mercredi 8 janvier 2014

Les Lives incontournables des 70's (seconde partie) - 1976 / 1979 - (by Bruno)

     Lors de la seconde moitié des années 70, le phénomène de l'enregistrement live a pris son essor pour s'élever vers des cieux qu'il, à l'exception de rares occasions, aura bien du mal à retrouver avant longtemps.
Dorénavant, c'est un passage obligé. Un acétate qui concrétise une carrière (en général, il faut bien alors trois disques au compteur, plus un public réceptif et acquis à la cause). Cela l'était déjà pour les musiciens de Jazz (notamment parce que ces derniers donnaient alors de nouvelles lectures de leurs compositions), cela l'était moins pour les Rockers. Généralement parce que les conditions d'enregistrement hors-studio étaient défavorables (matériel ou structure d'accueil), parfois par défaut d'un bagage technique et/ou d'une maîtrise insuffisant des musiciens. On parle d'ailleurs d'enregistrements plus ou moins retouchés, et même de "faux-lives" (avec public rajouté). Dans ce dernier cas, cela s'apparentait à de la trahison, de l'injure, de l'hérésie. Car tout bon groupe devait d'abord se forger et faire ses preuves sur scène. D'ailleurs, les représentants des labels allaient juger le potentiel des candidats en concert. Alors qu'aujourd'hui, il suffit de faire le pitre devant une caméra.


Robin TROWER
"Live !" 1976
 
Robin Trower avait quitté Procol Harum afin de pouvoir jouer une musique héritée du Grand Gaucher, s'établissant comme un continuateur de sa musique. De 1973 à 1975, trois opus nous font découvrir un extraordinaire blues riche et sulfureux, gorgé de wah-wah, de tremolo et de phasing, enrichie par un chanteur à la chaude, légèrement sourde et étouffé (James Dewar).
Mais est-il possible de retranscrire ce Blues sur scène, avec toutes ses couleurs particulières, à la fois cosmiques et reptiliennes. Et bien oui, et même plus encore ! Et en trio de surcroît ! Robin Trower est un grand, un authentique Guitar-Hero, épaulé par deux grands musiciens. La preuve avec live capté le 3 février 1975 à Stockholm.
Chronique sur son 2ème opus : "Bridge of Sighs"


THIN LIZZY
"Live and Dangerous" 1978
Comment passer à côté d'un des fleurons du Hard-rock mélodique. Terme déjà réducteur pour ce groupe qui pouvait allier agressivité, lyrisme, feeling et groove, qui pouvait allier Soul et Heavy-Rock, avec des réminiscences celtiques et/ou bluesy. De l'avis même de feu-Gary Moore, qui fit également parti de l'aventure, Thin-Lizzy n'a jamais aussi bon qu'avec le tandem Scott Gorham-Brian Robertson, soit celui de ce live faramineux.
La chronique

AC/DC
"If You Want Blood... You've Got It !" 1978
Le quintet australien avait déjà conquis nombre d'amateurs éclairés avec deux grands disques de Hard-blues inoxydables : Let There Be Rock et Powerage. En 1978 déboule avec ce live brut de décoffrage, enregistré le 30 avril 1978 à l'Appolo Theater de Glasgow, qui allait convaincre les derniers sceptiques. On entend parfois des jeunes, seuls ou à plusieurs, chanter, ou scander, dans la rue ou les bistrots "She's got a jack ! jack ! jack !", ou bien "They said fast, I said slow, They said yes, I said no, I do the bad boy boogiiiie", ou encore "Come on let me hear you shout high, I said hiiiigh, Hiiiigh voltaage rooock 'n' roll", quand ce n'est pas fredonner ou scander les riffs implacables des frères Young (ce que fait parfois encore le public de ses Australiens, comme peut en témoigner le "Live At River Plate"). Avec ce premier live, le quintet australien a conquit l'Europe (et il  l'achèvera l'année suivante avec le magistral "Highway to Hell").
Et puis cette pochette qui attirait tous les regards  : le jeune guitariste en culotte courte se plante dans le bide sa Gibson SG. If you want blood ?
L'année suivante : "Highway to Hell" 1979



- Chantal GOYA : No slip 'til La Forêt Magique ?? Deubeule live ? Ho ! Putaingue con !
Sabotaaage !!!! C'est quoi cette screugneugneu de moufrougùgkgfù !!!
Vraiment désolé... cela ne vient pas de moi. J'espère que personne n'a été choqué, ou pire, a fait un malaise. C'est un collègue, dont je tairais le nom... On a appris, il y a peu, que c'est resté très tard un de ses disques de chevet. L'objet magique qui lui procure de beaux rêves après une journée stressante.
Un bruit cours comme quoi il l'écouterait encore, lorsqu'il pense que personne ne peut ni le voir, ni l'entendre.

