Une Histoire de Jeunesse
Les Danses De Galànta
Dans la vie de tous les jours, il arrive souvent
qu’un morceau de musique ou une chanson retienne votre attention jusqu'à en
devenir quelques fois une drogue ou une totale obsession. Pour moi ce fut un
jour des années 80 du coté du boulevard du Sébastopol dans le 1er arrondissement de Paris,
dans une boutique de disques aujourd’hui disparue «Radio Pygmalion», je fis
l’achat d’un album de la collection EMI qui contenait le «Concerto
pour Orchestre» de Béla Bartók auquel
Claude consacra une chronique sous la baguette de Georg
Solti et les «Danses de Galanta»
de Zoltan
Kodaly, le tout dirigé par mon chef adoré Seiji
Ozawa avec l’Orchestre symphonique de San Francisco. Je
connaissais déjà Belà Bartók,
mais Kodaly m’était complètement inconnu et ce fut
pour moi une révélation. Mais qui est Zoltan
Kodaly ?
Pour la petite histoire, une grande partie de la planète a entendu son nom et au moins une fois (Si ce n’est plus) les 5 notes de musiques issues d’une méthode pédagogique que ce dernier écrira. Son nom, vous l’avez entendu par la bouche de François Truffaut et ces 5 notes (ô combien célèbres !) dans le film «Rencontre du Troisième Type» de Steven Spielberg en 1978 (Oui, Oui ! La petite musique de la rencontre avec les extras terrestres !). Sauf que le réalisateur français dit «…pour les enfants atteint de surdité» ce qui n’est pas tout à fait juste, la méthode de Kodaly sert à initier les jeunes enfants au chant et à la tradition chorale.
Pour la petite histoire, une grande partie de la planète a entendu son nom et au moins une fois (Si ce n’est plus) les 5 notes de musiques issues d’une méthode pédagogique que ce dernier écrira. Son nom, vous l’avez entendu par la bouche de François Truffaut et ces 5 notes (ô combien célèbres !) dans le film «Rencontre du Troisième Type» de Steven Spielberg en 1978 (Oui, Oui ! La petite musique de la rencontre avec les extras terrestres !). Sauf que le réalisateur français dit «…pour les enfants atteint de surdité» ce qui n’est pas tout à fait juste, la méthode de Kodaly sert à initier les jeunes enfants au chant et à la tradition chorale.
Les Danses De Galànta
BELA BARTOK ET ZOLTAN KODALY |
Zoltan Kodaly
était un compositeur hongrois né en 1882
dans l’empire austro-hongrois. Son père était chef de gare et violoniste amateur
et aimait organiser des soirées pour jouer de la musique de chambre. Sa mère
jouait un peu de piano. Il suivra ses études primaires dans la ville de
Galànta (Actuellement en Slovaquie)
tout en recevant une formation de piano, violon et violoncelle. Mais pour les deux
derniers instruments, il en fera l’apprentissage en autodidacte. Il va
commencer à s’intéresser à l’art populaire. Après avoir décroché son bac en 1900 (Hé oui ! Déjà à l’époque !), il s’installe à Budapest ou il étudiera à l’académie de musique
Franz Liszt sous la coupe de Hans Koessler pour la composition. Zoltan Kodaly est un assoiffé de
connaissance. Il sera admis à la faculté des lettres en école de formation des
professeurs (notre Capes) et recevra en 1905 son
diplôme de professeur de Hongrois et d’Allemand. Il commence sa recherche sur
les musiques populaires. Il sera docteur ès lettres l’année suivante avec une
thèse sur la structure des chants populaires hongrois. C’est à cette époque
qu’il va rencontrer son plus fidèle ami : Béla Bartók avec
qui il va s’associer dans les recherches folkloristes.
Il commence à
voyager. Il passera par Berlin avant d’arriver à Paris ou il rencontrera
Debussy. Le compositeur français marquera
tellement le hongrois que ce denier composera une «Méditation sur un motif de Claude Debussy».
Il prendra aussi des leçons d’orgue auprès de Charles-Marie
Widor.
Le
catalogue musical de Zoltan Kodaly est volumineux, beaucoup d’œuvres
avec pour thème la musique populaire hongroise. Inspiration qui sera son
principal bâton de pèlerin. Mais il compose aussi beaucoup d’œuvres sacrées ou liturgiques pour chœurs. Également des quatuors, une comédie lyrique (Hàry Jânos), un concerto pour orchestre (Hommage à Bartók ??) et une symphonie qui
sera sa dernière composition en 1960.
