mardi 15 mars 2016

MARLON WILLIAMS

Bon, résumons nos connaissances sur la Nouvelle Zélande : ses monstrueux All Blacks triples champions du monde, les tatouages Maoris, Peter Jackson et ses adaptations de Tolkien tournées là bas, ses drôles de zoziaux sans ailes (kiwis)... Musicalement ça va être encore plus rapide : un bon groupe des sixties The La De Da's (de Kevin Borich) et plus prés de nous les sauvages Datsuns.

Quelques clics plus tard, il ressort qu'il y aurait une scène pop/indé/folk plutôt riche sous la triple influence anglo-saxonne, de la proche Australie et des racines Maoris et de bons groupes (Avalanche city, Six60, Die!Die!Die!.. ) mais qui arrivent moins facilement à nous que leurs voisins kangourous.

Aujourd'hui nous allons découvrir un jeune songwriter venus de ces lointaines antipodes, Marlon Williams, rappelez vous ce nom car il se pourrait bien qu'on en reparle. Je n'ai que peu d'infos sur ce jeune  homme (25 ans) et je suis sans doute en train d'écrire sa première chronique en français. Il est natif de la petite ville côtière de Lyttelton, a baigné dans le milieu artistique avec une mère peintre et un père maori et  musicien, a grandi au sons de PJ Harvey, Elvis, les Beatles ou Gram Parsons et a débuté le chant très jeune, dans des chorales d'église, avant de monter son premier groupe au lycée à 17 ans.
source: sa page facebook
Il va se faire connaitre avec un album avec son groupe The unfaithful ways en 2011, 2 albums en duo en 2012 et 2013 avec un autre musicien de Lyttelton, Delaney Davidson, 5 nominations aux New Zeland Music Awards et une en Australie, ainsi qu'une solide réputation de performer. Star dans son pays, son  île est devenue trop petite pour lui, voici son premier album solo à l'international et ce printemps il sera en tournée en Angleterre, Allemagne, Pays Bas, France (Printemps de Bourges le 15 Avril), Belgique, Canada et Etats-Unis. Il s'est entouré aux drums de AJ Park (et Joe McCallum sur un titre) et à la basse de Ben Woolley, plus pas mal d'intervenants au fil des titres ("tous mes amis jouent dessus" nous dit il)  lui même tenant guitare acoustique et parfois électrique et signant ou cosignant 6 des 9 titres.

On commence pied au plancher avec "Hello Miss Lonesome", folk enlevé, endiablé même, avec en renfort les guitares de Aaron Tokona et "After all" country aux harmonies pop, où l’influence des Byrds période "Sweetheart of the rodéo" est palpable. Avec "Dark child" on aborde la ballade mélancolique, voire sombre, avec beaucoup de guitares (Delaney Davidson et Rang Lloyd) et cette voix de crooner, à la Chris Isaak, que d'aucuns comparent à Roy Orbison ou encore Tim et Jeff Buckley. "I'm lost without you" (de Teddy Randazzo et Billy Barberis 1964) a un souffle épique et ferait une belle BO de westerns, avec des envolées de violon (Mikey Somerfield). Ballade country encore avec "Lonely side of her", puis "Silent passage" du canadien Bob Carpenter (1984), ex Nitty Gritty Dirt Band, avec violon  et pedal steel (John Egenes). "Strange things" est sans doute le plus beau morceau de cet album, country folk nonchalant avec violon (Anita Clark). Dans la complainte "When I was a young girl" la voix de Marlon donne vraiment des frissons sur ce traditionnel  déjà chanté par notamment Nina Simone, avant de conclure par la ballade "Everyone's got something to say".

Voila  un premier album vraiment prometteur pour cet artiste  qui pourrait bien devenir un des nouveaux ambassadeurs de la Nouvelle Zélande et un acteur majeur de la scène  folk .

son site: marlonwilliams.co.nz

ROCKIN JL

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