Afin
d'atteindre des sommets
Un projet
plus qu'un vrai groupe
John Mitchell est un artiste qui ne dira sans doute pas grand chose à
la plupart d'entre vous. J'ignorais d'ailleurs jusqu'à son existence avant
l'acquisition de cet album. En creusant un peu, on s'apercevra pourtant
que l'homme est fréquemment associé à quelques uns des grands projets de
la musique progressive moderne de ces dernières années. Citons par exemple
l'éphémère Kino, Arena, ainsi que la dernière mouture d'It
Bites ou de son travail d'ingénieur du son et de producteur. Musicien très
actif, le chanteur et guitariste nous revient donc en 2015 avec un nouveau
projet assez passionnant.
Tout
d'abord, le thème développé sur LONELY ROBOT est à la fois inspiré par la science-fiction (nos origines, la
vie extra-terrestre) et, dans un second temps, par une réflexion sur la
curieuse et inquiétante évolution de notre humanité : Environnement que l'on
saccage chaque jour un peu plus pour des profits colossaux attribués a une
poignée de décideurs. A force de vouloir tout posséder, notre monde ne
serait-il pas en train de faire fausse route en s'éloignant notamment de
quelques uns de ses fondamentaux. "Please come home lonely robot. Your heart is
beautiful, programmed to receive." dit ainsi la chanson.
Ainsi tout au long du disque la question est posée. Allons-nous continuer a
vivre en individu égoïste et si souvent tourné sur nous même ? Les
nouveaux moyens de communications œuvrant et concourant finalement, plus
souvent qu'on ne le croit, a notre propre isolement.
C'est dans la
variété que se trouve le plaisir
L'album
s'ouvre sur l'instrumental "Airlock". Titre quasi instrumental, et qui s'avère être une parfaite
mise en bouche pour ce qui va suivre. Déboule alors "God Vs Man" qui lance la machine à remonter le temps de façon
presque Metal. Un peu à la manière de ce que faisait Steven Wilson au
sein de Porcupine Tree ces dernières années d'ailleurs. Mais la première
chose qui m'aura d'abord sauté aux oreilles, c'est cette similitude qu'a
le chanteur avec un autre Wilson. Celui a qui il incomba la trop lourde
tache de succéder a Phil Collins au sein de la dernière mouture de Genesis.
La voix est donc puissante et chaude, laissant apparaître un léger voile
éraillé dans le timbre. J'aime donc déjà beaucoup !
Après ce premier
missile solaire, John Mitchell envoie un autre skud. Plus Pop dans l'esprit, mais
demeurant quand même dans les girons du précédent morceau, "The Boy in the Radio" possède tout simplement un refrain imparable
auquel nul ne peut résister. Mitchell se montre aussi d'une
réelle habilité quand il s'agit d'envoyer un chorus guitare tout en feeling.
Heather Findley |
"Why Do We Stay?" est une superbe ballade pleine de feeling et d'émotions qui voit le
musicien s'accompagner d'un premier invité. En l'occurrence, il s'agit là d'une
invitée en la personne de la chanteuse Heather Findley. Une très belle voix qui
amène véritablement le morceau dans une autre dimension. Le deuxième de
ces invités n'est autre que Steve Hogarth. Aux chœurs et au piano
uniquement. Le chanteur ne pouvait en effet pas trouver plus bel écrin
que ce morceau, tant il aurait pu faire partie du répertoire de son
groupe Marillion. S'en suit le titre éponyme. Une grosse pièce de
quelques 8 minutes qui n'est pas sans m'évoquer elle non plus ce qu'aurait pu
écrire un Steven Wilson chez Porcupine Tree en son temps. Loin
d'être une copie ou un plagiat éhonté de l'ancien groupe de Steve,
l'influence de ce groupe sur John Mitchell est selon moi manifeste.
Avis aux amateurs.