- Bon, on arrête-là ? On peut reprendre les choses sérieuses ?

KANSAS
"Two for the Show" 1978
En écoutant la complexité des compositions de ce groupe de Heavy-rock-progressif, on pourrait croire que pour leur rendre justice il faudrait que le collectif s'étoffe de personnels extérieurs et qualifiés. Et bien, non, même pas. Le sextet se suffit à lui-même, et jamais ne donne l'impression de resservir une musique au rabais. Au contraire, elle semble même s'épanouir, tout en prenant plus de morgue, de punch, sans perdre une once de lyrisme ou de mélodie. Avec un Kerry Livgren qui, plus  que jamais, se révèle être un véritable killer de la six-cordes.

Préférez la version de 2008, déjà parce que l'on y retrouve "Closet Chronicles"   absent de la version CD standard, mais surtout qu'il y a l'intégralité des titres retenues de la tournée enregistrée, avant écrémage (sinon il aurait fallu un quadruple vinyl).
La Story : Kansas de 1973 à 1979

Ted NUGENT
"Double Live - Gonzo !" 1978
"Mais, mais, il parle trop !!!" me dira un copain. Ce qui n'est pas faux, mais ses commentaires prononcés avec tant d'énergie, de morgue et de folie sous-jacente vont de pairs avec son Hard-Rock de matador héritée de Grand Funk, du Rock'n'Roll, du MC.5, des Yardbirds, et même du Blues (il reprend d'ailleurs "Baby Please Don't Go").
Ted Nugent est un sacré égocentrique, sûr de ses capacités qui, tel un Cassius Clay, prônait haut et fort qu'il était le meilleur guitariste du monde. Et lorsque le curieux allait vérifier directement sur place, il était bluffé par un niveau sonore incroyable, parfois à la limite du soutenable (on a parlé d'oreilles qui saignent), et une performance digne d'un exploit sportif car, à cette époque, le Nuge se dépensait sans compter, courant de part et d'autres de la scène et passant et repassant en revue toutes les poses possibles du Guitar-Hero flamboyant jouant avec sa crinière d'homme sauvage. Nugent se délecte à l'idée que l'on le prenne pour un dingue, et il cultive son personnage (toutefois sans vraiment se forcer) avec ses commentaires frénétiques, ses cris de dément (le mughjà dément du bien nommé égocentrique "Motor City Madman"), et ses larsens stridents.
Un Hard-Rocker avec une Gibson Byrdland (la guitare jazz par excellence), branchée dans un Fender Super Twin Reverb couplé à un Fender Dual Showman Reverb : une combinaison unique dans le monde du Rock Fort qui démontrait une certaine force de caractère, le désir de se démarquer de ses pairs (tout en restant fidèle aux lois du Rock de Détroit).
"Si c'est trop fort, c'est que tu es trop vieux" dixit Nugent.


BLUE ÖYSTER CULT
"On Your Feet Or On Your Knees" 1975
S'il fallait n'en choisir qu'un, ce serait celui-ci ; d'ailleurs, la plupart des pièces présentées ici seront encore jouées pendant bien des années plus tard. 
Un best-of des trois premiers et plus énergiques (et meilleurs ?) opus. Les guitares (only Gibson), sans pêcher par une utilisation excessive de la saturation, (il semble même qu'aucune pédale d'effet ne soit utilisée), engendrent une véritable orgie de riffs et de chorus.
Dès le bien nommé "Hot Rails to Hell", le B.Ö.C se déchaîne littéralement. Ambiances sombres & menaçantes, sur des rythmes boogie-rock endiablés, ou Blues-rock "métallique", très efficaces, parfois proches d'un Ted Nugent (avec des paroles plus intellectuelles), voire d'un Steppenwolf ou d'un Grand Funk en plus efficaces et offensif. Une réelle débauche électrique! 
Pas de temps mort. Les titres s'enchaînent admirablement, si bien que l'on peut écouter l'intégrale d'une traite sans sentir le temps passer. L'absence du sempiternel solo de batterie aide à la cohésion de ce Live. Une légère acalmie avec "Last Days of May" permet de goûter à des chorus plus modérés et tout en feeling de Buck Dharma. Puis, l'ambiance déjà surchauffée, devient incandescente ; c'est l'escalade jusqu'au final "Born to be Wild", en passant par un apocalyptique "ME 262", un heavy rock'n'roll, où s'enchevêtrent le jeu de trois guitaristes frénétiques (au besoin, Allen Lanier passait des claviers à la guitare), et un "Maserati GT (I ain't Got You)", blues-rock en diable. Dantesque.
Blue Öyster Cult "Agents of Fortune" 1976


