lundi 6 janvier 2014

THE DOOBIE BROTHERS - The Story Part One - (1970 / 1975) par Phil Pétard


Monument du rock américain, le groupe a été fondé en 1970 à San José en Californie, au sud de la baie de San Francisco.
L'histoire commence lorsque John "Little John" Hartman, un batteur tout fraichement débarqué de sa virginie natale rencontre le californien Tom Johnston (guitare/chant) et le bassiste Dave Shogren . Tous les trois décident de monter un groupe qui, dès ses débuts, va commencer à galérer sérieusement sous le nom de PUD.
Un soir, la 1ère partie de PUD est assurée par Patrick Simmons, un jeune guitariste particulièrement doué, jouant seul avec sa guitare acoustique du folk et du blue-grass. Il impressionne tellement Tom Johnston, que ce dernier lui propose de rejoindre le trio.
Les 4 gaillards en fumant un énorme joint ("doobie" désigne un joint en argot californien)  décident de se lancer dans un nouveau projet et PUD devient alors THE DOOBIE BROTHERS !!!
Pat Simmons précisera quelques années plus tard :  "C'est un des colocataires de Tom Johnston qui nous a dit un jour :- 'Vous fumez tellement de marijuana, que vous devriez vous appeler les Doobie Brothers, les Frères Pétard. On a pensé que c'était idiot.  Mais pour le concert qui a suivi, on se demandait quel nom on pourrait bien prendre, les Doobie Brothers ? Quelle importance. On n'avait pas de nom bien défini, alors on a pris Doobie Brothers" -

Les DOOBIE BROTHERS jouent dans tous les bars et les clubs de la baie de San Francisco et deviennent même le groupe-maison d'un bar de Santa Cruz, le Château-Liberté. Les DOOBIES sur scène, c'est plutôt musclé et le groupe devient vite la coqueluche des Hell's Angels de la baie de Monterey qui les suivent partout dans les concerts. 
Bon, les "Frères Pétards" au niveau de la scène pas de problème, ils assurent, mais il faut maintenant trouver un label et enregistrer un disque.

"The Doobie Brothers" (1971)
Après avoir envoyé leurs démos aux différentes maisons de disques, c'est Lenny Waronker de la Warner Bros Records qui va les contacter et leur permettre de sortir en avril 1971, leur 1er album "The Doobie Brothers".
Produit par Lenny Waronker et par Ted Templeman, un jeune producteur tout juste embauché par la Warner qui produira tous leurs albums jusqu’à leur séparation en 1982, ce 1er opus des frangins est plutôt cool par rapport à leurs performances live. Les guitares acoustiques sont omniprésentes, les harmonies vocales sont superbes et le ton de l'album est très country.  
Bien que ce 1er essai ne rencontre pas de succès commercial, les critiques sont élogieuses.
Le morceau "Nobody" contient déjà tous les plans du futur son DOOBIE BROTHERS, basé sur le dualité des guitares, couplées à des parties vocales de toute beauté. 

"Toulouse Street" (1972)
Les DOOBIE BROTHERS retournent en studio au printemps 1972 avec un batteur supplémentaire, Michael Hossack. Pendant  les séances d'enregistrement, le bassiste Dave Shogren s’en va et c'est un ami de Pat Simmons, Tiran Porter qui le remplace. Ce dernier est en plus un excellent chanteur et son jeu de basse est plus "funky" que son prédécesseur.
Sur ce nouvel album "Toulouse Street", le style Doobie se met en place, la complémentarité est parfaite entre les compos rock de Tom Johnston et les ballades plus folk de Patrick Simmons
Toulouse Street" permet aux DOOBIE BROTHERS de récolter un disque d'or grâce aux succès des 2 singles "Listen To The Music" et "Jesus Is Just Alright", des morceaux parfaitement adaptés au gout des programmateurs des radios FM américaines, en pleine expansion en ce début des seventies. 


THE DOOBIE BROTHERS 1972 , de G à D : John Hartman, Pat Simmons, Tom Johnston, Tiran Porter & Michael Hossack


En 1973, le public américain a changé (la guerre du  Vietnam a bouleversé les mentalités) et au mois de mars, les DOOBIE BROTHERS sortent un nouvel  album "The Captain And Me" qui va parfaitement coller avec cette époque. 


"The Captain And Me" (1973)
Le pianiste de LITTLE FEAT Bill Payne participe aux sessions et le guitariste Jeff "Skunk" Baxter (STEELY DAN) apparait pour la 1ère fois chez les Doobie.  Le titre du disque est un clin d’œil au musicien Don Van Vliet plus connu sous le nom de Captain Beefheart.
"The Captain And Me" est un petit chef d’œuvre qui leur apporte leur premier disque d'or grâce au succès du single "Long Train Runnin", un morceau composé par Tom Johnston, qui va devenir un des grands classiques du rock des années 70. 
Les DOOBIE BROTHERS sont devenus une véritable machine de guerre sur scène. Pour la 1ére fois, le 26 janvier 1974, ils débarquent en Angleterre avec un nouveau batteur, Keith Knudsen. Ce soir là, au Rainbow Theatre de Londres, ils vont faire un tabac et enfin taire les critiques qui n’arrêtent pas de les démonter.

