samedi 3 mai 2014

MOZART : CONCERTOS pour PIANO 20, 21, 25 & 27 – Friedrich GULDA - ABBADO – par Claude Toon



- Oui ma petite Sonia, une fois de plus la pochette est moche, M'sieur Vincent me l'a déjà dit… Mais les 2 CD sont cultissimes…
- Pourtant, autant Claudio Abbado, disparu récemment, m'est connu, autant le pianiste Friedrich Gulda ne me dit rien dans le monde du classique…
- Pas très surprenant, il se voulait pianiste de Jazz mais était entiché de Mozart, Beethoven, Chopin et nous a laissé quelques disques pas piqués des vers !!!
- Quatre concertos, cela promet une longue chronique…
- Je vais essayer d'en parler globalement, ils sont parmi les plus beaux de Mozart…
- Bon… et bien bon courage M'sieur Claude…
- Merci ma belle…

Petit bonnet de jazzman sur la tête, carrure de colosse comme Sviatoslav  Richter, Friedrich Gulda n'avait pas le look un peu guindé que l'on prête à ses confrères virtuoses de sa génération vêtus en queue de pie.
Né en 1930, de formation classique, l'original pianiste se plaisait à afficher son animosité pour son pays natal, l'Autriche. Assez misanthrope, il se revendique pianiste de jazz et joue pourtant comme un dieu Mozart, Schubert, Beethoven, Chopin et même Bach… au clavecin (très jazzy comme instrument...). Il a enregistré 3 fois l'intégrale des 32 sonates de Beethoven à un niveau superlatif. Même chose pour Mozart. Et il ne se prétendait pas "classique". Ah Ah...
Les concerts de Friedrich Gulda à Vienne ou à Montreux, Munich, que sais-je, pouvaient se constituer d'œuvres des plus classiques (une sonate de Mozart, un nocturne de Chopin), et des pièces de Jazz de sa composition ou inspirées de Thelonious Monk. Et à la grande colère du bonhomme, ce mélange des genres n'a jamais passionné le public. Dommage pour tout le monde.
Mort assez jeune, en 2000, le jour de l'anniversaire de Mozart, Friedrich Gulda nous a laissé une belle discographie très variée dont ces deux albums de concertos de Mozart qui font référence depuis 40 ans ! Son fils Paul fait également une carrière de pianiste et de chef d'orchestre.
Je ne présente plus Claudio Abbado, le chef italien qui nous a quittés il y a quelques mois (clic). Grand Mozartien, il modernise ses interprétations en allégeant l'orchestre classique, mais sans adopter la nouvelle donne des baroqueux comme Brüggen ou Harnoncourt. Gulda et Abbado ont 35 et 41 ans quand le projet de ces deux albums voit le jour. L'âge idéal pour jouer le Mozart âgé de la trentaine…
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Mozart, le retour… dans le Deblocnot'. Le petit et grand génie auréolé de légende nous a déjà souvent rendu visite avec son Requiem, deux symphonies parmi 41, quelques concertos : clarinette, flûte et harpe, violon, et la symphonie concertante pour violon et alto. Vous pouvez lire ou relire tout cela via l'index classique (Clic).
Comme tous les compositeurs du siècle des lumières, Mozart travaille sur commande pour divers nobles ou princes de l'Église : des "protecteurs". Conséquence évidente, le musicien doit composer dans tous les genres pour répondre aux commandes et caprices du moment. Bien entendu, Mozart privilégie et dépense son énergie créatrice pour les genres d'œuvre qui lui tiennent particulièrement à cœur. Il s'investit avec fougue dans les opéras, les symphonies, les sonates pour piano, et… les concertos pour piano. Pour le Franc-Maçon qu'il deviendra, les messes écrites dans sa jeunesses feront les frais d'un travail disons… plus à l'arrache… et même la grande messe en Ut de 1782, d'une très belle facture, ne verra jamais son Agnus dei conclusif écrit !
Le cycle des 27 concertos constituent un monument dans le patrimoine du compositeur. Je peux même affirmer que Mozart a inventé le concerto pour piano moderne. L'écriture du corpus s'étendra de 1767 (Mozart a 11 ans) jusqu'à la dernière année de sa vie, fin 1791. Si les premiers concertos restent de forme assez classique et brefs, les N° 12 à 27 gagnent considérablement en dimension (30'-35') et en ambition émotionnelle. Les derniers préfigurent même l'époque préromantique et le parallèle stylistique avec les deux premiers concertos de Beethoven de 1795 est une évidence.
Les quatre concertos réunis sur cette album datent de 1785 pour les N° 20 & N° 21, de 1786 pour le N° 25 et enfin de 1791 pour le N° 27. Mozart entre dans les années de galère, les commandes d'opéras se font rares. Ces concertos rencontreront un succès certain auprès du public, mais se révèleront techniquement très difficiles à jouer pour les pianistes amateurs des salons viennois. Depuis plus de deux siècles, il ne se passe pas un jour sans que l'un des concertos de Mozart soit joué en concert… Quant à la discographie, le mot pléthorique est pour le moins limitatif…

