Classic 80'
Il était une fois...
Dans
ce que la musique comptait de groupes ayant rencontré le succès au cours des
années 80', les écossais de SIMPLE MINDS, emmené par le duo vedettes Jim Kerr
(chant) et Charlie
Burchill (guitares), se seront souvent illustrés aux sommets des
meilleurs classements des ventes de disques et de 45 T (de Singles si vous
préférez !) de l'époque.
Débutant
sa carrière avec une musique que je qualifierai de "froidement
synthétique" et plutôt élaborée pour être à peu près sûr de satisfaire et de
plaire aux DJ des boites de nuits (toujours de l'époque), le premier vrai
succès commercial de SIMPLE MINDS se situera selon moi au moment ou
celui-ci allait publier son déjà sixième album, le très acclamé (en son temps) New Gold Dream,
paru en 1982.
Outre
son beau succès, il est pourtant l'album qui scellerait pour de très longues
années cet aspect Pop ou le clavier était alors l'instrument "roi"
chez de nombreuses formations.
C'est
lors de la publication de l'album suivant, Sparkle in the Rain (1983), que les SIMPLE MINDS vont devenir l'un de ces nouveaux
"fers de lance" (aux côtés des tous jeunes U2 et Big Country) d'un
Rock que bien des journalistes s'empresseraient de labéliser sous l'étiquette
Rock Héroïque. Il faut dire qu'avec un chant plus affirmé, une batterie bien plus
marquée et des guitares enfin audibles, l'appellation sonnait pour le coup
assez juste.
Avec
ce premier vrai changement d'orientation musicale en direction, non plus de la
Pop, mais bien du Rock, les premiers fans du groupe allaient-ils continuer à suivre
? Aux vues de sa côte de popularité à chaque fois croissante, il fallait croire
que oui.
Comme
toujours après que les premiers succès soient enfin au rendez-vous, tout groupe
met tout en œuvre pour que toutes ces années passées à se construire une identité
et un esthétisme musical perdurent le plus possible. C'est ce à quoi va
s'atteler la formation écossaise durant l'année de 1985, et qui aboutira à en faire l'un des plus gros vendeur de
disques, aux côtés d'autres groupes très en vogues à la même époque, tels Depeche Mode
et sa Pop synthétique, celle plus adulte d'un Level 42, celle bien plus tordue
des The Cure,
sans oublier quelques autres grands noms tel que Talk Talk ou Tears for Fears.
Hits hits hits hourra
!!!
Quand
paraît enfin le nouvel album des britanniques, Jim Kerr, Charlie Burchill, Mel Gaynor,
Michael Mc
Neil et John Giblin (alors nouveau bassiste du groupe)
ont donc mis toutes les chances de leur côté pour que les quelques 40 minutes
de ONCE UPON
A TIME et ses (seulement !) 8 morceaux bénéficient du meilleur
traitement sonore qui soit. Le groupe aura alors jeté son dévolu sur le génial Bob Clearmountain (producteur que le
groupe retrouverait 20 ans plus tard pour un retour en grâce avec son album Black and White),
qui leur offre là une production brillantissime, extrêmement soignée, tout en
gardant l'aspect très dynamique de leur précédent disque, Sparkle in the Rain, sans toutefois
qu'elle soit aussi musclée que ce dernier. Résultat, les fans comme les radios
du monde entier vont faire un triomphe à ce disque (plus qu'aucun autre déjà
sorti par le groupe) en plaçant 4 extraits de ONCE UPON A TIME (soit la moitié de ce
qu'il contient) au sommet des classements de ventes de Hits Singles. Si les
morceaux "Ghost
Dancing", "Sanctify Yourself", "All The Things
She Said" et plus encore "Alive and Kicking" ne vous
disent rien, il y a fort à parier que c'est parce vous n'étiez pas encore de ce
monde. Toujours est-il que les autres morceaux qui composent cet album auraient
tout aussi bien pu devenir eux aussi des Classiques du groupe. Ce qui est
d'ailleurs bien le cas de "Oh Jungleland" par exemple.
Jim
Kerr, en parvenant à s'extirper encore d'avantage de tous ces tics vocaux
propre à tous ces chanteurs des années 80' estampillé New Wave, aura finalement
réussi plus qu'il n'aurait pu se l'imaginer: Faire traverser à ce disque
quelques 3 décennies sans que ONCE UPON A TIME n'apparaisse aujourd'hui
comme un disque daté. En effet, si on doit le comparer à ces deux
prédécesseurs, ONCE
UPON A TIME a encore très très bonne mine.
Soutenu
en plusieurs endroits par une mystérieuse chanteuse noir (Robin Clark) à la voix puissante
et emprunt d'un certain esprit Soul, voilà qui expliquerait peut être également
le pourquoi et le comment de ce supplément d'âme qui émane encore et toujours
de ce disque. Il est aussi bon de rappeler que l'album, même s'il apparaitra
"commercial" pour certains, ne contient pour autant pas la moindre
"ballade". Et toc !