THE DOOBIE BROTHERS Live 1974


"What Were Once Vices are Now Habits" (1974)
Malgré sa pochette trompeuse (on croit que c'est un disque live), "What Were Once Vices Are Now Habits" est bien le 4ème opus studio des DOOBIE BROTHERS qui sort en février 1974.
Pas de hit en puissance sur ce nouvel album, mais 12 chansons accrocheuses parmi lesquelles, les incontournables "Black Water", "Eyes of Silver", "Another Day, Another Park" et le morceau final "Flying Cloud", un instrumental somptueux. 
 "What Were Once Vices Are Now Habits" récolte un nouveau disque d'or et le son des DOOBIE BROTHERS change petit à petit.... Certes, on retrouve toujours le même mix de rock pêchus, de ballades country-folk et de morceaux bien groovy agrémentés de cuivres (The Memphis Horns), mais l'évolution est bien perceptible.


"Stampede (1975)
En avril 1975, lorsque sort le 5ème album studio "Stampede", Jeff "Skunk" Baxter rejoint définitivement le groupe qui compte désormais trois guitaristes. Le batteur Keith Knudsen devient également un membre des DOOBIE BROTHERS à plein temps, remplaçant définitivement Michael Hossack.
"Stampede" contient son lot de petites merveilles comme "Sweet Maxine", "Texas Lullaby" "Rainy Day Crossroad Blues" ou "I Cheat The Hangman", sans oublier "Take Me In Your Arms", la reprise d'un classique du catalogue Tamla Motown écrit par Kim Weston en 1965.
Album assez méconnu de la discographie des DOOBIE BROTHERS, il reste néanmoins très attachant.
 



Tom Johnston
Pendant la tournée qui suit la sortie de l'album, Tom Johnston est victime de sérieux ennuis de santé et ne peut plus assurer son rôle de chanteur pour les concerts à venir. Mais la tournée doit continuer et c'est Jeff "Skunk" Baxter qui trouve la solution en contactant Michael McDonald, un musicien qui a également travaillé avec lui dans STEELY DAN

Comme Walter Becker et Donald Fagen ne veulent plus faire de concerts, Michael McDonald est libre de tous engagements et rejoint donc les DOOBIE BROTHERS. Il déclarera plus tard :
 -"Un jour, Jeff Baxter m'a appelé pour me dire que Tom Johnston avait quitté les Doobie Brothers, qu'ils étaient en pleine tournée et qu'ils cherchaient un musicien en renfort, non pas quelqu'un pour remplacer Tom, mais quelqu'un qui pourrait faire les chœurs, car c'est Pat Simmons qui assurait les parties chantées"-

Les DOOBIE BROTHERS terminent la tournée sans problème avec Pat Simmons assurant le rôle de chanteur principal, bien épaulé par un Michael McDonald éblouissant aux chœurs.
Pendant ce temps, Tom Johnston tarde à se refaire une santé et Michael McDonald prolonge son séjour chez les DOOBIE BROTHERS .....





********** FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE **********

"Jesus Is Just Alright" live 1975

5 commentaires:

  1. "Michael McDonald prolonge son séjour chez les Doobies Brothers".....Hélas! Ce type fut une calamité pour ce flamboyant groupe. Je sais que les Doobies Brothers ont été beaucoup critiqués mais cette première période est absolument somptueuse, et particulièrement "Toulouse Street" et "The Captaine and Me". Rien à jeter , tout est au top!

    J'attend la suite juste pour voir ce que tu penses de ce McDonald......!!!

    RépondreSupprimer
  2. aïe, aïe, aïe........JP, la suite ne va pas te plaire du tout, mais pas du tout....
    j'espère que l'on ne va pas se fâcher ?????????????,

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mc Donald....rien que le nom, c'est déjà indigeste!!!!! C'est gras.....gras et ca dégouline! Je préfère la galette saucisse ou le pâté Hénaff c'est plus diététique!!!

      Supprimer
  3. Pour une fois....je suis entièrement d'accord avec J-P Guillet. On se demande encore ce que Mc Donald est allé faire chez les Doobie où il détonnait à tous les niveaux: allure (petit gros, brushing, barbe bien taillée...) et musique (pas la peine de développer). Se rappeler qu'à l'époque, le groupe était assez mal vu par la critique (en France).

    RépondreSupprimer
  4. Attention petits rappels :
    1) on ne se moque pas du physique des gens !!!
    2) ce n'est pas McDo qui est venu faire un tour chez les Doobie, ce sont eux qui sont venus le chercher ...

    Pour la 2ème partie, je sors mon gilet pare balles !!!!

    RépondreSupprimer