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Concerto N°20 en ré mineur K466 : L'utilisation de tonalités mineures, plus ténébreuses que les majeures, est rare chez l'épicurien Mozart. Le concerto comporte 3 mouvements et fut créé à Vienne par Mozart lui-même, le lendemain de l'écriture de la dernière note. L'allegro initial se veut dramatique, avec ses vagues hésitantes et pathétiques aux cordes. L'introduction est assez longue. Les motifs staccato et aigus des violons sont déchirants. [2'30"] L'entrée du piano se fait plus sereine voire méditative. Le jeu du piano hésite entre nostalgie et désarroi. Tout le mouvement va reposer sans interruption sur cette dualité. Le jeu de Friedrich Gulda est viril et clair. C'est très "masculin" dans le sens où chaque note semble scander, voire marteler. Et pourtant c'est d'une rare sensibilité. Gulda accentue à merveille, note après note, la métaphysique douloureuse de ce long mouvement. Abbado et la Philharmonie de Vienne répondent au piano par une ondulante poésie, un legato subtile, un tempo qui ne transforme pas cet allegro en marche funèbre. L'équilibre sonore entre le piano et l'orchestre, notamment dans les interventions de la petite harmonie est parfaite de clarté. Gulda a choisi l'énergique cadence de Beethoven pour conclure. Beethoven joua souvent ce concerto dont la vibrante obscurité était en osmose avec ses tourments.
Le second mouvement est une romance en mode majeur. Comme souvent dans les mouvements centraux des concertos de la maturité, la mélodie au piano est rythmée par une pulsation aérienne des cordes. Le climat, comme dans l'allegro, reste passionné, mais plus confiant, enfin jusqu'au développement central où ressurgissent les tensions élégiaques. Jamais Friedrich Gulda n'adopte un ton larmoyant. Au contraire, il conserve son jeu vigoureux, une détermination dans le phrasé qui fait écho aux espoirs encore vifs d'un compositeur de 29 ans qui, malgré les aléas de l'existence, croit encore à la vie. Le rondo final (noté allegro assai) libère l'impétuosité du pianiste, de l'orchestre et du chef. L'importance qu'a pris l'aspect symphonique de l'accompagnement est très marquée dans ce mouvement qui termine plus joyeusement le concerto. De la tristesse à la gaité, Mozart a inversé la vision de son destin.
Concerto N°21 en do majeur K467 : Ce concerto est l'un des plus connus de Mozart, ne serait-ce que par son andante illustrant nombre de films et pub. K466 vs K467 : deux concertos jumeaux composés en février-mars 1785. Autant le premier illustre les infortunes du destin (d'où l'intérêt porté par un Beethoven), autant le second évoque vitalité et même grandeur. Dans le concerto en do majeur, l'opéra bouffe n'est pas loin. Mozart utilise un matériau thématique opposé aux graves citations proches de l'ouverture de Don Juan rencontrés dans le concerto en ré mineur. L'introduction allegro se fait martiale et ironique, avec des motifs appuyés par les timbales et l'harmonie. La facétie de ces premières mesures est l'antithèse de la gravité du début du précédant concerto. Claudio Abbado fait chanter avec une chatoyante articulation la Philharmonie de Vienne. Bon sang, quel orchestre ! Curieusement, la mélodie du piano semble plus mutine, cherchant à briser de-ci de-là l'allégresse initiale. Tout le mouvement va se construire autour de cette opposition. Le robuste pianiste fait preuve d'une légèreté stupéfiante, mettant ainsi en avant chaque contraste dans ce mouvement d'une inventivité assez inouïe. Bon sang, quel pianiste !
Ah, l'andante : une pulsation obsédante des basses accompagne la mélodie sereine qui s'élève des violons… Rêveur ? Sensuel ? Le vocabulaire serait vaste pour définir ce moment de grâce. Sérénité, oui, mais dissimulant une sourde souffrance. Friedrich Gulda laisse couler avec poésie et délicatesse le jeu du clavier. Le dialogue entre piano, cordes et bois est enchanteur. L'allegro vivace assai final n'a jamais si bien mérité le mot Vivace. Le contraste avec l'andante est surprenant mais réjouissant. Sa brièveté semble donner raison à quelques musicologues qui imaginent que Mozart a écrit rapidement ce final comme s'il souhaitait conclure son concerto après l'andante. Mais forme tripartite oblige... Un final guilleret, et encore un sans faute des artistes.

