Avec
Albert Castiglia, c'est pratiquement un retour au temps jadis du
label Black Top. Celui qui avait travaillé dur dans les années 80,
profitant du nouvel engouement du Blues grâce à Stevie Ray Vaughan,
pour non seulement réhabiliter des anciennes gloires locales (dont
Snook Eaglin, Earl King, Hubert Sumlin) mais aussi pour promouvoir
des jeunes prétendants.
Ainsi
cet Italo-cubain, né à New-York en 1969 (pendant qu'à quelques lieux se déroulait le festival de Woodstock), n'en a cure des pistoleros aux
grattes boostées du Blues-rock US actuel, ni même de celles
trempées dans un bain de Jazz. Son credo c'est une approche
relativement puriste du Blues qui, pour lui, semble avoir stoppé sa
mue dans les années 80. Soit en ignorant soigneusement tous
ceux qui l'ont transformé par la suite à coup de bonnes doses de Rock. Même si en concert, il durcit le ton (notamment lorsqu'il empoigne une de ses Les Paul - dont une superbe Gold Top-) et s'enflamme parfois sur quelques soli, il reste modéré dans son approche
La
carrière professionnelle de cet Albert de 44 piges remonte aux
débuts des années 90, avec à la clef son embauche par Junior
Wells, qui l'avait repéré lors d'une de ses prestations scéniques. Après le décès de Wells, en 1998,
il rejoint Sandra Hall, et joue parfois avec John Primer et Pinetop
Perkins.
Enfin, au début du siècle il franchit le pas et se lance en solo. En 2002, son premier opus, « Burn », voit le jour. Plus tard, bien que sa Delaney Jagata Signature (1) n'ait rien de flamboyant, de flashy ou d'explosif, le « Miami New Times » le nomme « meilleur guitariste de Blues ».
Enfin, au début du siècle il franchit le pas et se lance en solo. En 2002, son premier opus, « Burn », voit le jour. Plus tard, bien que sa Delaney Jagata Signature (1) n'ait rien de flamboyant, de flashy ou d'explosif, le « Miami New Times » le nomme « meilleur guitariste de Blues ».
Semblant dénuée
d'effets, sa guitare s'inscrit dans une branche pure du Blues électrique
des 80's, non loin de Jimmie Vaughan, d'Anson Funderburgh et de Steve
Cropper.
En
dépit d'un chant limité, notamment par défaut de vitalité et de
force, parfois à la limite défaillant - fait
que l'on relève aisément sur les reprises où la comparaison ne
suit pas
-, « Solid Ground » est d'un bon niveau. Ainsi, bien que
l'interprétation de « Have You no shame » soit
irréprochable, Albert fait pâle figure face à la copie de Sean
Costello. Et que dire de « Sway » (des Rolling Stones)
qui prend ici un coup de vieux, comme usé par les ans, quelque peu
souffreteux ? N'est pas Mick Jagger qui veut. C'est que Castiglia n'a
pas recherché non plus la facilité en s'attaquant à ces compositions
(toutefois personne ne l'y a forcé). Peut-être que tout simplement,
c'est un mauvais choix, dans le sens où ce ne sont pas des pièces
qui conviennent le mieux à son registre.
En
effet, si sa voix fait preuve de lacunes sur les reprises, par
contre, elle passe plutôt bien sur
la grande majorité des pièces originales, y compris sur le rythmé
« Love one Another » d'influence Rythmn'n'Blues de
l'écurie Stax.
Mieux,
elle s'épanouit lorsqu'elle se frotte à un Country-rock / Americana
(les deux belles pièces de Graham Wood : « Celebration »
et « Just like Jesus »), genre où il paraît exceller ;
tant et si bien qu'il aurait intérêt à développer cette voie,
sans pour autant lâcher le Blues.
Un
disque copieux et généreux, sans remplissage, avec quatorze pistes
pour une durée totale de près de 66 minutes qui devrait séduire
les adeptes d'un Blues sans emphases, tel
qu'il était promu par les labels Black Top et Rounder, et tel que
peuvent le pratiquer les Mike Morgan, Anson Funderburgh, Jimmie
Vaughan, Fabulous Thunderbirds, John Mayall et Ronnie Earl.
Le disque a caracolé dans le Top 10 Blues du Billboard.
(1) La "Delaney Jagata signature Castiglia" est une bien belle pièce avec un corps en frêne, au verni bleu transparent laissant voir les veines du bois, et un manche en érable et touche en palissandre (classique) montée avec deux humbuckers sur un pickguard impression "rouille" de toute beauté.
Delaney est une petite entreprise Texane qui conçoit des guitares et des basses "fait-main", qui sait mettre en valeur les différentes essences de bois.
La petite entreprise de Mike Delaney a également réalisé des modèles signature pour Samantha Fish (la Fish, SF1), Tom Holland (Shuffle king, TH1), Mike Zito (4 modèles) et Matt Murphy.
Le disque a caracolé dans le Top 10 Blues du Billboard.
- Triflin'
- Keep You Around Too Long
- Searching The Desert For The Blues
- Have You No Shame
- Put Some Stank On It (avec Debbie Davies)
- Love One Another
- Sleepless Nights
- Going Down Slow
- Celebration
- Hard Time
- Bad Avenue
- Sway
- Little Havana Blues (Arroz Con Mango)
- Just Like Jesus
Delaney est une petite entreprise Texane qui conçoit des guitares et des basses "fait-main", qui sait mettre en valeur les différentes essences de bois.
La petite entreprise de Mike Delaney a également réalisé des modèles signature pour Samantha Fish (la Fish, SF1), Tom Holland (Shuffle king, TH1), Mike Zito (4 modèles) et Matt Murphy.
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