La nouvelle c'est que Colosseum est toujours là, 45 ans après sa
naissance! On ne peut pas dire que ce colosse ait les pieds
d'argile...Un peu d'histoire pour les plus jeunes: Colosseum fut
fondé en 1968 par 3 anciens de chez John Mayall, John Hiseman
(drums), Tony Reeves (basse) et Dick Heckstall-Smith (saxo).
Considéré comme un des pionniers du rock progressif (longs
morceaux, innovations, mélange de climats, sax et flûte, influences
du classique), le collectif s'illustra surtout dans un style
rock/jazz/blues, comme ses collègues de Bloodwyn Pig, Cold Blood,
Pacific Gas & Electric, Electric Flag ou encore Mayall et ses
Bluesbreakers période "Jazz blues fusion".
Durant leur première période ils pondirent quelques albums devenus des classiques comme "Valentyne suite"(1969) et surtout "Colosseum live"(1971), un live référence où l'on trouvait aussi dans le line up du groupe Clem Clemspon (guitare, Humble Pie, Bakerloo), Dave Greenslade (orgue, claviers, qui fondera Greenslade, le groupe), Chris Farlowe (chant, futur Atomic Rooster) et Mark Clarke (basse, à la place de Reeves).
Durant leur première période ils pondirent quelques albums devenus des classiques comme "Valentyne suite"(1969) et surtout "Colosseum live"(1971), un live référence où l'on trouvait aussi dans le line up du groupe Clem Clemspon (guitare, Humble Pie, Bakerloo), Dave Greenslade (orgue, claviers, qui fondera Greenslade, le groupe), Chris Farlowe (chant, futur Atomic Rooster) et Mark Clarke (basse, à la place de Reeves).
Le groupe se sépare puis renaît en 1976 sous l’appellation
Colosseum II avec Gary Moore (guitare) et Don Airey (orgue, Deep
Purple) et publie 3 albums de 1976 à 78 avant d'hiberner de nouveau
pendant...16 ans, réformation donc en 1994. Depuis 3 albums studios
ont vu le jour dont ce dernier. Ce qui est intéressant c'est que
tous les membres historiques sont de retour, sauf Heckstall-Smith qui
a une bonne excuse car il a passé le sax à gauche en 2004...On
retrouve donc Hiseman (drums), Greenslade (claviers), Clempson
(guitare), Farlowe (chant), Clarke (basse) plus Barbara Thompson au
sax (qui n'est autre que l'épouse de Hiseman). La majorité des
textes sont signés Pete Brown, poète beat et parolier à succès
("White room" et "sunshine of your love" de Cream, c'est de lui
notamment) qui collabore avec le groupe depuis longtemps. Les
présentations étant faites, voyons ce que donne cette réunion
d'anciens combattants.
"Safe as house" ouvre sur un petit coup d'orgue qui augure
un blues rock seventies à la Cream, belle guitare , gros solo de
sax, voix rocailleuse à la Jack Bruce de Chris Farlowe (Clempson et
Clarke chantent également sur quelques titres) , c'est pas mal du
tout mais ça manque un peu de folie pour qui connaît le fameux
"Live" de 1971 ; mais ce n'est que le début, on va dire
que le Colosse se rode (j'avais promis de la placer celle là..).
"Blues to music" est signé et chanté par Ana Gracey qui
n'est autre que la fille de Hiseman et Thompson, une jolie ballade
jazzy blues avec un beau solo de sax de maman Barbara.
Retour au blues rock avec "The way you waved goodbye",
c'est carré, du sérieux, Clempson fait chauffer sa Gibson Goldtop
1958, le sax et l'orgue sont de la partie aussi, plus les harmonies
vocales; même topo avec l'excellent "Dick's licks" en plus
jazzy, ça roule sur du velours. "City of love" est mon
titre préféré, tempo jazzy swinguant et super passages de guitare
et orgue. Jusque là tout va bien mais les choses vont un peu se
gater par la suite avec la ballade "Nowhere to be found"
bien fadasse, et les 3 titres suivants ont bien failli m'endormir
même si "New day"est sympa avec son petit coté "Whiter
shade of pale" (de Procol Harum).
Pour finir une reprise de Jack Bruce "Morning story" (album
"Harmony row" 1971) qui confirme la connexion Cream que
j'évoquais plus haut, une pépite pop de 7'22 qui se conclue en
apothéose.
Conclusion : un album qui ne peut pas concurrencer la grande période du groupe mais on ne leur en demandait pas tant, le registre est d'ailleurs un peu différent, plus blues rock même si le sax de Barbara Thompson est omniprésent et excellent, Greenslade et Clempson à l'orgue et la guitare étant les autres solistes remarqués. Reste que c'est impeccable -un peu trop sans doute- et techniquement irréprochable, un peu inégal comme on l'a vu mais globalement l'impression positive l'emporte.
ROCKIN-JL
(chronique publié initialement dans l'indispensable revue BCR )
Conclusion : un album qui ne peut pas concurrencer la grande période du groupe mais on ne leur en demandait pas tant, le registre est d'ailleurs un peu différent, plus blues rock même si le sax de Barbara Thompson est omniprésent et excellent, Greenslade et Clempson à l'orgue et la guitare étant les autres solistes remarqués. Reste que c'est impeccable -un peu trop sans doute- et techniquement irréprochable, un peu inégal comme on l'a vu mais globalement l'impression positive l'emporte.
ROCKIN-JL
(chronique publié initialement dans l'indispensable revue BCR )
J'adore "Valentyne Suite", je le trouve magnifique. La voix de Farlowe a parfois tendance à me gonfler, comme ce sera le cas chez Atomic Rooster quelque temps plus tard. Disons qu'il a parfois tendance à en faire des caisses dans le registre soul-bluesman, alors qu'il n'en a pas besoin. Mais cela n'entâche guère la qualité de la musique, "Daughter Of Time" et le "Live" sont excellents. Ceci étant, j'ai une affection très particulière pour "The Kettle" et "Butty's Blues" de "Valentyne Suite" .
RépondreSupprimerExcellent mon Tio Rockin !
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