Ce premier disque paru en 1975 est acclamé par la presse et les mélomanes. Un second est enregistré en 1976 avec deux autres concertos, dont le dernier écrit par Mozart. Si les quatre œuvres sont différentes dans l'esprit, à l'écoute, on imagine que les deux disques ont été captés dans la foulée ! On retrouve le son velouté de la Philharmonie de Vienne sous la baguette d'un Claudio Abbado encore jeune (41 ans) mais déjà célèbre, et la virtuosité électrisante de Friedrich Gulda.  Je ne reviens plus sur les qualités artistiques et musicales de ces gravures légendaires.

Concerto N°25 en do majeur K503 : Écrit en décembre 1786, ce concerto est intimement lié avec la symphonie N° 38 "Prague" par l'ardeur qui habite les deux ouvrages. Une ouverture Allegro Maestoso (vraiment maestoso) fringante et solennelle peut même faire penser à un certain concerto l'empereur de Beethoven, toujours lui. On retrouve en cette année 1786, un Mozart confiant voire "héroïque". Les bois virevoltent. Dans cette gravure, les bassons sont bien présents, c'est rare. L'entrée du piano, espiègle, apporte un trait de tendresse juvénile. Même si la noblesse viennoise a boudé Les Noces de Figaro, l'opéra créé en mai a été un vif succès public qui a ragaillardi le compositeur. Avec ses 16', ce long mouvement préfigure définitivement le siècle à venir, pas uniquement par sa durée mais par sa structure complexe où s'affrontent hardiment des motifs majeurs et mineurs. On entend aussi un leitmotiv de 5 notes qui apporte une cohérence totale à l'ensemble. Les interprètes apportent une réelle exaltation à cet allegro.
L'andante central n'épouse pas la forme mi-rêveuse mi-nostalgique rencontrée dans les concertos écrits par Mozart à cette époque. La part belle est donnée au piano avec un accompagnement simple et pudique de l'orchestre. On ne trouve dans cette page aucun des accents mélancoliques, des angoisses sourdes qui caractérisaient les K466 et K467. L'allegretto conclusif, assez long (près de 10'), prolonge le climat de fête. Les notes du piano pirouettent jovialement. On retrouve à la fois la lumineuse tonalité de do majeur de l'allegro, la forme rondo et l'atmosphère un rien solennel du début. L'osmose entre le piano et l'orchestre colore l'espace sonore d'un kaléidoscope d'une richesse évitant tout ennui dans cette vaste conclusion. Vraiment une interprétation de génie…