A
l'époque, tout juste m'étais-je étonné que le méga Hit "Don't you Forget
About Me" (écrit par le musicien/producteur attitré de Billy Idol,
Keith Forsey,
pour le film Breakfast
Club) ne figure pas sur ce petit bijou de Rock énergique. Le titre
passait pourtant bien régulièrement sur les ondes radiophoniques au même
moment. La raison est sans doute à mettre à l'actif de Jim Kerr. Le chanteur ayant
toujours affirmé qu'il n'avait jamais pu supporter ce titre (à cause de ses
paroles désuètes sans doute). Ce qui n'empêche encore nullement le groupe de le
jouer à chaque concert sous peine de lynchage de la part du public. Un succès
est un succès... Point.
À la lumière d'un concert
La
tournée que fait alors le groupe pour promouvoir le disque emporte évidemment
tous les suffrages. Elle confirme également que la formation est suffisamment
bonne scéniquement pour envisager de publier ce qui sera alors son premier
enregistrement Live.
Ainsi
sort en 1987, un double album
intitulé Live
in the City of the Light. Titre faisant référence à la capitale où
le show fut enregistré. A Paris, "la ville lumière", vous aviez déjà
relevé.
Avec
2 rondelles d'une durée de quarante minutes chacune environ, et s'articulant
très majoritairement autour des 3 derniers albums en date du groupe, soit New Gold Dream,
Sparkle in the Rain et Once Upon a Time (forcément), il semble que ce
concert n'est pas été enregistré dans son intégralité (avec 1h20 au compteur,
se serait même à souhaiter !).
Comme
beaucoup de Live, Live in the City of the Light aura aussi subi
quelques retouches en studio. Ce n'est finalement pas si grave, d'autant que
l'énergie qui s'en dégage est parfaitement restituée. Mais il y a un mais... Et
même plusieurs pour vous dire la vérité.
-
D'abord je trouve vraiment dommage tous ces fondus d'un titre à l'autre. Depuis
quand le volume sonore diminue à la fin d'un morceau dans un concert ? J'ai
personnellement horreur de ça ! (Il en sera d'ailleurs de même avec celui de AC/DC
quelques années plus tard).
-
L'un des autres points qui me gâchent aussi un tantinet le plaisir, viendra du
fait que le public y est presque inexistant. En tout cas très lointain. Etrange
pour un Live tout de même !
-
Enfin, si du côté de la production comme de la performance irréprochable des
musiciens, toutes deux parviennent quand même à rendre ce double album assez
attractif, le chant et la voix de Jim Kerr ne font ici pas toujours honneur à
certains morceaux.
Au
registre des réjouissances, puisqu'il y en a heureusement aussi, j'ai surtout
relevé que le groupe avait notamment fait le très bon choix que celui de
réorchestrer quelques uns de ces morceaux, leur donnant au passage le
supplément d'âme qui manquait à certains d'entre eux dans leur version
d'origine. Dans ce cas précis, citons pêle-mêle "Book of Brillant Things" et
"East at
Easter", tous deux extraits de Sparkle in the Rain.
Cette
captation n'est donc pas honteuse pour autant, mais aux vues du succès massif
qui était alors celui du groupe en 85-87, les fans étaient, je pense, en droit
d'attendre bien mieux de leur part.
Comparativement,
le 101 des Depeche
Mode paru 1 ou 2 ans après, ferait clairement "la nique" à
celui de mes écossais préférés.
Quoi
qu'il en soit, SIMPLE
MINDS, fort de son colossal succès public et artistique du milieu
des années 80, gardera pour quelques années encore, bien de sa superbe, grâce a
ce qui restera sans doute son disque le plus ambitieux, Streets Fighting Years (1989) et son morceau phare et porte de
drapeau de la ligue anti Apartheid, le très chaloupé "Mandela Day". Mais ceci est
encore une autre histoire.
Il était une fois...
Clip: "Alive and Kicking"
et "Ghost
Dancing"
XXX
Album CD
Rien à ajouter ...
RépondreSupprimerPas écouté depuis le siècle dernier, Simple Minds ... un peu les chocottes de passer le Cd aujourd'hui, j'ai peur que ça sonne trop daté, avec les énormes batteries en avant de Clearmountain (encore plus que Steve Lillywhite, ce qui n'est pas rien ...)
Curieuse trajectoire ... avec Once upon a time, ils étaient au même niveau que U2, en piste pour être le n°1 mondial ... et puis ils ont sorti ce live quelconque, U2 sortait Joshua tree ... jeu set et match pour U2 ...
Dans mes souvenirs, le meilleur Simple Minds, c'était Street fighting years ...
La discographie de ce groupe étant des plus varié, il est très difficile de dire si tel ou tel album est le meilleur. Chacun s'accordera donc selon ses propres critères. J'ai pour ma part toujours un faible pour celui paru après "Streets Fighting Years": "Real Life".
RépondreSupprimer"Black and White" est selon moi, lui aussi excellent, quoi qu'un peu court.
Je pense que ce qui aura le plus desservi le groupe tout au long de sa carrière, c'est son incapacité à garder son line up stable.
Et puis Jim Kerr n'est sans doute pas non plus un super performer sur scène. Un peu trop maniéré selon moi.
Le groupe doit se produire au zénith de Paris dans le courant de l'année. Vu le prix affiché des places (entre 60 et 150 euros) se sera une nouvelle fois sans moi.
Merci du passage Lester.
Vince.