mercredi 28 septembre 2016

The CADILLAC THREE " Bury Me In My Boots " (août 2016), by Bruno



     Ça y est, les trois pieds nickelés de Nashville, Tennessee, sont de retour. Et si l'attente fut un peu cruelle, avec un Ep trop succinct pour étancher une soif éveillée par leur premier et excellent opus : "Tennesse Mojo", la récompense est de taille. Leur Heavy-Country-Rock n'a rien perdu en qualité. Il aurait même gagné en maturité. Ce qui l'érige comme une des meilleures sorties de l'été 2016. Peut-être même de l'année.
Certes, rien de purement intellectuel dans leur musique. Il y en émanerait même quelque chose d'insouciant, de superficiel. Quelque chose qui évoque la vie facile, frivole, une certaine image que l'on peut se donner d'une Amérique en dehors des réalités et relativement conservatrice. Les bagnoles, les barbecues, la bière, les jolies filles, les concerts (verre de bière XXL à la main) ; bref la fête, et le paraître, l'attitude. Avec, en dépit de la bonne dose d'électricité déployée, une sensation champêtre inamovible.


 Ces trois échalas chevelus et barbus, à la dégaine négligée, limite débraillée, semblent avoir la musique dans le sang. L'aptitude pour créer une musique sincère qui parvient à toucher la corde sensible. Même les morceaux les plus Rock possèdent une trame mélodique. Mais attention, absolument rien de sirupeux. Surtout pas. A la limite quelques ouvertures sur un sens Pop du refrain, mais rien de plus. Il n'y a d'ailleurs aucune fioriture. Ce serait même assez "Roots" s'il n'y avait pas cette furie Rock couvant telle la lave d'un volcan prêt à déverser son flot dès que la citadelle de roche vient à céder. Vous avez dit "Roots" ? Oui, malgré tout, ces culs-terreux semblent sincèrement attachés à la terre, et c'est traduit à travers la tonalité et la consistance de leur musique. Même s'il s'agit bien de Rock, incontestablement ricain, et relativement Heavy, rien absolument rien n'est policé. Même les notes d'arpège de Jaren Johnston et de la lap-steel de Kelby Ray Caldwell paraissent fébriles, au bord de la défaillance, comme si les cordes des instruments étaient tranchantes et rouillées. (1)
     Généralement, lorsque l'on entend lap-steel, on pense immédiatement à une des sonorités conventionnelles, généralement assimilées à la Country, voire au Sacred Steel. Pourtant, Robert Randolph a prouvé que l'on pouvait amener cet instrument au-delà du rôle qu'on lui attribue habituellement (et pour cela on l'a souvent qualifié d' "Hendrix de la lap-steel"). Si Kelby Ray est loin d'être un équivalent d'un Randolph dans le domaine du Southern-rock, il a tout de même l'avantage de sortir également des sentiers battus. Avec bien plus de discrétion, moins de débordement, il l'amène sur des territoires normalement fréquentés par la guitare. Ainsi, bien fréquemment, on ne fait pas la distinction entre lui et un jeu de slide posé et travaillé. Entre Lance Keltner et Sonny Landreth, les acrobaties de funambule en moins. Ou plutôt perdu quelque part entre Ed King, Pete Wells et Derek Trucks. De la slide qui cherche a créer une ambiance, à élever le morceau, à l'enrichir, plutôt qu'à se faire mousser.

     D'ailleurs, que cela soit à la lap-steel ou à la guitare, les envolées en solitaires se limitent à une peau de chagrin. En fait, il s'agit plus d'un court et concis chorus d'enchaînement, ou de clôture d'un break, que d'autre chose (en fait, un peu à la manière de U2). Et puis, les compositions sont assez bonnes pour pouvoir s'exempter de tout ajout. Mais attention, ce n'est aucunement monolithique pour autant.
Pour en revenir à Kelby Ray Caldwell, je pense que son rôle au sein du trio est mésestimé. Si Jaren attire plus facilement, et à juste titre, les regards parce qu'il est le chanteur, et que c'est le seul gars debout, et donc gesticulant pour faire le spectacle (sans omettre que c'est le principal compositeur), sans Kelby Ray, The Cadillac Three perdrait une bonne partie de son jus. Il suffit d'écouter le final "Runnin' Red Lights", sans aucune percussion, qui sonne du feu de dieu parce que Ray, en plus d'avoir une voix en totale adéquation avec celle de Johnston, insuffle toute la mélodie grâce à un arpège dégageant une certaine sensibilité.

