mardi 4 octobre 2016

BONE TEE and the Slughunters "Country Boys" (2016)

Troisième album pour ce combo originaire du Lot et Garonne fondé en 2010 après "The new antique sound of Bone Tee & the Slughunters" album de reprises en hommage aux bluesmen préférés du groupe et "One foot in the roots" qui comme celui-ci ne contient que des compos maison. Autour du guitariste et chanteur Guillaume Zimmerlin aka Bone Tee (également du trio blues rock "Bad to the bone") on trouve Daniel Conqueret  (piano),  Julien Bigey (batterie) et Laurent Bellaz (basse et contrebasse).
La jacquette, le look de ces country boys et même le titre du l'album ont un petit effet vintage que ne dément pas l'entrée en matière "Turkish delight", rock'n'roll enragé à la Chuck Berry  qui constitue une irrésistible invitation à la danse (du moins si on n'est pas trop intoxiqué des bouses de David Guetta &  co), on remarque la guitare et un piano honky tonk  qui amène son swing. Rock'n'roll revival toujours avec "Shake it babe" (qui n'est pas une reprise du "Shake it baby" de John Lee Hooker) , irrésistible avec ses chœurs et le solo de saxo  final (Sylvain Tejerizo).
Blues ensuite avec "Baker's morning moan", mid tempo  sonnant comme un  Buddy Guy des débuts ou encore un  T-Bone Walker, un joli titre que cette complainte matinale du boulanger.
Retour au rockin blues pour "Half time" tout en finesse avec un touche festive New Orleans  amenée par la clarinette (Camille Humeau) et la trompette (Nicolas Vezzoni)
Nos lascars Soutiennent  même l'industrie française avec un cri du cœur pour leur "French car" qui roule à fond les caissons avant de ralentir le tempo avec "Thorny Tree", second slow blues avec sur ces deux plages les cuivres des Shaolin Horns (Jeremy Ortal, Laure Frejacques, Vincent Lefort).
On retrouve Tejerizo au sax  qui se marie au  piano de Daniel Conqueret sur le frétillant "Money men" puis "Voodoo doll" nous fait voyager dans les mystérieux bayous imprégnés des rites vaudou avec encore clarinette et trompette pour un final que n'aurait pas renié ce bon vieux Dr John. "A pen to a swine" avec son  excellent solo de guitare puis "When she calls my name" nous renvoient sur la piste de danse et on termine en beauté avec "Poor young country boy", une pépite qui comprend tous les  tous les ingrédients de la recette du chef Bone Tee: du swing, des instruments bien mis en valeur guitare, piano, sax , posés sur une rythmique qui roule toute seule. Un mot sur le chant en anglais qui passe bien alors que c'est parfois un écueil pour les groupes français.
Voila une bonne cure de vitamines RJB *  avant l'hiver que cet album qui s'inscrit dans la lignée de ce que commettent  Nico Duportal ou les rennais de Lazy Buddies. (*: rockin/jump blues)

ROCKIN-JL

leur site: boneteetheslughunters.com

ce n'est pas un extrait de cet album mais ça donne une bonne idée de leur zic:

1 commentaire:

  1. Sympa. Avec l'âge, c'est le genre de truc que j'aimerais bien jouer.

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