FOGHAT
"Live" 1977
Le live le plus chaud des USA ?
Une musique fortement imprégné de Boogie torride et de Chicago-Blues tellurique, prend ici des allures de "Boogie-rock Arena", sans perdre une once de chaleur.
En 1977, après 6 albums, Foghat sort son 1er opus live. Une véritable déflagration de Heavy-boogie-rock. Une musique chaude, énergique, puissante, enivrante, conviviale et chaleureuse! Ici, on est à la fête et cela s'entend : le public, bien que fort nombreux, exulte, communique, et cri son bonheur. Rod Price, le "Lead guitar" (Gibson SG, Les Paul), possède une attaque toute personnelle au bottleneck, souvent teinté de "Wah-wah". Une slide épaisse, baveuse, gouailleuse, qui prend principalement sa source chez Elmore James, reprenant de nombreux licks ; mais aussi chez Earl Hooker, qui fut le premier à combiner de la slide avec une pédale wah-wah, et chez Muddy Waters. Lonesome Dave Peverett est en soutient à la guitare (Gibson Melody Maker), mais surtout un formidable chanteur, véritable shouter à la voix chaleureuse.
La section rythmique n'est pas en reste, car aussi bien le bassiste (Graig McGregor) que le batteur (Roger Earl) pourraient faire modèle du genre. Ce dernier sait allier puissance et groove, dans un style comparable à celui de Jackson Spires. Par certains côtés, le Foghat de la grande époque, et notamment en live, préfigure des groupes comme Point-Blank et Blackfoot, ainsi que Michael Katon.
The Chronique

SANTANA
"Moonflower" 1978
Carlos Santana émerge doucement de sa période Jazz-fusion pour revenir à des sensations plus Rock et latines, sans gommer totalement ses expériences jazzy. La Gibson SG a été abandonné au profit d'une Yamaha SG-175 spécialement modifiée pour répondre aux exigences de Carlos (ce qui aboutira, pour répondre à une demande, à la Yamaha SG-2000) qui délivre des sons plus chauds et consistants permettant les fameux larsens maîtrisés portant la marque du Maître. Avec des soli souvent habillés d'une wah-wah robuste et charnelle.
"Moonflower" a la particularité d'être 50 % live - 50 % studio, le tout habillement mélangé. Au point où on peut être bluffé et - presque - croire avoir affaire à un double-live intégral. La raison principal étant que le matériel issu du studio garde l'engagement et la chaleur du live, notamment grâce au formidable chanteur soulful Greg Walker, et évidemment Carlos qui joue sans retenue, comme s'il se livrait devant une foule. Alors oui, on peut trouver à redire sur le bien fondé du principe (peut-être dût à un manque d'inspiration suffisant pour ), mais le résultat est là : c'est un Santana Grand-cru. Les compositions studio telles que "Go Within", et surtout la fabuleuse reprise des Zombies "She's Not There" et "I'll be Waiting" sont tout simplement magnifiques, tandis les prises live de "Let The Children Play", "Dance Sister Queen" et "Europa" écrasent les originaux.
Par contre un bémol pour un "Soul Sacrifice" qui a perdu en fraîcheur (ne fait pas le poids avec celle de Woodstock), et un autre pour Tom Coster lorsqu'il se lâche avec des sons de synthés.
Le dernier opus en date : "Shape Shifter" 2012

Rory GALLAGHER
"Stage Struck" 1979
Rory Gallagher met le feu. Il tricote sévère avec ses mimines et pousse des gueulantes de Korrigan.
Sur ce "Stage Struck", le feeling est si dense qu'il en est palpable. Pas un seul temps mort, pas une seule faute de goût, même les "petits pains" donnent une saveur supplémentaire. Et les soli ont ici toujours un sens, toujours dans le temps ; bien plus une extension, ou une envolée qu'une échappée solitaire. De sa fidèle relique de Stratocaster, cabossée à l’extrême, portant sur elle les stigmates d'années de services assidus, Rory extirpe des sons incroyables ; c'est comme s'il était équipé d'une armada de distos et de diverses overdrives, alors qu'il en est rien. Tous est dans les doigts, la maîtrise, et le talent de l'irlandais. Le matériel est essentiellement puisé dans les deux précédentes galettes, à savoir "Photo Finish" et "Top Priority". Les deux albums (avec "Jinx") ayant le plus d'atomes crochus avec le Heavy-rock, le Hard-Blues, ce qui explique cette impression de chaleur moite et toutefois vivifiante propre au meilleur groupe de Heavy de cette décennie.
Chronique CD : "Tattoo" 1973