   Une recette ? C'est probable, car dès les premières mesures on reconnait immédiatement le style de The Cadillac Three. Probable aussi qu'ils ne cherchent aucunement à coller à un quelconque plan marketing. Qu'ils sont tous simplement eux-mêmes, et que, forcément, il y a leur patte, leur personnalité, leur âme. Souvenez-vous : en ayant déjà fait les frais d'un label peu scrupuleux, ils avaient sabordé leur précédent groupe, American Bang, pour y échapper. Et les dollars qui arrivaient grâce à un succès en pleine ascension, n'y purent rien.
Jaren JohnstonKelby Ray Caldwell et Neil Manson ont préféré retourner au charbon en recommençant à zéro (ou presque) plutôt que d'être un jouet du music-business. Respects, messieurs.

     On a donc toujours ce timbre de voix reconnaissable, patiné au Whiskey et marqué d'un accent identitaire. Le chant entre une supplique et le contentement, plutôt positif, évoquant la joie d'un réveil matinal rafraîchissant et vivifiant.  Parfois, sa voix prend parfois une tournure traînante, lancinante, tel un country-boy bouseux accablé par la chaleur moite du pays (ou le Whiskey). Entre Van Zant et Kid Rock ; entre Charlie Starr et Ryan Reid ; entre Michael Hobby et Cody Cannon. Ouaip m'dame, pour sûr ; ça sent le Deep-South, avec l'accent itou.

     Certes, les grincheux rétorqueront qu'ils n'évoluent guère. (les mêmes qui tombent à bras raccourcis lorsqu'un groupe change, peu ou prou, de direction). Pourquoi le feraient-ils ? Ils ont trouvé leur style, leur voie. Celle qui est en phase avec leur personnalité. Ces trois potes de lycée écrivent des chansons modestes qui parlent toujours des choses de la vie, et du South. De ce qui fait la réputation de leur Deep-South ; du Tennessee et des états limitrophes. Avec simplicité et humour. "Faster than the skirt flyin' up on Monroe. I said "oooh" white lightning" ; "I'm all Jack Danieled up on you" ; ".
Toutefois, par rapport au précédent, on note un retrait des sonorités acoustiques. Guitares à résonateur, folk et banjo sont, pour l'instant, restées au placard. En fait, non, pas vraiment. Elles sont justes nettement en retrait. C'est donc, dans l'ensemble, moins rustique ; mais aussi, paradoxalement, ça paraît un degré moins électrique, moins rêche, moins râpeux. Précédemment, c'était le trio qui s'était attelé à la production. Ceci expliquant peut-être cela. Cependant, sur "Bury Me In My Boots", il n'y a pas de différences notables entre les titres auto-produits et ceux sous la coupe de Dann Huff (3) et Justin Niebank. Alors ? Probablement une maturité d'écriture. Les chansons semblent justement imparables, impeccables, dans le sens où elles seraient dans une forme accomplie, que l'on ne pourrait améliorer sans la déstructurer.

   Comme sur leur disque précédent, les références à ce qui constitue leur patrimoine régional fusent.
"(Mon' and Dad') Love Charlie Daniels Band", "Alabama moonshine..." ; "You got me rockin', rollin' like a New-Orleans" ; "That Devil went down in Georgia" ; "It's all about the south ; Georgia, Alabama, Mississppi, Louisiana, Carolina" ; "it's a Tennessee truth" ; "like a Kentucky moonshine" ; "I'm a Southern man" ; "Your Tennessee Whyskey". Et puis "It's a sweet slow roll of southern drawl" pour l'accent endémique.
Une affirmation qui, si elle n'était présentée avec force humour, pourrait être gonflante. "Yes, we're southern by birth, we're southern by choice ... I'm southern by voice". Hé ! Poto, calme-toi. Tu commences à être lourd.

