mercredi 20 mars 2013

R.I.P. Hommage à CLIVE BURR, Premier batteur d'IRON MAIDEN



CLIVE BURR : 8 mars 1957 - 12 mars 2013


Les trucs solennels, les avis de décès, les cérémoniaux, les chroniques nécrologiques, d'ordinaire c'est pas du tout mon truc. Aussi, ayant appris, comme beaucoup d'entre vous, la si triste nouvelle de la disparition soudaine du batteur Clive Burr, j'aurais pu m'abstenir (une nouvelle fois) pour ne pas avoir à en  rajouter, aux vues du nombre important de communiqués se multipliant sur le web ces jours ci. Seulement voilà, vous annoncer simplement sur notre page, "Clive Burr est mort, dans la nuit de mardi à mercredi, ce 13 mars 2013, à l’âge de 56 ans"... Non franchement, là ! Je ne pouvais m'y résoudre !!! 
Outre le fait que n'importe quel amateur de Heavy Metal connait le nom de celui qui avait été le premier batteur du géant IRON MAIDEN, laissez-moi vous dire, en guise d'hommage au musicien, combien l'influence du jeu de Clive Burr aura compté pour d'innombrables batteurs, dont votre serviteur. A n'en point douter, les témoignages  n'ont sans doute pas fini d'affluer au cours des prochaines semaines (et mois) dans la presse musicale. Et ce ne sera que justice.

J'ai toujours pensé que ce qu'avait apporté Clive Burr à la batterie Metal tenait d'une vraie innovation, et d'une vraie personnalité. De l'ordre de ce qu'un Stuart Copeland avait lui aussi su apporter au Rock.
Tout comme ce dernier, l'énergie, l'inventivité  et cet aspect si instinctif qu'il avait de jouer ses toms et ses cymbales, tout ça aura pleinement contribué à l'ascension et au succès croissant du groupe de Steve Harris. Ce que nul ne contestera. Il existe bien sûr, outre ces trois albums appartenant à la légende du Heavy Metal que son Iron Maiden, Killers et l'indétrônable et cultissime The Number of the Beast, de nombreuses images de Clive derrière ses fûts en concert (notamment sur le fantastique double DVD The Early Days). Toutes ces images attestent pour l'éternité du formidable musicien qu'il aura été.
Plus tard, même remplacé par celui qui demeure encore aujourd'hui le batteur de la vierge de fer (Nicko Mc Brain), le groupe n'aura jamais oublié celui qui les avait si magnifiquement servis durant ses premières années. Celles qui sont bien souvent les plus dures, mais aussi les plus fortes.
Parfaitement au courant de la maladie de Clive Burr qui c'était déclarée chez lui il y a de cela plusieurs années, les membres d'IRON MAIDEN avaient souvent multiplié les actions caritatives afin d'aider et subvenir aux lourds traitements et aux besoins de ce merveilleux homme, si courageux, qu'était Clive, et dont le jeu brillant n'avait finalement d'égal que son éternel sourire, son humour et sa gentillesse.


Le monde du Metal et de la batterie n'a donc pas fini de pleurer l'un des plus grands Batteurs que la musique Hard et Metal n'ait jamais connue.

Merci Clive pour toutes les merveilleuses émotions que tu m'auras apportées durant toutes ces années ! Repose en paix frère. 
 Vincent


L'Après-Maiden


Bien que le succès soit au rendez-vous avec Iron-Maiden, avec les royalties qui vont avec, Clive voudrait bien changer d'air. Ou plus exactement, il voudrait quitter les cavalcades épiques pour renouer avec un Hard-rock relativement plus classique. Plus ou moins dans le genre de son premier groupe Samson (du leader Paul Samson), où officiait d'ailleurs Bruce Dickinson.
Lors de cette période d'indécision, certains membres d'Iron-Maiden fréquentaient le groupe français Trust. Ce dernier était alors en pleine gloire hexagonale, jouissant même d'une certaine reconnaissance outre-manche (Trust avait même pu jouer, la tête haute, devant le public chauvin du festival de Reading, sans subir les sifflet et les jets de divers objets douteux). Or, heureux hasard, à ce moment là, le groupe de Bernie et de Nono avait déjà dans ses rangs un anglais : le batteur Nicko McBrain. Nicko, par contre, était très attiré par les patterns complexes et les rythmes soutenues de la Vierge-de-fer. Ainsi, (chose rare dans le monde du Rock ?), les groupes firent un échange de batteurs. Certaines rumeurs laissent entendre que Maiden voulait se séparer de Burr à cause de problèmes d'addiction à l'alcool.
Pochette du 4ème disque de Trust

