Mais dans quel monde vit-on ?
Au diable les esprits chagrins !
... Car si certains mauvais esprits continuent
de penser, dire, croire et affirmer que les Danois de PRETTY MAIDS demeurent une formation de seconde division,
dont la renommée, autant que ses qualités artistiques, ne se rapporterait
qu'à une poignée d'albums publiés dans le courant des années 80, qu'ils
continuent de se complaire dans leur ignorance.
Quoi qu'ils continueront d'en dire, cela n'aura
nullement empêché la bande à Ken Hammer
(guitares) et à Ronnie Atkins (chant)
de fêter l'an passé, et comme il se devait, leurs quelques 30 années
de carrière au service de leur Hard Rock ultra Heavy. En
témoigne leur premier et excellent double DVD Live It Comes
Alive (Maids in Swizerland), paru en 2012, possédant tous les
atouts pour faire taire à jamais ce genre de fausses affirmations. Car
croyez-moi, le groupe s'y montre là de façon particulièrement affuté
et en très bonne santé. Bien des groupes de jeunots pourraient, à ce sujet,
en prendre de la graine.
Bon je l'avoue ! Depuis ma découverte à retardement de
l'univers musicale de la formation Danoise (voir ma chronique de l'album Pandemonium (clic),
l'envie de réhabiliter ce groupe, modestement, avec mes tous petits moyens, me
titille depuis déjà quelques temps. Il faut dire que leur petit dernier, MOTHERLAND, s'inscrit comme le parfait successeur du déjà acclamé Pandemonium
(2010).
Second souffle
Oui ! Après quelques publications qui, sans être
déplaisantes, semblaient toutefois montrer quelques signes
de lassitude de la part de ces vétérans du Hard/Heavy, l'actuelle
mouture de PRETTY MAIDS nous
démontre une nouvelle fois toutes ses capacités, toutes ses aptitudes, tout le
métier qui est le sien, en nous offrant encore une fois un disque souvent
très inspiré.
Comme je viens de le mentionner plus haut, le constat
de ce "retour aux affaires" est à mon sens à mettre à
l'actif d'un groupe qui se sera beaucoup renouvelé sur le plan de ses
individus ces dernières années.
Officiellement intégré au groupe en 2006, les claviers
de Morten Sandager par exemple
font désormais quasiment jeu égal avec les riffs et les solis (très inspirés)
de Ken Hammer. La complémentarité
Claviers/Guitares ne c'est ainsi jamais faite aussi forte que sur ce disque. Un
très bon point d'ores et déjà.
Côté rythmique, si Shades,
le nouveau et très "Nicky Sixx-ien" (de part
son look) bassiste ne fait pas là ce que j'appelle des étincelles,
en revanche, le jeu musclé (entre modernité et héritage/traditions) de
l'ex Royal Hunt Allan Tschicaja
(à vos souhaits !) fait une fois encore des merveilles sur ce disque.
Puisse ce line up rester stable pour les quelques années à venir SVP.
Du côté des anciens, la donne reste là même. Ronnie Atkins chante ainsi toujours de façon
aussi caractéristique : L'aspect Spontex/Gratounette en quelque sorte. Une
face rugueuse et l'autre bien plus moelleuse. Quant à l'imposant Ken Hammer (voir photos), voilà précisément
tout ce que j'aime chez un guitariste officiant dans un registre tel que
celui ci (le Hard/Metal). Ken Hammer est
de ces guitaristes qui semblent avoir compris depuis longtemps qu'un solo de
guitare ne pouvait trouver légitimement sa place au sein d'une composition qu'à
la seule condition qu'il serve le morceau. Souvent assez court dans ses
interventions, le guitariste est assurément un mélodiste
averti pour faire sonner à chaque fois sa guitare comme il le fait. Son
chorus sur "Why so Serious"
en est ainsi l'un des plus beaux exemples sur ce disque.
Et l'album dans tout ça ?
MOTHERLAND est à
considérer comme le prolongement de son prédécesseur:
- Mêmes musiciens (à l'exception de son nouveau
et très discret bassiste).
- Même production virile et parfaitement
équilibrée.
- Belle alternance entre morceaux "rentre
dedans" et morceaux plus léger (domaine dans lequel le groupe n'a
pourtant jamais véritablement excellé selon moi).
A l'image de sa superbe illustration, le Mal(in)
s'invite souvent ici au détour de morceaux aux titres sans équivoque: "Hooligan", "Why so Serious", Sad to See you
Suffer", ou l'édifiant et
alarmiste "Mother of all Lies"
(ici en vidéo). Car oui, là aussi, on constatera que PRETTY MAIDS est bel et bien un groupe ancré
dans son/notre époque, soucieux (inquiet) de lendemains ou les
mensonges, les délits, la violence (morale comme physique) semblent ainsi
s'ériger de plus en plus comme les nouvelles façons de faire pour tirer
son épingle du jeu.
Initié sur le vorace et imparable
"Pandemonium", en ouverture de l'album du même nom, il
est presque un peu dommage que le groupe n'ait pas osé aller jusqu'au
bout de sa démarche, afin d'inscrire ce disque dans une logique pleinement
conceptuelle, comme le laissait entrevoir les 4 premiers titres de l'album.
Le menaçant instrumental "Confession" annonçant
"The Iceman" (le
diable) augurait par exemple de ce à quoi aurait pu ressembler un
tel disque. Il n'en reste pas moins que PRETTY
MAIDS n'a en rien a rougir face à la concurrence (limité),
avec un album tel que celui ci. Après 30 ans de carrière pour une
douzaine d'albums, voilà qui relève même de l'exploit.
En tout cas, des groupes de soi-disant "seconde division" faits
de ce bois là... Je prends et j'en reprends encore.
Ils ont bien changé les "petits" danois efflanqués de "Red, Hot & Heavy" et de "Future World".
RépondreSupprimerJe croyais qu'ils étaient en pré-retraite.
Physiquement c'est indéniable Bruno. Mais comme nous tous finalement. Avec 30 années de + !!!
RépondreSupprimerLa musique ne s'encombre fort heureusement pas de telles considérations. Surtout quand elle a ce goût là.
La retraite ne semble donc pas encore pour tout de suite dans les rangs des Pretty Maids. Tant mieux !