      On remarque que le mot Whiskey - ainsi que ce qui y a trait directement - revient très souvent dans les chansons. On s'en doute, une des boissons préférées de Jaren, avec la Tequila. Mais attention, il chante fort et haut que : "Oh, it's dangerous ! Nothin' gets me drunk like you !".
On dit que le Whiskey américain est né dans le Kentucky, principal producteur actuel (Jim Beam, Marker's Mark, Four Roses, Wild Turkey, Buffalo Trace, Heaven Hill), suivi par le Tennessee, état où est né le Jack Daniel's, en 1866. TC3 fait honneur aux produits du terroir.
On peut aussi déceler quelques clins d’œil à la musique :  "We're Kickin' Out the Jams, Takin' care of Business", "Oh, we're walking After Midnight singin' Tulsa Time", "Elvis could shake, rattle, roll", "Black Bettyet "Look over to my left, there's Gibbons. Yeah, Billy pops a top on local".

     D'un côté, ils pourraient représenter une facette d'une Amérique assez superficielle. Celle d'une population pour qui "La vraie vie" se résume à des barbecues et des bières à volonté, des 4x4, de grosses cylindrées, des films à gros budget ... Oui, mais aussi à des liens familiaux et d'amitié, de musique, et d'un contact avec la nature. De la vie champêtre. Un monde paradoxal où coca-cola et monsanto se sont immiscés dans des propriétés verdoyantes, où la nature a encore certains droits, est encore présente et n'est pas encore totalement bridée et martyrisée.

     Crénom ! Nom di diou ! Mais, quand j'écoute "White Lightning", c'est toujours pareil. Il en émane quelque chose d'insondable qui parle à l'âme. Il se passe quelque chose sous l'épiderme, quelque chose qui a la capacité de transformer une journée la plus maussades en une merveilleuse journée printanière. Johnston l'a écrite en passant à sa femme, en repensant à la façon dont il s'est si rapidement épris d'elle ; cela a été foudroyant (coup de foudre ?).  Déjà présente sur le premier essai, elle prend ici plus de profondeur, malgré ses métaphores limites stupides ; une forme de dérision. "She stole my heart. Faster  than a heat seekin' missile on a mission. Faster  than the Duke boys jumpin' that hillside ... Faster than Elvis could shake, rattle, roll. Ooooh, I saw white lightning" Une poésie toute particulière. Une chanson sincère, qui sort d'un cœur épris et conquis, non dénuée d'humour. Lors d'un concert donné à New-York, en septembre 2012, Jaren, après avoir lui avoir dédié une chanson, a fait venir sur scène Evyn Mustoe (la fille de la vidéo) et s'est agenouillé pour lui présenter sa demande de fiançailles. Ils se sont mariés en octobre 2013. C'est-y pas mignon ?

     De temps à autre, TC3 agrémente son Southern-rock d'ingrédients exotiques (enfin, façon de parler). Comme sur les morceaux suivants :
- "Slide" accélère la cadence, comme entraîné par un mustang en pleine course (ou une ; au choix, organique ou mécanique). Country-punk ou Western-hillbilly sous stéroïdes. Au choix.
- "Peace, Love & Dixie" s'amuse à faire des bends abyssaux à la manière du Black Sabbath première époque.
- "Ship Faced" se mue lentement, accablé par un soleil de plomb - "I'm getting sunburned and ship faced" -. C'est le farniente. L'art de prendre du bon temps et de se la couler douce "2 days in Daytona woke feeling like Corona and smoke ... We got Tequila and a cooler full of cola's to crack "
- "The Accent" prend des allures Pop, proche de Kings of Leon (autre groupe de Nashville). Encore une chanson revendiquant haut et fort son appartenance au Sud. Vous pourrez tout lui prendre, même sa six-cordes, mais jamais son accent.
- Et quand Jaren chante un Rap, ou quelque chose approchant, sur le joyeux "Soundtrack to a Six Pack", cela prend rapidement des airs fédérateurs (rien d'haineux, de misogyne ou de belliqueux).

     Le Ep de mars 2015, "Peace, Love & Dixie", est repris ici aux trois quarts (non-compris les deux titres en live). Soit le titre éponyme, "Hot Damn" et "Party Like You" (qui a déjà fait l'objet d'un clip). Apparemment, ce sont les mêmes versions. Seul "Real People" n'a pas eu droit à une seconde. Pas étonnant car c'est probablement un des pièces les moins bonnes que le groupe n'ait jamais jouée.
Quant à "The South", il y a une première version, en bonus, sur la réédition de 2014 de "Tennessee Mojo". Sa nomination aux Academy of Country Music Awards de 2015 a très certainement incitée à lui donner une place à part entière dans la discographie ; et non plus comme un simple bonus. Finalement, l'album ne comporte réellement que neuf nouvelles pièces. Est-ce dû à une difficulté à offrir une durée totale décente du présent CD (environ 43 mn.) ? Peu probable vu tout ce qu'à écrit Johnston pour autrui. Par fainéantise ? Par souci que ces chansons ne passent aux oubliettes (du moins en ce qui concerne celles du Ep) ? Possible qu'il y ait un peu de tout ça. Cependant, au final, on a là un sacré bon disque. En deux mots : un régal.