CHEAP TRICK
"At Budokan !" 1978
Cheap-Trick avait réalisé un formidable premier disque de Heavy-power-pop-rock teigneux (chronique) ; hélas, leur label les poussant à mettre de l'eau et du sucre dans leur musique, ce qui donna In Color. Le suivant, Heaven Tonight, relevait la tête en alliant pratiquement le meilleur des deux précédents. Toutefois, la bande à Rick Nielsen n'était pas vraiment satisfaite. Leurs deux derniers essais ne correspondaient pas vraiment à ce que le quatuor parvenait à retranscrire sur scène. Mais la chance tourne. Lors d'une glorieuse tournée au Japon, le concert de Budokan est retransmit à la télévision. Des extraits en sont récupérés pour l'édition d'un live (une tradition là-bas), et c'est un triomphe : le disque se vend comme des petits pains. L'affaire remonte jusqu'au bureau américain qui, bien que n'ayant fait aucun effort pour la promotion du groupe jusqu'alors, réagit vite et balance le produit tel quel sur le marché US. Le son est brut, lourd, foncièrement Heavy, mais on ne renie pas pour autant les mélodies Pop (I Want You, You Want Me). C'est le raz-de-marée. Désormais, Cheap-Trick va jouer dans les stades (jusqu'à son déclin) et va marquer à jamais une jeunesse américaine qui essayera parfois, tant bien que mal, de réitérer leur formule. Cette luxueuse édition propose l'intégralité du concert, ainsi qu'un DVD (correspondant à la retransmission télévisée) avec une bonne partie des titres. Un must-have.
Leur première galette : "Cheap Trick" 1977

Bob SEGER
"Live Bullet" 1976
Du Rock'n'roll pur jus délivré avec "un cœur gros comme ça".
"Ce double album est resté 168 semaines au billboard, atteignant la place 34. C’est aujourd’hui un des albums live les plus enviés, les plus respectés. Pas un double-live aux titres de 18 minutes avec soli acrobatiques. Non, juste des chansons impeccables, un groupe solide, un chanteur qui se sort les tripes, et un public aux anges" dixit Luc B.
The Chronique (avec en prime "Nine Bullet")

SCORPIONS
"Tokyo Tapes" 1978



Cela est rarement signalé (jamais ?) mais la NWOBHM doit également beaucoup à ce groupe allemand, ne serait-ce que pour le look et l'attitude sur scène : les postures et les fringues affichés par ces teutons seront bientôt copier à outrance, jusqu'à la caricature (heureusement, le ridicule ne tue pas).
Uli Jon Roth apporte une touche Hendrixienne flamboyante au Hard-Rock carré et tranchant de Rudolf Schenker. Une osmose et une richesse que le collectif peinera à retrouver (mais qu'il ne l'empêchera pas de créer encore de fort belles pièces).
Après quatre albums réussis, chacun en progression par rapport au précédent (même si le dernier "Taken by Force" donne quelques signes de faiblesses, Scorpions clôture une période par ce double live avant de passer à une musique plus carré, avec succès commercial à la clef, qui sera souvent copiée.

Quand Bon Jovi n'arrivait pas à percer, notamment à cause de prestations un peu terne (à l'époque cela comptait), leur manager leur conseilla vivement d'aller voir Scorpions et de prendre exemple. Ce fut fait, et Jon et ses comparses en prirent de la graine.
Leur dernier opus : "Sting in Tail" (2010)


Dr FEELGOOD
"Stupidity" 1976
Dr Feelgood serait le premier groupe dit de Pub-Rock. C'est à vérifier, mais quoi qu'il en soit, en 1976, y'a pas à tortiller : ce sont bien les Rois du genre, les plus dignes représentants, la personnification. Ils sont le Pub-Rock, et en conséquence, indubitablement un groupe de scène. Sans fioritures, sans pathos, sans chis-chis, avec toute la simplicité et la générosité que peut avoir le soir, après une dure journée de labeur épuisante, un prolétaire qui se livre sans retenue, sur ou hors de scène, pour donner un semblant de signification à une vie qui lui paraît terne. Dr Feelgood c'est ça, c'est le Blues d'un prolétariat anglais qui retrouve du soleil dans le Pub enfumé du coin, et un semblant de joie de vivre grâce à une musique sincère et communicative.
Le film : Oil City Confidential



GRAND FUNK RAILROAD
"Caught in the Act" 1975
En 1970, Grand Funk Railroad nous avait laissé avec un "Live Album !" cru, brutal, tapageur, limite brouillon, grévé par les lacunes des musiciens (toutefois, pour être honnête, et malgré ce qui a été écrit, le trio était néanmoins bien meilleur techniquement que nombre de leurs collègues). Cinq ans plus tard, Grand Funk a évolué, en développant leur facette Soul et une approche mélodique (au point d'avoir été parfois mentionné comme l'un des précurseurs du Rock/Hard-FM), embauchant au passage un claviériste et deux choristes. Une mutation. Même les chansons des premiers opus ont pris une teinte plus Soul, ou plus exactement ont exacerbé cette facette plus ou moins latente qui ne demandait qu'à être cultivée. Mark Farner surprend par ses qualités de chanteur, alors que Brewer et Schacher ont développé leur sens rythmique en étant plus groovy, tandis que les claviers de Frost apporte ciment et cohésion.




