Ola ! Ola ! Ola !
Pour la troisième fois dans les colonnes du Déblocnot’, le groupe qui use mes platines : Radio Elvis. Mais pourquoi une troisième chronique me direz-vous ? Parce que le premier album tant attendu par beaucoup est sorti le 1er avril. Son titre «Les Conquêtes», et ce n’est pas un poisson de Pierre Guénard et de ses deux acolytes Colin Russell et Manu Ralambo.
Alors que
pour patienter, nous usions le dernier CD jusqu’à voir au travers en attendant
la sortie du nouvel album, nous restions sur notre faim sans avoir quelques-chose
à se mettre sous la dent, Radio Elvis
va nous créditer d’un premier single qui sortira dans les bacs à la mi-janvier
avec pour titre «Les moissons»,
un premier extrait, de quoi pouvoir se rassasier en attendant cet album tant
attendu. Et pour nous remplir un peu plus les tympans et les yeux : un
clip sortira peu de temps après. Sinon comme tous les artistes qui veulent vivre
de leur passion, les tournées s’enchainent et les concerts sont leur lot
quotidien. Et Radio Elvis tourne
énormément. Avec un carnet de rendez-vous bien remplis, ils ont même eu le
temps d’aller voir Nagui et d’enregistrer une séquence
dans son émission «Taratata».
L’avenir s’annonce aussi sous de bons augures, puisqu’ils passeront sur la
scène de Jean-Louis Foulquier au
Francofolies de La Rochelle le 17 juillet avec les
Insus : un groupe revenu d’un «Autre Monde» avec Aubert,
Kolinka et Bertignac.
Les Insus flatteur ? Même si je n’ai jamais été
un admirateur du groupe Téléphone (Qui est
aux abonnés absent depuis longtemps). Je trouve que les trois survivants
ne manquent pas d’air de ne pas avoir repris Corinne.
Ce n’est pas devant une salle de concert que j’attends pour écouter Radio Elvis, mais devant un magasin, une grande enseigne de vente d’articles qui va du disque CD aux écrans TV géants. Un nom en quatre lettres qui commence par un F et finit par un C. Un vendeur me tombe sur le grappin me demandant ce que je cherche. Étonné de ma requête (Il a dû remarquer mon look de vieux hardos qui n’e collait pas avec le disque que je voulais acheter - mais il ne faut jamais se fier aux apparences). Ce dernier me sort le saint Graal tant convoité d’un bac en plastique bleu. Il n’avait pas encore eu le temps de les mettre en rayons. J’achète la totale : le double album vinyle avec le CD inclus et le code de téléchargement ; un gros skeud qui fait son poids, avec une belle double pochette et le CD pour ne pas abîmer les galettes !
Une fois
rentré, je ne peux m’empêcher de déballer mon cadeau d’avril en essayant de ne
pas arracher les stickers. Le CD tourne sur ma platine et j’écoute d’une
oreille attentive et critique. Et je vais commencer par la mauvaise critique…
il n’y en a pas ! Oui je sais ! On va dire que je suis de parti pris
parce j’aime ces trois gars qui font une musique intelligente et écrivent des
paroles qui relèvent le niveau bas de plafond cher aux rappeurs du neuf trois (De toute
manière, il n’y a aucune comparaison à faire !).
Pour une
fois, je ne vais pas parler des titres un par un, je vais faire un lot, puisque
c’est comme ça que ce disque se déguste, comme une grosse pâtisserie qui ne
donne pas d’indigestion tellement c’est léger à dévorer. Mais je vais quand
même faire quelques exceptions. Le premier titre «Bleu
nuit/ Synesthésie» nous met carrément dans le bain avec un rythme enlevé,
«Solarium» et son piano bancal est
très sympa, «La route» est une
réminiscence d’un road trip ? De gros accords de guitare et synthé
torturé, un morceau vécu. «La force»
petit morceau court avant le hit «Les moissons»
que l’on peut entendre un peu partout sur les ondes radio et dans certaines
émissions télévisées.
«Caravansérail», un très beau titre que j’ai eu
le plaisir d’entendre en live. «Juste avant la
ruée» le titre de leur premier album quatre titres qui pour la
première fois trouve un son avec de grande étendue musicale et l'on n’est pas déçu. «Passé le fleuve» un de mes titres préférés,
par sa douceur et la sonorité qui prêtent à rêver et à s’évader de notre monde trop
matérialiste pour rejoindre le monde irréaliste ou surréaliste de Radio Elvis. «Au
loin les pyramides» dont j’avais déjà parlé dans une précédente
chronique et qui a fait partie d’un disque deux titres et pourrai être, avec «Les moissons», des hits en puissance. «Par les ruines» encore un morceau où l'on
se laisse porter par la musique et la voix de Pierre. «Au large du Brésil, le Continent» je
connaissais le titre «Le continent»
mais quel est ce «Au large du Brésil» ?
Simplement un rajout qui nous emmène vers une version longue de presque 14
minutes avec toute une palette de couleurs musicales et qui n’entache en rien
le titre original, bien au contraire. Le morceau sonne comme une fin de
concert. L’enchainement entre les deux titres est magnifique. Quand je
l’écoute, je vois les trois musiciens arrivés au bout de leur tâche et heureux
d’avoir atteint leurs continents avec quelques choses de concret, de solide, de
réel. Enfin de compte, j’ai disséqué l’album, titre par titre, emporté par mon
plaisir et mon entrain et je ne le regrette pas. Pour conclure, de la musique
comme l'on n'en entend plus depuis longtemps, et Pierre
Guénard est un réel parolier, j’irais même jusqu’à dire un poète.
Une petite chose m’a amusé en regardant les deux lourdes galettes de vinyle noir. Il y a des titres sur seulement trois faces, la quatrième est vierge. Les photos sur les pochettes intérieures sont très belles. Il y a deux phrases à l’intérieur : une de Saint Exupéry «Seul l’esprit, s’il souffle sur la glaise, peut créer l’homme» tiré de «Terre des hommes» et «A ceux qui nous ont quittés, a ceux qui nous ont rejoints, quelque chose existe» cette phrase m’a fait penser au groupe Ange qui disait, pendant sa tournée d’adieu en 1995, «A ceux qui nous aiment, à ceux qui nous détestent, merci de nous avoir fait exister»
Un premier
album, c’est toujours important dans la vie d’un artiste, et j’espère que
pour la fin de l’année, il fera partie de la sélection pour les Deblocd’or.
P.S (Pour
Pierre uniquement) : Penses-tu un jour
enregistrer les titres de jeunesses comme «Première
pluie», «Lascaux», «Si longues» (j’adorais ce titre) et le
titre éponyme «Radio Elvis» ?
P.S (bis)
: Radio Elvis - "Prix Coup De Cœur De La
Programmation de OUI FM" aux OUI FM Rock Awards ! Encore un prix
dans leurs escarcelles !
P.S (ter) : Si vous voulez les voir à Paris, rendez-vous
le 8 novembre à La Cigale (Métro Pigalle ou Anvers)
Mon dernier
vinyle acheté était Motörhead «Bad Magic», il est maintenant dans mes
rayonnages, Radio Elvis a pris sa
place, mais il va rester dans la naphtaline ne voulant pas en faire un
concerto pour craquement et rayure.
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