Mais en 1933, il va rendre hommage à la ville où il a vécu son enfance. Ainsi vont naître les «Danses de Galànta». La pièce orchestrale sera composée pour le 80e anniversaire de la société philharmonique de Budapest. Flûtes, piccolo, hautbois, clarinettes, bassons, cors, trompettes, timbales, caisse claire, glockenspiel, triangle et groupe des cordes vont nous en mettre plein les oreilles. Après une lente introduction (Lento-Maestoso), la clarinette semble vouloir prendre le dessus mais les cordes éclatent l'espace sonore dans un beau crescendo. Une musique qui reste très folklorique avec des rythmes de verbunkos (Danse traditionnelle Hongroise). Une musique envoûtante par ses deux parties lent-rapide. Les sections rapides adoptent une caractéristique syncopée surtout au niveau de l’orchestre à cordes avec un final Allegro et Allegro vivace qui vous achève à grand coup d’archets. Pour les comparaisons musicales, les «Danses de Galànta» font beaucoup penser à «L’Ouverture de la Grande Pâque Russe» de Nikolaï Rimski-Korsakov par son tempo et ses violons qui s’entrecroisent dans un enchevêtrement de notes.
Mais en 1933, il va rendre hommage à la ville où il a vécu son enfance. Ainsi vont naître les «Danses de Galànta». La pièce orchestrale sera composée pour le 80e anniversaire de la société philharmonique de Budapest. Flûtes, piccolo, hautbois, clarinettes, bassons, cors, trompettes, timbales, caisse claire, glockenspiel, triangle et groupe des cordes vont nous en mettre plein les oreilles. Après une lente introduction (Lento-Maestoso), la clarinette semble vouloir prendre le dessus mais les cordes éclatent l'espace sonore dans un beau crescendo. Une musique qui reste très folklorique avec des rythmes de verbunkos (Danse traditionnelle Hongroise). Une musique envoûtante par ses deux parties lent-rapide. Les sections rapides adoptent une caractéristique syncopée surtout au niveau de l’orchestre à cordes avec un final Allegro et Allegro vivace qui vous achève à grand coup d’archets. Pour les comparaisons musicales, les «Danses de Galànta» font beaucoup penser à «L’Ouverture de la Grande Pâque Russe» de Nikolaï Rimski-Korsakov par son tempo et ses violons qui s’entrecroisent dans un enchevêtrement de notes.
Donc
pour revenir au début de mon histoire, après être sorti de la première écoute
de la version d’Osawa enregistrée en 1969, j’aperçois quelque chose d’étrange,
sur l’étiquette du disque où sont notés les détails, il y avait la date de
naissance de Zoltan
Kodaly mais sa date de décès était absente alors que celui-ci était
mort depuis déjà deux ans, une chose que je n’ai jamais pu m’expliquer. J’ai
cherché d’autres versions des «Danses de Galànta», pensant que c’était une œuvre
rare et peu enregistrée. La recrudescence des enregistrements me prouva le
contraire. Évidement, je mets la version de Seiji Ozawa
en tête, le chef Japonais et sa tunique blanche et sa coupe de cheveux
mi-longue, un genre de hippie asiatique de la musique classique. Mais la
version de Ferenc Fricsay avec l’orchestre de la
radio de Berlin est tout simplement époustouflante, un album en tout point intéressant
puisque il n'est consacré qu’à l’œuvre de Kodaly, avec entre autre «Hàry Jânos (suite)» et le «Psaume Hongrois
opus 13» (DDG). Pratiquement le même programme avec Antal Dorati avec en plus les «Danses de Marosszèk» et la «Peacock
Variations» (Decca) et un petit dernier pour la route la belle
version de Levgueni Sletlanov avec l’Orchestre
Symphonique de la Fédération de Russie (Russian Disc). «Les Danses de Galànta» une œuvre
bien desservie pour un compositeur qui vaut vraiment le coup d’être connu.
La gravure historique de Ferenc Fricsay au son hélas malingre suivie de celle de Dorati...
La suite de Hary Janos est une œuvre qui met particulièrement en relief les orchestres. Et puis, il y a le merveilleux son du cymbalum dans l'Intermède central.
RépondreSupprimerA propos de Fricsay, il a enregistré dans les années 60, les 3 concertos de Bartok avec Geza Anda qui était un fantastique pianiste. Sa version du 3ème est sans doute la plus poétique que j'ai entendue.
pour la suite Hary Janos, La version de Georges Szell avec le Cleveland reste dans mon top 5
RépondreSupprimer