Concerto N°27 en si bémol majeur K595 : Dans les deux dernières années de sa vie, Mozart renoue avec l'écriture de concertos. C'est la descente aux enfers : souvent malade, criblé de dettes, même son chef-d’œuvre, La Flûte enchantée est créée dans un théâtre obscure des faubourgs de Vienne. Mozart va pourtant choisir de nouveau un mode majeur pour ce concerto ultime qui sera composé en 1790 et créé en 1791, l'année de sa mort. L'introduction est bien connue et a servi de générique à divers émissions de radio. Mozart fait régner une ambiguïté totale avec une mélodie d'une sublime beauté. Mozart, bien avant Wagner, utilise le chromatisme, alternant de mesures en mesures tonalités majeures et mineures. L'apaisement semble dominer dans cet allegro qui pourrait être noté moderato. Cependant, le piano égrène quelques notes mélancoliques qui trahissent les incertitudes de Mozart quant à l'avenir. Les mélodies baignent d'une douceur et d'une langueur indéfinissables ; le mystère du cœur de Mozart. Gulda joue la cadence écrite par Mozart et non la sienne dans la coda de cet allegro.
Le larghetto central montre, qu'avec le temps, le langage de Mozart s'est dépouillé jusqu'à l'abstraction. Quelques notes au piano, un trait de cordes, un cor lointain, une humanité prodigieuse. On discerne dans la partie centrale une réminiscence des habituels rythmes staccato aux cordes, mais tellement assagis. La coda s'éteint comme un rêve. L'Allegro final poursuit cette quête de la simplicité avec des motifs rythmés et élémentaires. C'est joyeux, un rien nostalgique. Les artistes retiennent leurs instruments dans un tempo serein et un phrasé sans pathos. Et si ce Mozart ne savait composer que du bonheur, son esprit dissociant le quotidien terrestre et l'âme musicale de son enfance ?

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Friedrich Gulda a enregistré d'autres concertos (dont le 23) pour d'autres labels que DGG. Dommage qu'une intégrale avec Abbado n'est jamais été entreprise. Les deux disques de 1975-76 n'ont jamais quitté le catalogue.
La discographie des concertos est immense de Clara Haskil jusqu'au dernier album paru de Claudio Abbado accompagnant Martha Argerich. Claudio Abbado a enregistré avec Rudolf Serkin les concertos de la maturité. C'est l'orchestre symphonique de Londres qui accompagne le pianiste octogénaire qui, hélas, n'a plus la fougue qui sied à l'éternel jeune homme qu'était Mozart. Un beau témoignage cependant (Dgg – 4/6).
L'intégrale de la fin des années 60 et 70 de Daniel Barenboïm dirigeant du piano l'orchestre de chambre anglais n'est pas à jeter aux orties comme je l'ai lu récemment dans la presse. Certes, ce n'est pas aussi fluide et inspiré que Gulda, mais c'est un parcours sans faute. La prise de son est un peu mate et confuse (EMI – 4,5/6). Murray Perahia a entrepris la même expérience, avec le même orchestre une décennie plus tard. C'est magnifique même si un soupçon scolaire (Sony – 5/6). Et bien sûr, je me dois de signaler que l'intégrale de Brendel – Marriner, qui aurait pu finir aux oubliettes chez Philips, a été rééditée par Decca. Encore un monument (Decca - 6/6)


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Friedrich Gulda à Munich interprétant les concertos N° 20, 21, 25 et 27. 

Concerto No. 25 In C Major, K. 503

1 Allegro Maestoso 00:00

2 Andante 16:33

3 (Allegretto) 24:57

 

Concerto No. 27 In B Flat Major, K. 595 XXX     

4 Allegro 34:57

5 Larghetto 49:48

6 Allegro 58:03

Concerto No. 20 In D Minor, K. 466

1. Allegro 00:00

2. Romance 15:31

3. Rondo (Allegro Assai) 25:30

 

Concerto No. 21 In C Major, K. 467

4. Allegro 33:19

5. Andante 48:17

6. Allegro Vivace Assai 56:06



9 commentaires:

  1. Et une autre quasi-intégrale très intéressante, non citée ici : celle de Zacharias, avec des orchestres et des chefs divers. Vivifiant et très engagé !
    Quant à Gulda, qu'en dire, si ce n'est que je le préfère dans Beethoven (trois remarquables intégrales de ses sonates, à placer vers les sommets d ela discographie de ces oeuvres) !