Nous sommes en 1982, et Clive Burr se retrouve dans un des groupes français des plus populaires, et des plus vendeurs. Trust et son management sont convaincus d'un avenir florissant. Toutefois, ils sont conscients que la concurrence est rude ; la NWOBHM est à son apogée et les groupes de Hard-rock et de Heavy-Metal sortent de toutes parts. Trust réalise alors son album le plus ambitieux. Il s'enferme six mois en studio avec Andy Johns à la production. Est-ce que Clive a trouvé le temps long en studio ? Est-ce que finalement la perfide Albion lui manquait, qu'il n'était pas totalement à son aise dans le pays des mangeurs de grenouilles ? Ou que tout simplement la musique de Trust ne répondait pas vraiment à ses aspirations ?
Quoi qu'il en soit, Clive quitte Trust en juin 1983, avant la finalisation de l'album (appelé communément "Trust IV" ou "Idéal").
Dès lors, sa carrière sera tumultueuse, Clive n'arrivant pas à intégrer un projet pérenne.
Pourtant ce n'est pas faute d'avoir rejoint des formations prometteuses, fondées par des musiciens aguerris et nantis d'une certaine réputation.

Rapidement, après un passage éclair dans la première mouture du groupe de Graham Bonnet et de MalmsteemAlcatrazz, il fonde le Clive Burr's Escape (avec Bernie Shaw). Patronyme un rien pompeux et égocentrique, mais qui correspondait alors à son désir d'être le leader d'un groupe. Il est vite remplacé par Stratus. Un disque paraît en 1984 : « Throwing Shapes ».
En 1985, il s'associe avec le premier hurleur de Maiden, Paul Di Anno, au sein de l'éphémère Gogmagog dans lequel on retrouve pas moins que Jancik Gers (ex-Gillan, futur Bruce Dickinson, et futur Maiden), Pete Willis (ex-Def Leppard) et Neil Murray (Hanson, Colosseum II, National Health, Gary Moore, Whitesnake, Black Sabbath, Brian May, Peter Green, Company of Snake). Que du bon monde, pratiquement un supergroupe, dont l'affiche promettait de belles choses. Hélas, il n'en sortit pas grand chose. Juste un seul et bien mince Ep de trois titres qui passa inaperçu.

La même année, il rejoint le leader de Twisted-Sister, Dee Snider, pour son groupe avec Bernie Tormé (Gillan). A l'époque la presse parle de ce nouveau combo, Desperado, et attend, impatient, le premier essai. Les bandes enregistrées ne seront éditées que huit ans plus tard, en 1996.
Parallèlement, il donne un coup de main à l'obscur groupe de Heavy-Metal, Elixir, pour sa seconde galette, « the Sovereign Remedy ». L'album fut retravaillé et sorti sous un autre titre ("Lethal Potion"). L'original ne sera édité qu'en 2004.

Dans les années 90, il retrouve les losers de la NWOBHM, Praying-Mantis. Alors que ce groupe faisait partie de la première vague, au même titre que Maiden, (la formation remontant à 1974), malgré un premier opus remarqué, il se noya rapidement dans la masse.  Clive n'enregistre avec eux que des démos. On le retrouve néanmoins sur le live, « Captured Alive in Tokyo City », de 1996.

Ensuite, plus rien... jusqu'à la déclaration de sa maladie en 2001.
Malgré sa courte période au sein d'Iron Maiden, et la suite de sa carrière chaotique, Clive Burr garda tout de même une sympathique côte de popularité.


Vidéo: "Hallowed by thy Name" joué sur le Beast on the Road Tour 1982 à l'Hammersmith Odeon et extrait de l'album The Number of the Beast.

2 commentaires:

  1. Big Bad Pete20/3/13 13:47

    Bien triste je fus quand j'ai appris sa maladie...
    Alors, là... sniff...

    Pour moi, fan de Maiden, il restera toujours LE batteur du groupe.
    L'est bien gentil et pas mauvais du tout Mr McBrain, mais, c'est Clive qui me cause le plus.
    Et pis... j'ai révisé mon bac français avec "The number of the Beast" !!!

    RépondreSupprimer
  2. Merci pour cet hommage.
    Je viens d'apprendre son décès en lisant ta chronique. Trés grand batteur, son travail sur Number of the beast est une référence immortelle. Quel talent, mais quel gachis. La suite de sa carrière a été bien cahoteuse. Je l'avais totalement perdu de vu comme beaucoup d'entre nous je suppose. Encore un qui disparait...Only the good die young.

    RépondreSupprimer