"Bob On The Tracks" ou les plus belles chansons de Dylan (selon moi)....
"Subterranean Homesick Blues" (1965) de l'album "Bringing It All back Home".
Le 14 janvier 1965, Bob Dylan publie le single "Subterranean Homesick Blues" peu avant la sortie de
l'album "Bringing It All back Home" qui
annonce au monde entier que le troubadour folk est bien mort et
enterré. L'effet de surprise est total. Dylan critique
le rêve américain avec plus de force et de cynisme qu'auparavant et
ses paroles font encore plus de dégâts que les autres chansons
soi-disant contestataires.Son beat rhythm'n'blues aride bourré d'amphétamines dévaste tout sur son passage et ses anciens fans l'insultent, crient à la trahison. Le débit saccadé et la formidable énergie qu'il donne à la chanson forcent à penser que ce morceau peut être considéré, à sa façon, comme le 1er rap de l'histoire de la musique.
"It's All Over Now, Baby Blue" (1965) de l'album "Bringing All Back Home".
Un titre écrit après une séparation, Joan Baez ???
A cette époque, Dylan finissait tous ses disques avec une chanson d'adieu, c'est le cas avec "It's All Over Baby Blue" qui clôture l'album "Bringing All Back Home".
Les paroles de la chansons sont très ambiguës et aujourd'hui encore, on se demande à qui s'adresse vraiment Dylan. On peut sérieusement avancer qu'il s'agissait certainement de Joan Baez, car même si le couple n'avait pas encore explosé à l'époque, Dylan pensait déjà à voyager en solitaire.
"Like A Rolling Stone" (1965) de l'album "Highway 61 Revisited".
5 mois après "Bringing All Back Home", Bob Dylan a tellement de chansons en réserve qu'il commence à enregistrer son nouvel album "Highway 61 Revisited", son 1er disque entièrement électrique. Dans ce disque, qui a inventé l'attitude rock et l'a élevé au rang d'art, Bob abandonne définitivement le folk et nous offre un joyau "Like A Rolling Stone" (entre autres) et nous confie qu'il s'agit "juste un truc rythmique couché sur le papier, dans lequel il focalise toute sa colère".
Le 45 tours qui sort au début de l'été 65 connait un succès phénoménal et va faire de Dylan, la nouvelle idole de la jeune génération.
"I Want You" (1966) de l'album "Blonde On Blonde".
C'est certainement la chanson la plus simple jamais écrite par Bob Dylan et cette composition n'a rien en commun avec les autres morceaux qu'il a composé dans les sixties.
C'est juste une petite chanson pop conventionnelle mais la mélodie sautillante a une teneur addictive impressionnante et regorge d'images typiquement dylanesques.
Cette chanson est extraite du 1er double album de l'histoire du rock "Blonde On Blonde" qui reste encore aujourd'hui, le plus grand double album jamais enregistré.
"Lay, Lady, Lay" (1969) de l'album "Nashville Skyline".
Quand Bobby se prend pour Frank "the voice" Sinatra ça donne "Lay, Lady, Lay" une chanson qui devait figurer sur la bande originale du film "Macadam Cowboy" et qui sera finalement remplacée par une reprise de Fred Neil "Every Body's Talkin'", interprétée par Harry Nilsson.
La voix de Dylan a considérablement changé, elle est devenue plus grave et plus sentimentale, bien loin de sa tonalité habituelle.
Dylan sourit sur la pochette de l'album "Nashville Skyline" et c'est plutôt rare, bien content du pied de nez qu'il vient de faire à ses fans.
"Tangled In Blue" (1974) de l'album "Blood On The Tracks".
C'est à mon (humble) avis, la meilleure chanson que Bob Dylan ait jamais composée. C'est également l'avis de nombreux spécialistes, dont Neil McCormick, le critique musical le plus reconnu au Royaume-Uni, qui a écrit en 2003: "Il s'agit d'une chanson fleuve extraordinaire, une histoire improbable arrachée à un bloc de souvenirs mouvants, une fresque proustienne de cinq minutes et demie".
"Tangled Up In Blue", s'inspire de la séparation de l'auteur et de sa femme Sara et c'est vraiment une sublime chanson qui a mis 2 longues années à sortir des tripes de l'auteur.
"A Simple Twist Of Fate" (1974) de l'album "Blood On The Tracks".
Toujours un titre écrit après cette rupture amoureuse et c'est certainement l'une des chansons les plus tristes du répertoire de Dylan.
En effet, dans cette douce balade remplie de tristesse qui parle de sa séparation douloureuse avec Sara, la mère des ses enfants, Bob Dylan se confie avec une sincérité et une intensité presque troublante....juste une simple ironie du sort, romantique, douloureuse et autobiographique.
A la sortie de l'album, Bob et Sara tenteront une ultime réconciliation, mais leurs retrouvailles se révéleront catastrophiques et conduiront à un divorce inévitable.
"Hurricane" (1976) de l'album "Desire".
Avec "Hurricane" Bob Dylan fait un retour en force dans le style protest song de son passé. En effet, convaincu de l'innocence du boxeur Robin "Hurricane" Carter, condamné à mort pour avoir abattu 3 personnes le 17/06/1966 dans le Lafayette Bar à Paterson (New Jersey), il va écrire cette chanson pour attaquer le système judiciaire américain,
Complétement impliqué dans la campagne de libération de Rubin Carter, Dylan en fait une affaire personnelle et déclarera plus tard : -"il fallait que les gens soient confrontés au fait qu'une injustice avait été commise, et que cela pouvait arriver à n'importe qui"-
La chanson claque comme les coups de feu tirés dans le bar et met en valeur le violon de Scarlet Rivera, les textes quand à eux, prennent quelques libertés avec les faits, notamment avec le passé du boxeur, un passé de délinquant curieusement passé aux oubliettes.
"Most Of The Times " (1989) de l'album "Oh Mercy".
Cette chanson est certainement le titre le plus atmosphérique du meilleur des albums que Dylan a sortit dans les années 80.
Daniel Lanois lui a donné un sacré coup de main et grâce au son marécageux concocté minutieusement par le sorcier canadien, le Zim va faire un retour fracassant avec l'album "Oh Mercy".
"Most Of The Times" est une chanson remplie de résignation pendant laquelle Dylan nous offre une performance qui vous donne des frissons.
A écouter après une rupture, effet garanti....
Évidemment, il y en a plein d'autres....la suite bientôt !!!!
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