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  2. Rien à faire. J'ai écouté nombre de concertos de Mozart interprétés par des pianistes chevronnés et par de jeunes pianistes prometteurs, j'en tire la conclusion que si les interprétations des premiers sont plus impeccables et globalement réussies, celles des seconds ont quelque chose de plus qui me les fait préférer. Ils ont une magie entre les doigts, une sensibilité, un brio, une richesse sonore, une adaptabilité aux mille facettes de Mozart, que les premiers ont perdus. C'est trop lourd. Chaque note, chaque enchainement, ce démontre.
    Je regrette donc que nos jeunes pianistes (les Adrian Liao, les Malofeev, les Nathan Lee, les Miyu Shindo, les shio Okui etc) ne nous gratifient pas de leur talent en interprétant tous les concertos de Mozart.

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    1. Remarque intéressante. Dans ce blog, il m'arrive assez fréquemment de préférer les jeunes générations, mais encore faut-il qu'un jeune artiste ait déjà gravé un CD disponible tout ou partie en vidéo Youtube. Dans mes articles la priorité va à l'œuvre, donc, c'est vrai, les anciens qui ont marqué l'histoire de ladite œuvre peuvent être souvent au centre des articles.
      Nathan Lee n'a que 15 ans et oui : un talent prometteur qui me rappelle celui de la violoniste Hilary Hahn au même âge dans le difficile concerto de Sibelius à Munich, accompagnée par Lorin Maazel vers 1995. J'ai pu parler (mon 2ème article il y a six ans en 2011) de ses disques lorsque la vingtaine passée, elle a commencé sa discographie.
      L'esprit du Blog est de partager un enthousiasme, parfois une déception, pour un CD, un film, un bon bouquin et des artistes peu connus (mais plutôt dans le domaine Rock, blues, variété de qualité, etc.)
      Merci à vous et à bientôt…

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  3. Miyu Shindo a fait ça : https://www.youtube.com/watch?v=PytuJXApFx8
    Elle mériterait un orchestre.
    A comparer justement avec la prestation de Malofeev - avec orchestre - sur la même œuvre.
    Shio Okui était de la partie - oh combien - chez Vuitton récemment. 4 pianos, c'est rare non ?
    https://www.youtube.com/watch?v=z4hXlZzuNjA
    Adrian Liao a joué un Mozart en duo ici :
    https://www.youtube.com/watch?v=Fo26IvnQuWA
    p.s. J'aime énormément Hilary Hahn

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  4. Je viens d'écouter Mlle Shindo dans le début du second concerto de Rachmaninov. Un mystère : elle n'a que 14 ans, ne semble pas géante et quand on connaît l'écart des doigts exigé pour jouer les accords à la main gauche dans l'intro... Ben, oui je suis jaloux. Oui, ce n'est pas bien...
    Dommage que la vidéo Youtube soit médiocre car ces accords sonnent pachydermiques. Une gamine à suivre...
    Ahhh Hillary, ma deuxième chronique pour deux albums de concertos : http://ledeblocnot.blogspot.fr/2011/03/hilary-hahn-et-pour-quelques-concertos.html et aussi http://ledeblocnot.blogspot.fr/2014/10/brahms-concerto-pour-violon-hilary-hahn.html ou encore http://ledeblocnot.blogspot.fr/2011/08/hilary-hahn-marris-jansons-dans.html

    Je l'ai vu et entendu deux fois en concert (récital solo et/ou violon-piano) Deux grands souvenirs !!!
    Merci pour la visite Anonyme, à bientôt...