     The Cadillac Three, le nouvel espoir d'un renouveau du Southern -Rock ? Les nouveaux ZZ-Top ? Qui sait ? De véritables et derniers outlaws de Nashville ? Certainement. Qu'importe finalement. L'essentiel c'est que ces trois Southern-men ont réalisé deux disques essentiels et inoxydables, procurant plaisir, détente et énergie à chaque écoute. Après les étiquettes, hein, on s'en fout, du moment que le plaisir est là. Et bien réel (et non parce que les médias vous matraquent la tête en vous disant que c'est bon). On sait qu'il s'agit de Rock. Point. Du vrai, sans ingrédients extérieurs et frelatés ; sans "prêt à polir" ou autres produits de lissage, ou encore sans moule pour favoriser les passages en radio et formater les esprits. Southern-Rock ? Indéniablement.
Et s'il faut des références, on ressortira celles émises pour le précédent album. Soit, pêle-mêle, The Four Horsemen, Blackberry Smoke (du moins celui postérieur à 2013), Ken McMahanLynyrd Skynyrd, Georgia Satellites et plus récemment A Thousand Horses., voire Zach Williams And The Reformation. Le tout avec une pincée discrète du Kid Rock version country-rock. Quelques critiques américaines ont osé le rapprochement avec Bruce Springsteen pour certaines chansons.

1. “Bury Me In My Boots”** (Kelby Ray Caldwell, Jaren Johnston, Neil Mason)
2. “Slide” (Jaren Johnston, Neil Mason, Lindsay Rimes)
3. “Drunk Like You”** (Jaren Johnston, Neil Mason, Jesse Frasure)
4. “Graffiti” (Neil Mason, Corey Crowder, Luke Dick)
5. “Buzzin’”** (Jaren Johnston, Luke Laird)
6. “Party Like You”** (Jaren Johnston, Jon Nite, Jimmy Robbins)
7. “Ship Faced” (Jaren Johnston, Brent Anderson, Jerrod Niemann)
8. “Soundtrack to a Six Pack”** (Jaren Johnston, Neil Mason, Benjamin Cashatt)
9. “White Lightning”** (Jaren Johnston)
10. “The South” (feat. Florida Georgia Line, Dierks Bentley & Mike Eli)** (Jaren Johnston)
11. “This Accent” (Jaren Johnston, Neil Mason, Jimmy Robbins)
12. “Peace Love & Dixie” (Jaren Johnston, Neil Mason, Ryan Hurd)
13. “Hot Damn” (Kelby Ray Caldwell, Jaren Johnston, Neil Mason, Andrew Dorff)
14. “Runnin’ Red Lights”** (Jaren Johnston, Neil Mason)
Produced by The Cadillac Three
**Produced by Dann Huff and Justin Niebank

P.S. : Parallèlement, Jaren Johnston continue d'écrire pour autrui. Depuis 2013, il a participé à l'écriture de plus d'une soixantaine de chansons, dont une quinzaine qui sont allées taquiner les charts (avec six n° 1 - de quoi flatter l'égo -).

Leur premier, et excellent opus (clic/lien) : "Tennessee Mojo" (2013)