HOT TUNA
"Double Dose" 1978
Hot Tuna, à ses débuts, était juste la cours de récréation de deux membres de Jefferson Airplane : Jack Casady et Jorma Kaukonen. Réciproquement bassiste et guitariste, les deux larrons ont une passion commune du Blues. Ainsi, sous le nom de ralliement de Hot Tuna, ils arpentent les clubs pour interpréter des Blues acoustiques. Ce qui ne devait être au début qu'une récréation, devient vite plus sérieux et oblige les deux transfuges a y consacrer tout leur temps.
D'abord acoustique, Hot Tuna se pare progressivement d'atouts électriques.pour finir sur ce double-live qui clôture la carrière discographique (jusqu'à la reformation). Après une première face où Kaukonen joue seul quatre Blues acoustiques, Hot Tuna s'épanouit en s'exposant dans un univers de Blues-Rock qui repose principalement sur la basse lourde de Casady (Ha ! les Alembic "Mission Control" et la Guild customisée en Flying V) et la Gibson âpre et tranchante aux réminiscences d'Acid-Rock de Jorma. La voix nasillarde et nonchalante de ce dernier tranche dans ce magma électrique crachant des gaz où se mêlent British-Blues, traditionnel, Rock et psychédélisme.

LYNYRD SKYNYRD
"One More From The Road" 1976
Guitar-Army et Twins-Guitar façon Southern-Rock. Trois guitares de front  - avec le jeune et précoce Steve Gaines en remplacement du "vieux routard" Ed King - qui font feu de tout bois, sans pour autant canarder les lapinous au canon ; avec Lynyrd Skynyrd (du moins cette mouture) il n'est point besoin de sortir la grosse artillerie pour tout dispenser sur son passage, pour "pacifier" les récalcitrants, convaincre les sceptiques. Il y a du raffinement dans leur viril "Heavy-country-blues-rock". Depuis 1976, "One More from the Road" fait office de maître-étalon pour tous les lives de Southern-Rock qui ont suivit.
L'histoire d'une chanson : Sweet Home Alabama

FRANK MARINO & MAHOGANY RUSH
"Live" 1978
Frank Marino n'a pas toujours été très fin dans ses compositions, notamment dans celles des trois années suivant ce disque où il semble vouloir concurrencer Ted Nugent (avec moins de réussite). En 1978, le Heavy-Rock de Marino était encore auréolé de parfums Hendrixiens, de vapeurs mauves Bluesy et de Hard-Rock'n'Roll halluciné. La reprise de "Johnny B. Goode" en clôture, expédiée à toute berzingue telle une rafale de sulfateuse, comporterait le solo le plus rapide de l'année (correctement interprété).
Malgré sa précocité (il a réalisé son premier disque à 17 ans, et n'en a alors que 23 en 1978), Marino sait occuper l'espace dans un power trio, tout comme Robin Trower et Rory Gallagher ; soit sans en faire des tonnes, sans tendre vers une overdose de notes intempestives. Un bon mélange de Blues-rock psyché, de Rock'n'Roll, de Hendrix (Purple Haze), de Rock-progressif, de Heavy-funk et de Hard US ; le tout avec quelques petites pointes de Jazz naissantes.
Un de ses meilleurs opus studio : Juggernaut (1982)


THE OUTLAWS
"Bring it Back Alive" 1978
Dans les 70s, The Outlaws est certainement le groupe de Southern-Rock qui penche le plus fortement du côté du Country-Rock. Mais dès qu'il gravit les marches de la scène, une mutation s'opère, et le collectif de Redneck se mue en une Guitar Army (surnom d'ailleurs parfois attribué au groupe à cette époque par leurs patriotes) particulièrement efficace, flirtant avec le Heavy-rock. Les graines plantées par "One More From the Road" ont germé. Leur titre de bravoure, "Green Grass and High Tides", fait de la concurrence à "Free Bird" en s'étalant sur une face entière du vinyl.
The Outlaws a parfois été comparé à une rencontre entre Lynyrd Skynyrd et Allman Brothers Band, notamment parce que, depuis leur précédent opus, il comporte deux batteurs et trois guitaristes.