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  5. Je vous remercie de prendre la peine de me répondre.
    Alors vous êtes pianiste, d'après ce que je comprends. Je ne suis hélas pas musicien, une partition, pour moi, c'est de l'hébreux.
    Alors justement, j'aimerais beaucoup vous poser une question.
    Lorsque vous jouez en public, j'imagine qu'il n'y a pas que des musiciens dans la salle. Il doit y avoir aussi des gens comme moi.
    Avec le public musicien, vous avez des points communs : c'est la facture, l'exécution. C'est une base pour apprécier. C'est à dire que, en ce sens, la musique est un but.
    Mais pour moi, c'est surtout un moyen.
    Alors ma question est : dans quelle mesure voulez-vous toucher le public non musicien ? Et comment pensez-vous pouvoir le faire ? ou on peut retourner la question : à quoi croyez-vous qu'un public non musicien est sensible ?
    Bien sûr, la beauté incontestable, ça aide. C'est sûr. mais quant à l'interprétation ?
    Vaste question. Pour ne prendre qu'un petit exemple : la première fois que j'ai entendu Zhang Zuo interpréter le concerto pour piano de Tchaïkovsky au concours Queen Elisabeth, j'ai trouvé ça un peu rock'n roll par moment. Et puis je suis devenu fan de la vie, de l'originalité de sa prestation.
    jean-louis.chamuy@laposte.net

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    1. Bonjour Jean-Louis
      Mais c'est moi qui vous remercie de participer à la vie de ce blog par vos commentaires.
      Vous l'aurez compris, c'est un blog de passionnés et non un blog d'intellos ou de critiques professionnels, tous issus des commentateurs sur Amazon où nous sentions à la fois à l'étroit et limités dans nos propos…
      Hi hi, je ne suis absolument pas pianiste ni musicien professionnel :o) Cela sera pour une autre vie. J'ai commencé le piano à 42 ans après un drame perso cruel (toujours mieux que l'alcool), mais avec un professeur que j'ai dû abandonner pour des raisons sur lesquelles je préfère ne pas m'étendre… Je n'ai plus de piano d'ailleurs.
      Cela dit, j'ai quand même joué en public (300 personnes lors d'un séminaire de 1998 où le personnel venait jouer ce qu'il voulait). Ô un petit scherzo de 5 minutes sur un Yamaha dur comme la pierre. Donc oui je sais parcourir (plutôt que déchiffrer finement) une partition, sans plus.
      Il y a pas mal de musiciens amateurs dans notre groupe de copains dont deux batteurs.
      Pourquoi on peut se passionner pour tel ou tel genre de musique reste à mon sens un mystère dépendant de nos sensibilités. Je vous contacterai par mail si vous voulez échanger sur ce vaste sujet.
      À l'évidence le piano vous passionne ; la chronique de samedi sera consacré à Gaspard de la nuit de Ravel, encore une partition qui fait froid dans le dos par sa difficulté qui pourtant ne transparait pas dans la limpidité de la musique…
      Claude

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  6. Juste un mot.
    J'aime beaucoup d'instruments mais surtout le violon et le piano. (pas très original)
    Je crois comprendre que ce qui me plaît particulièrement dans le piano, c'est son caractère complet. J'ai réfléchi sur les théories de Francis Wolf(f?) et j'aime bien comprendre ce qui se passe en moi.
    Le piano est un instrument à cordes. Ce n'est pas sans rapport avec les cordes vocales, la voix.
    Le piano est un instrument à percussions, ce n'est pas sans rapport avec le cœur. (et la batterie )
    Le piano peut permettre plus qu'un violon ou un violoncelle, de faire sentir une respiration parce que le rapport du pianiste et de son instrument est très compliqué, très personnel, très sensuel, et très en prise avec sa propre respiration. Et c'est là, à mon avis, ce qui distingue les pianistes. Et c'est ça, aussi, que j'aime sentir en plus de la justesse de l'interprétation.
    jean-louis

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  7. L'île joyeuse de Debussy
    Shio Okui https://www.youtube.com/watch?v=dwoBiqfNP14
    Pollini. Disons plus ... "compact" https://www.youtube.com/watch?v=rlGFfjY_vrY
    jean-louis

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