Fans des années 80'
Durant une bonne dizaine d'années (celles des 80'), le chanteur/guitariste Chris Rea aura placé durablement
une pléiade de titres dans le Top 10 de toutes les radios de
l'époque. Il faut dire que le blond Italo/Irlandais à la voix éraillée n'avait
alors pas son pareil pour savoir trouver la mélodie faisant "mouche" à
tous les coups. Souvenons-nous de quelques unes d'entre elles : "I Can
Hear your Heartbeat", "Josephine", Let's Dance", "Fool(if
you think is Over)", ou encore "On the Beach"…
Mélodies sensuelles, refrains instantanés, guitare
slide et arrangements soignés, le tout emmené
sur des rythmes taillés pour se détendre à l'heure
d'été... Bref, voilà ce qu'on pouvait alors nommer sans honte de
la Pop de qualité.
Un peu plus tard, juste avant de dire
"adieu" aux années 80', Chris Rea
signera en 1989, avec son album conceptuel The Road to Hell, son
plus gros succès artistique et commercial. Pour la première fois, Chris
Rea y apparaissait sous des traits nettement plus
portés vers le Rock que vers la Pop.
L'influence Blues du chanteur s'y montrait
également plus marquée qu'auparavant. Influence récurrente qu'il
accentuera encore d'avantage au fur et à mesure de ses publications. Toujours
est-il qu'il n'en n'aura pas fallu d'avantage pour aussitôt
rapprocher le style de Chris Rea de
celui d'un Ry Cooder et plus encore de celui
d'un Dire Straits.
1991: Fort du retentissant succès de The
Road to Hell, Chris Rea aurait pu légitimement
être tenté de nous resservir la même recette sur son album suivant, Auberge. Non
pas qu'il s'en éloigne autant que ça, mais la différence se fait néanmoins
ressentir à travers une production moins "Radio" et donc nettement
plus organique. Tous les instruments sonnent "vrais". Sur sa durée,
on remarquera que, excepté le titre éponyme et le Shuffle-isant et
très cuivré "Red Shoes",
l'album invite souvent à la rêverie, à la quiétude et à la tranquillité. Le
sublimissime "Looking for the Summer" en
étant assurément le point culminant.
Encore une fois, le jeu fluide de guitare Slide,
couplé à la voix de son Maître font ici toute la différence. A ce sujet, "Set
me free" est sans doute le morceau qui synthétise le mieux la
couleur de l'album. Un titre qui s'en va crescendo vers les sommets. 7 minutes
(ou presque) ou se côtoient cordes, claviers, cuivres, guitares et voix, le
tout dans un tourbillon émotionnel indescriptible (ces fameux frissons).
Si vous vous réclamez de la musique qui s'adresse à
l'âme, sans surenchère de quelque nature quelle soit, Auberge est
sans doute fait pour vous. Pensez quand même à allumer la cheminée ou à
défaut quelques bougies.
Autre article paru sur Chris Réa : Santo Spirito Blues (2011)
"Auberge" puis "Looking for the
summer" (Un clip crétin pour un morceau superbe…)
J'aime beaucoup "On The Beach". Il a une mélancolie particulière, que l'on ne retrouvera que sur ses derniers disques blues, notamment "Dancing On The Stony Road".
RépondreSupprimerAaah ! "On the Beach" et ce gimmick guitare irrésistible.
RépondreSupprimerMerci Budgie.