QUEEN
"Live Killers" 1979
En dépit d'un talent certain et incroyable, Queen a longtemps été la cible de la presse dite Rock. Des gardiens du Temple qui ont parfois du mal avec l'ouverture d'esprit, qui écoute parfois aussi d'une oreille distraite (ou sale), ou encore qui butte dès lors qu'il s'agit d'un Rock intelligent (heureusement cela a bien évolué depuis). Comme si le genre ne devait se résumer qu'à trois accords. La plupart de ces inquisiteurs ont d'ailleurs retourné prestement leur veste dès lors que la notoriété du quatuor anglais était établie et surtout incontestable. Car malgré des commentaires souvent acerbes, gratuits et méchants, Queen vendait aisément de par le monde des camions entier d'acétates, et leurs concerts étaient complets (en France, il faudra attendre 1977). Ce premier Live n'échappe pas aux pamphlets, et est souvent mentionné parmi les ratés. On a même pu lire qu'il était trop Hard-Rock (?!?). Un peu plus tard, Brian May et John Deacon avouent ne pas être totalement satisfait du mixage final (en effet, on est loin de la définition sonore de leurs enregistrements studio). Quoi qu'il en soit, le résultat est là : Queen prouve qu'il ne triche pas et se livre sans fard (avec donc quelques passages "moyens"). Ce sont bien d'excellents musiciens, peut-être bien au meilleur de leur forme, soutenues par un public qui connaît par cœur toutes les chansons. Et Mercury est un caméléon à l'aise dans tous les registres, un grand chanteur.


STATUS QUO
"Quo + Live !" 1977
Les forçats du Boogie ! "Quo + Live !" est le condensé de trois concerts donnés à guichets fermés, les 27, 28 et 29 octobre 1976, à l'Apollo Theatre de Glasgow. L'ambiance est là. On a l'impression d'être projeté dans la fosse, au milieu d'une horde de headbangers marquant frénétiquement les rythmes endiablés. Il a été répété maintes fois que le son n'est pas extraordinaire, du moins il n'a rien de comparable avec celui des disques studio précédents. Toutefois, la qualité des pièces interprétées, la réception du public enthousiaste, et l'engagement total du Quo font de ce double live une des réussite du genre de l'année ; et cela dans une grande partie de l'Europe (disque d'Or dans dix pays). En 1977, le Daily Mirror consacre Status Quo au rang de meilleur groupe de Hard-Rock britannique.
Chronique sur le livre : "La Route sans Fin"
Chronique CD : "Quo" 1974
U F O
"Strangers in the Night" 1979
UFO prit un nouvel essor dès le jour où il débauchèrent un éphèbe blond teuton armé d'une Flying V. Dès "Phenomenon", le groupe put donner naissance à un Heavy-Rock chromé et classieux qui ne cessa de mûrir, de progresser, jusqu'à ce qu'il prenne, tel un papillon -d'acier- sortant de sa chrysalide, sa forme définitive et achevée, se parant d'atouts chatoyant et majestueux (avec "Light Out" et "Obsessions"). Ce "Strangers in the Night" marque l'acmé du groupe. La frappe de Parker est lourde et précise, arrivant presque à marcher sur les pas de Bonham, Pete Way parvient à donner à ses lignes de basse une forme de ligne mélodique, Mogg chante d'une voix ferme et sûre qui est suffisamment forte pour ne jamais avoir à forcer sur les cordes vocales, tandis que le jeune Schenker illumine l'espace avec ses soli flamboyants, fluide, mordant et lyrique (bien que joué avec seulement trois doigts). Là encore, c'est le coda, la fin d'une ère. Le petit Michael Schenker souhaite voler de ses propres ailes et l'U.F.O., malgré quelques beaux sursauts, ne s'en remettra pas. Il faudra attendre le retour de l'Allemand, puis la venue d'un ex-shredder, Vinnie Moore, pour renouer avec la qualité.
La réédition de 1999 apporte deux titres supplémentaires ("Cherry" et "Hot 'n'Ready")
U.F.O. : La Story 1ère partie (1969-1978)


MOTHER'S FINEST
"Live" 1979
Passablement boudé à ses débuts, Mother's Finest finit la décennie en beauté avec un live qui fait date. Très certainement un précurseur de Rock-Fusion, en mélangeant sans aucun a priori des rythmes Funk à des riffs Hard. Une sorte d'évolution vers des terres plus Hard de Funkadelic et Betty Davis. Mother's Finest  a la réputation de maîtriser la scène,  ce disque en est la preuve (ainsi que Sublaxtion et Live at Villa Berg). Avec un James Gary Moore (a) à la guitare, très influencé par Jimmy Page et probablement aussi par Michael Schenker, est l'élément Hard avec Barry Borden qui frappe comme un sourd sur ses fûts. Tandis que "Wyzard" Say groove sur sa basse tel Larry Graham, et aux chants, Joyce "Baby Jean" Kennedy, qui feule autant qu'elle rugit - une vraie tigresse -, assistée de Glen Murdock qui tranche par son timbre sourd et profond. Bien avant les Red Hot Chili Peppers, Living Color, Dan Reed Networks, et consorts, Mother's Finest avait réussit l'alchimie entre les forges d'un Heavy-rock cossu et les broderies d'un Funk haute-tension (The Meters meets Led Zep, Betty Davis meets Trapeze)
(Merci à Rockin' de m'avoir rappelé que ce live faisait bien partie de cette décennie)
(a) Mais non, rien à voir avec le défunt Irlandais de Belfast. 