"A Godbless Sea" est quant à lui instrumental à 80%. Hypnotique
et volontairement spatial, il a la particularité de voir la
participation, en tant que narrateur, de Lee Ingleby. Les amateurs de la
saga Harry Potter devraient savoir de qui il s'agit. Il apparaît
d'ailleurs dans ce rôle de narrateur tout au long de l'album. Quoi qu'il en
soit, ce titre est une nouvelle fois une complète réussite. Une réussite ? Oui
mais alors que dire de ce qui suit...
Kim Seviour |
Et c'est encore
une invitée qui a été conviée sur ce morceau pour supporter le
chant de John Mitchell. Avec une telle voix, Kim Seviour légitime totalement sa participation sur ce morceau intitulé, très
maladroitement, "Oubliette". D'autant que ce titre est sans doute l'un des
plus addictif du disque. Un titre qui ne peut que s'inscrire durablement
dans votre tête tant sa mélodie et son refrain sont irrésistibles.
Musicalement, c'est encore une nouvelle fois du bel ouvrage.
John Mitchell |
"Are We Copies?" est à mettre sur le même registre que le titre "God Vs Man". En bien plus réussi selon moi. Du racé comme on dit… quoi qu'il en soit.
À ce stade de ma
chronique, voilà que s'annonce déjà la fin d'un album que je n'hésiterais pas à
qualifier de "complète réussite". Ce qui va suivre le confirmera
aussitôt. "Human
Being" est un morceau
aérien absolument fantastique de par la délicatesse et la force qui
s'en dégage. L'esprit du guitariste des Pink Floyd, David
Gilmour, n'est d'ailleurs franchement pas très loin dans son très beau
chorus de guitare. Et si en plus je vous dis que ce n'est autre que Nick Kershaw (bah oui... celui du Top 50) qui en est l'interprète, voilà qui
n'aura pas fini d'en laisser quelques uns sur leur séant. Comme ce fut mon
cas.
L'album se referme sur
l'épuré et assez court "Red Balloon". Un piano, une voix, tout en spleen et en délicatesse, comme pour laisser
apercevoir, au gré de quelques vents, la promesse d'une humanité plus
soucieuse de son avenir et de celui de ses enfants.
Vous êtes prêt pour le
décollage ?
"Why do we stay" est un jolie chanson, avec une jolie voix.
RépondreSupprimerEt en parlant de jolies... On aurait peut-être pu faire un effort sur le nombre de photos des chanteuses ? Non ? Heingue ? Oui ?
Comment ça un effort sur le nombre de photos des chanteuses ? Tu en aurais voulu d'avantage ? Mmm ! Il faut bien avouer que...
RépondreSupprimerQuoi qu'il en soit, le plaisir que me procure cet "album découverte" est total et va même crescendo au fur et à mesure de ces écoutes. Et puis puisque là haut ça peut pas être pire qu'ici bas (c'est a souhaiter), ce soir il y a aussi "Là haut" à la TV. De quoi rester le cœur dans les étoiles jusqu'au bout. Beau programme non ?
C'est quoi ce "Là Haut" ??
SupprimerEn plus hier, j'ai été accaparé... réunion à l'Auberge du [*******] pour écluser quelques pressions avec un peu de charcut' du pays.
Bruno, rapport à ton addiction pour les chanteuses, je te rappelle que tu as rendez-vous demain à 9h15 dans le bureau de la psychologue du Déblocnot.... Apporte tes ordonnances, peut être que ton traitement n'est plus à jour...
RépondreSupprimerMauvaise blague.... j'm'suis pointé, et il n'y avait personne... pas Une seule psycho.
SupprimerBon, j'vais finir mon article sur Mara Clorgane.
Mais enfin Le blog n'est pas un magazine charme !!!!!
RépondreSupprimer- M'sieur Claude, elle est sexy votre nouvelle violoniste pour l'article de Samedi.....
- Mais chuuuuut Sonia, laissez leur la surprise, Vincent, Bruno et Cie vont farfouiller dans les articles en attente... pfffff
"Là Haut", c'est le dernier très bon film qu'auront réalisés les studios d'animations Pixar. Avec mon article, j'ai trouvé que ce joli film d'animation (qui passait le soir même sur M6) était assez de circonstance. C'est tout.
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