mardi 1 octobre 2013

SALLIE FORD "Untamed beast" (2013) par ROCKIN-JL



Le premier disque de Sallie Ford "Dirty radio"avait été salué comme un des événements de l'année 2011, et s'inscrivait dans un mouvement de revival rock'n'roll fifties dans l'air du temps où l'on retrouve d'autres groupes comme  les "Alabama Shakes", à qui on les compare souvent. Le combo installé à Portland est mené par sa chanteuse Sallie Ford, reconnaissable à son look de secrétaire fifties (grosses lunettes, jupe, col roulé) qui dénote un peu  au milieu des bimbos qui pullulent dans l'industrie du disque. Perso je la trouve plutôt sexy quand même et il faut convenir que ce petit bout de femme est un phénomène d'énergie et pas si sage que ça à en écouter ses paroles qui traitent sans complexe d'alcool, de sexe ou de la place des femmes dans le rock et la société. D'ailleurs la pochette est aussi provocatrice, enfin la pochette européenne, montrant une femme nue surmonté d'un crâne de bovidé, pochette censurée aux States, ce pays bizarre où l'on peut acheter une Kalachnikov au drugstore du coin, et qui est en passant le premier producteur de films pornos, mais des seins sur une pochette de disque, vous n'y pensez pas, my god!

Pour ce second album, enregistré en analogique pour le son vintage, Sallie est toujours entourée de Jeffrey Munger (guitare), Tyler Tornfelt (contrebasse) et Ford Tennis (drums), l'énergie rageuse et brute du premier opus est toujours là, on va à l'essentiel, 11 titres pour 34', pas de fioritures. Cette urgence toute punk se marie aux influences blues et country rock, rock fifties/sixties et surf music.
Un album qui ouvre sur "They told me", un blues rock presque heavy au son épais, un peu crade, aux accords basiques mais efficaces sur lequel Sallie éructe, "une bête indomptée vit en moi", sans doute…"Addicted" et son groove rockab/surf obsédant ont de quoi nous rendre addict, malheureusement tout ne sera pas de ce niveau et certains titres plus passe partout font un peu retomber le soufflé.
"Party kids" commence ainsi comme du Creedence Clearwater Revival –un des influences majeures de Sallie, avec les punk des Ramones et Tom Waits – mais ne tient pas la distance.
Il y a aura quand même de bons moments comme "Bad boys" et sa guitare surf à la Dick Dale, ou "Lip boy", surf également, le rockab endiablé "Devil", et surtout "Rockability", un brûlot quasi punk de 2'13, 2 titres qui flirtent avec le "psychobilly". En revanche 3 ou 4 autres titres sont un peu mous du genou comme les ballades "Paris" ou "Roll around' et me laissent une impression d'inachevé. Bref je ne suis pas vraiment convaincu, comme si cette musique perdait de sa force à trop mélanger les genres, du surf au punk au rock'n'roll originel, en passant par la country ou la soul. Dommage car on ne peut nier des qualités à Sallie et sa bande, mais nul doute qu'en live ils doivent emporter l'adhésion.

1 commentaire:

  1. J'adorrrrre le clip, j'adorrrrrrrre la zik ! Merci de m'avoir fait découvrir ce combo, je vais en faire un post !

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