DEEP-PURPLE
"Made In Europe" 1976
Oui, on a déjà mentionné "Made In Japan" dans la première partie, mais il s'agit ici du Deep-Purple Mark III qui cherchait à se parer de quelques couleurs funky (ce que l'ombrageux Ritchie Blackmore ne goûtait guère), se démarquant ainsi du Mark II. Avec en plus deux chanteurs au lieu d'un. "Made In Europe" ne tient pas la comparaison avec le premier "Made In", notamment parce que cette mouture semble moins liée que la précédente. Cependant, Deep-Purple est encore une valeur sûre en matière de prestations scénique. Et puis, ce "Made In Europe" a toujours ses ardents défenseurs.
Premier disque du Mark III


SLADE
"Alive Vol. Two" 1978
Bien que Slade demeure avant tout un groupe de scène, les exactions sauvages et brutales de "Slade Alive !" ont été étouffé afin de se recentrer sur un Rock plus carré, plus concis, à la fois plus Hard-Rock et plus Glam. Un répertoire qui servira d'exemple à la scène Néo-Glam US des 80's; soit de Quiet-Riot (qui fit deux succès avec deux reprises de Slade présentes ici)  à Twisted Sister, en passant par Poison.


La première partie c'est ici : les Live 70-74

P.S. : On remarquera qu'il y a une majorité de lives sortis en 1978. Coïncidence ou volonté de l'industrie musicale ? Mulder ré-ouvre l'enquête.


18 commentaires:

  1. Je croyais que "Stage Struck" de Rory était de 1980 ? Sinon dans les années 70 il avait sortie le "Live in Europe" en 1972 et l'excellent "Irish Tour '74"

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    1. Oui Pat, "Stage Struck" est effectivement de 1980.
      C'est comme la fois dernière où j'étais persuadé que le "Band of Gypsies" de Jimi Hendrix était de 69 ; j'ai là encore un décalage d'une année. Peut-être parce que j'ai découvert Rory avec "Top Priority" (ou "Photo Finish" ??... heingue ?).
      Et puis de toutes façons, j'aurais dû déjà mettre au moins un live de Gallagher dans la 1ère partie, alors j'me rattrape comme je peux. Et puis j'adore ce disque. Un must-have.

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  2. Big Bad Pete8/1/14 11:32

    Que du bon !

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  3. Le "Band of Gypsies" a été enregistré justement la nuit de la saint Sylvestre, donc le 31 décembre 1969. Si la dernière note entendue est jouée avant minuit, contractuellement, le disque appartient aux années 60 !!! C'est dans le réglement, je l'ai sous mes yeux, c'est écrit. Na ! Et comme il y a eu deux représentations ce soir-là - comme souvent à cette époque - je pense que le Jimi a du largement dépasser le matin du 1er janvier 1970 !

    Bon, euh, avec tous les concerts de Johnny H. au Palais des Sports, y'en a pas un seul qui tient la comparaison ?
    (pardon, je sors...)

    Et Elvis à Hawaï, pas le meilleur, mais la plus grande audience télévisée enregistrée !!!

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    1. Qui c'est ce Johnny ? H ??
      Non, blague à part, ce n'est pas mon truc. Toutefois, généralement, les gens qui ont assisté à ses concerts en parle avec émotion. Il semblerait que l'homme se soit toujours totalement donné sur scène, et c'est déjà beaucoup.

      Comment ? Elvis ??

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  4. Et "Unleashed in the East" ? Il sent le paté ?

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    1. Ce "Unleashed in the East" a bénéficié d'un certain succès à l'époque, c'est évident. Toutefois, pour ma part, je ne lui trouve rien d'extraordinaire. Trop raide et froid, trop Heavy-Metal ? J'ai connu de fervents admirateurs - avec des goûts éclectiques d'ailleurs - (on me l'a encore recommandé il y a quelques mois), mais personnellement, ce live me fait parfois penser à Spinal Tap. Notamment à cause du chant de Hallford qui, s'il joue d'effets vocaux divers qui inspireront la NWOBHM, n'est pas nécessairement dans le ton.

      Rob est tellement plus convaincant sur "The Green Malashi" (excellente pièce au demeurant), en chantant naturellement, et où il ne se perd pas dans ces registres de fillette pré-pubère. Ben oui, je risque de m'attirer quelques foudres, mais franchement ces cris sur-aiguës n'ont vraiment rien de virils ; d'autant plus pour une musique théoriquement "d'hommes".

      Mais attention, je ne renie aucunement le fait que Judas ait composé quelques très bonnes pièces de Heavy-Metal. "British Steel" reste par exemple un très bon disque du genre ; même le contesté "Turbo" présentait des compositions intéressantes (voire avant-gardistes, pré-figurant le Metal Indus).