(1) En ce qui concerne le matos de Jaren, on peut signaler une petite collection de Fender Telecaster, dont quelques unes (5 ou 6) qui auraient appartenu à Joe Strummer et dont certaines ont bénéficié d'un micro Hot Rails. Sinon, il a aussi des Gibson SG (la marque l'a endossé l'année dernière et lui en a offert deux), la Money Maker d'inspiration Les Paul avec Bigsby de McLane Guitars, une guitare à résonateur Gold Tone Paul Beard. Plus récemment, on l'a vu avec des Gibson Les Paul. Pour les amplis, c'est du Budda ; du Made in USA (et prix en fonction) réputé pour envoyer du gros son, riche en harmoniques, et restituant bien les nuances de jeu. Du lourd plutôt spécialisé dans les crunchs puissants, bien plus typé Hard-rock, Blues-rock US, que Heavy-Metal, Bien que le son clair n'a rien de ridicule.
(2) McLane Guitars est une boîte de passionnés, musiciens devenus luthiers, venant du Nevada et ... qui se sont délocalisés à Nashville (évidemment).
(3) Dann Huff est un musicien de Nashville, qui, depuis les années 70, a travaillé pour une multitudes d'artistes divers. Comme producteur ou/et comme guitariste (et de joueur de bouzouki). Voir les crédits de Merle Haggard, Michael Jackson, Etta James, The Temptations, Hank Williams, Céline Dion, Boz Scaggs, Michael Bolton, Mariah Carey, Debert McClinton, Dolly Parton, Elton John, Kenny Rodgers, Bruce Willis, Joe Cocker, Gregg Rolie, Roick Springfield, Keith Urban, Kid Rock, Taylor Swift, Amy Grant, etc, etc ... Il s'agit bien du même Dann Huff de Giant, le groupe de Hard-rock AOR.








Et un p'tit coup en live (aux studios Abbey Road)

8 commentaires:

  1. Mouais....Ça ressemble beaucoup à Whiskey Myers, que je n'apprécie pas plus que ça. Ce que je reproche à tous ces groupes, c'est d'avoir perdu le groove du sud fait à la fois de nonchalance et de swing, pour privilégier des ambiances plombées, délétères, avec grosses guitares et chant uniformément traînant. Pour moi, c'est plus de l'americana stoner que du southern rock. J'ai vraiment du mal à écouter ça plus de deux ou trois morceaux.

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    1. Mmmm.... Americana-Stoner ... mouais. Je vois ce que tu veux, cependant cela concerne plus des groupes Texas Hippie Coalition, Hogjaw, Black Stone Cherry ou Maylene & the Sons of Disaster. Et bien d'autres. certains considèrent même Nashville Pussy comme un groupe de Southern-Rock. Probablement à cause du nom (et visiblement, ils n'ont pas écouté).
      Toutefois, The Cadillac Three n'a aucun lien avec le Stoner (si ce n'est des influences communes, la source du Stoner étant les 70's). Ni avec aucun des groupes mentionnés ci-dessus. (ni même avec Gov't Mule ... qui, de toutes façons, est plus à considérer comme un Jam-band ou ou un groupe Hard-blues 70's)
      De la nonchalance ? Y'en a. (oui, mais aussi) "chant uniformément traînant", y'en a. Ils plaisantent même dessus, et revendiquent cet accent. (oui, mais ...) "le groove du sud" avec du swing, y'en a. Et c'est d'ailleurs grâce à ça qu'ils n'ont aucun besoin de partir dans des soli (interminables ?) pour rehausser leur chanson. Des soli qui bien, trop souvent dans le Southern-Rock, finissent par être conventionnels.

      Je rajouterai que ce "Bury Me in my Boots" est plus fin que "Tennessee Mojo", qui pouvait pêcher par quelques riffs binaires au possible (juste sur 2 ou 3 pièces).

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  2. Ah ben voilà Shuffle va nous faire une fixette sur Whiskey Myers, leur dernier cd l'a traumatisé le pauvre!il est très bien ce Cadillac Three.

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    1. Et justement, ce dernier Whiskey Myers, que vaut-il ?
      Le précédent ne m'avait pas emballé.

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  3. Je suis le gardien de la flamme, moi monsieur. Quand le rock sudiste se dévoie, je le dis. Et on ne me fera pas taire.

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  4. "Moi je n'étais rien et voilà qu'aujour'hui , je suis le gardien .....!" Je le trouve plutôt bien le dernier Whiskey Myers, Shuffle n'est pas de cet avis. Reste à savoir si l'on peut considérer ce groupe comme un southern-rock band.....Je dirais non, mais cela dépend bien sûr de ce qu'on entend par southern-rock. Personnellement je suis resté "old-school" en la matière, donc trois guitares, chorus à la tierce, guitares harmonisées, un mix de country/blues/rock. On ne retrouve pas tout cela ni chez Whiskey Myers, ni chez Blackberry Smoke mais ça n'empêche que j'adore ces deux groupes !

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  5. TROIS GUITARES !!! Comme chez Springsteen ? Nan, pas possible, Shuffle ne peut décemment pas aimer ça...

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  6. Je me suis toujours demandé ce que faisait Nils Lofgren avec Springsteen.

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