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  5. J'ai pour ma part une tendresse particulière pour le live du Sensational Alex Harvey Band, fort justement appelé.... "live". Ce qui n'enlève rien à tous ceux présentés (j'écoute encore régulièrement le Foghat, le UFO, le Thin Lizzy - même si, grand sentimental, je préfère LIFE que j'ai découvert en premier et qu'il comporte des titres de Renegade qui est un album que j'adore - et le BOC). J'ai été surpris de trouver dans la sélection le Dr Feelgood, faut que je réécoute.
    Quant à "Unleashed in the East", il traîne, tout comme le Alive de Kiss une réputation de live fortement retravaillé en studio, non ?

    JP Vérité, qui découvre ce blog avec plaisir.

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    1. Certes, certes... Retravaillé comme pléthore de live non ?

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    2. Ha, oui, le live du Sensational Alex Harvey Band, qui jouissait d'une très bonne réputation. Sincèrement, je l'avais oublié car je ne l'ai pas écouté depuis des années (j'avais une copie, perdue ou HS depuis).

      Le LIFE de Thin-Lizzy sera pour la décennie suivante (en cours avec l'ami Rockin').

      Et effectivement, l'authenticité de "Unleashed in the East" a parfois été remise en cause. On a parfois pu lire que cela irait bien au-delà de quelques retouches... Il est vrai que cet enregistrement paraît bien net, trop peut-être, avec un public bien discipliné...

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  6. Très bonne sélection. J'ajouterai Live Rust (1979) de Neil Young.

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  8. Vous savez quoi ? Moi qui suis pourtant un immense fan de Judas Priest, et bien je suis assez du même avis que Bruno a propos des qualités et de l'authenticité de "Unleashed in the East": Je l'ai toujours trouvé trop froid, trop propre et trop criard (par endroits).

    A propos des Scorpions, celui publié en 1985 pour la tournée "Love at First Sting", est également, a sa manière, un monument. Je vous en parlerai d'ailleurs ici très prochainement. Si tu n'y vois pas d'objection Bruno ! (?).

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    1. Ben ? Pourquoi y verrais-je une objection ? Fais péter poto !
      Personnellement, j'avais été déçu par ce "World Wide Live". Pourtant, j'en ai usé des "saphir" sur les "Lovedrive", "In Trance", "Virgin Killer", "Taken by Force", "Blackout" et "Tokyo Tapes".
      Et je garde un très bon souvenir d'un concert (à Nice), avec Mama's Boys en 1ère partie. En 1984 de mémoire.
      Dire qu'à l'époque les teutons squattaient les ondes radio avec "Love at first sting" bien sûr, mais aussi déjà auparavant, bien que dans une moindre mesure, avec "Holidays", "Lady Starlight" et "Always Somewhere". Et ça dans la journée, parce que le soir, à partir de 22 heures, on passait à l'artillerie lourde.

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  9. c'est une liste fort éclectique et de très bonne qualité, mais, comme pour toutes les listes, elle se révèle être largement incomplète avec notamment le Live Bootleg d'Aerosmith (1978), le Live in Munich de Rainbow (1977) ou le On Stage du même Rainbow (même année), le No sleep til Hammersmith de Motorhead (1981) et la Fandango de ZZ TOP, même s'il est mi-live, mi-studio

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    1. Grand fan d'Aerosmith depuis toujours (enfin, depuis la fin des 70's), appréciant tous leurs albums studio (chacun à différents degrés évidemment - "Night in the Ruts" étant le seul à présenter des difficultés pour une écoute intégrale - ), je n'ai pourtant pas, sciemment, mentionné ce live qui ne jamais vraiment accroché. Peut-être ais-je tort, mais il me semble que ce disque est sorti à une mauvaise période du groupe, au moment où les membres étaient trop empêtrés dans des problèmes d'addictions lourds. Ce disque édité dans l'urgence, pour contrer les nombreux pirates qui circulaient (d'où son titre) ne lui rend pas justice. De plus le son manque de relief et il y a parfois des différences de niveau sonore entre les titres.

      Voilà encore un live que l'on m'a conseillé : le "Live in Munich" de Rainbow, que l'on m'a assuré meilleur que le "On Stage".
      Oui, "Fandango".

      Et le célèbre et indomptable "No Sleep 'til Hammersmith" concerne la décennie suivante.

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  10. @Luc : je te rassure, je prépare une séance de rattrapage et j'y figurera en bonne place le Johnny au Palais des Sports (le 1971 que je préfère de peu au 76, et oui il tient la comparaison) ainsi que quelques autres live boudés par notre ami Bruno. ce qui est logique car faire une telle liste implique de faire des choix et il n'y aurait pas 2 amateurs de rock à faire la même liste et c'est tant mieux!

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  11. Et ANGE "Tome VI" de 1977 ? Il sent le paté ?

    J'en ai plein encore dans mon escarcelle... Grouink !

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