Est-on parfois sujet à des phénomènes Parapsychologiques ? En publiant il y
a deux semaines une chronique consacrée à une grande figure du romantisme,
Felix Mendelssohn
et
son Songe d'une Nuit d'été
(une première dans le Deblocnot') (clic), je me faisais la remarque suivante "Tiens je n'ai pas non plus encore
parlé de
Robert Schumann". Dans la foulée, j'ai commencé un brouillon pour partager ma passion pour
la
symphonie N°3 Rhénane. Question habituelle : quelle version choisir… ? j'en ai quatre, toutes
excellentes… Et puis comme je m'attache à parcourir à la fois un large choix
d'œuvres, de compositeurs et d'artistes, l'idée s'imposait :
Wolfgang Sawallisch
dont l'intégrale schumanienne demeure au Hit-Parade classique depuis
1974.
Comme l'homme approchait les
90 ans, je me suis également
dit "il est plus que temps" de lui rendre hommage pour son immense carrière,
il semble d'ailleurs avoir levé le pied depuis 2-3 ans…
Triste concours de circonstance,
Wolfgang Sawallisch
est mort le jour où je résumais sur mon écran sa biographie !
Pianiste de formation, brillant accompagnateur, puis chef d'orchestre,
Sawallisch
a parcouru
60 ans de carrière avec un
style très personnel dans ces années de star système inaugurées par
Karajan
et
Bernstein. Son style se voulait résolument clair et dru, en respect absolu du texte.
Sawallisch
n'ajoute aucun hédonisme aux partitions. Il conduira la destinée des
orchestres parmi les plus brillants de la planète : Orchestre de
Philadelphie, Opéra
d'État de Bavière, Orchestre
symphonique de Vienne, Orchestre philharmonique de
Hambourg, Orchestre de la
Suisse romande
et en tant qu'invité de marque, celui de la
Staatskapelle de Dresde
avec lequel il a signé des enregistrements remarquables, notamment le
cycle symphonique de Schumann.
Sawallisch
affectionnait en premier lieu le répertoire romantique :
Schubert,
Mendelssohn,
Schumann,
Bruckner,
Wagner
et
Richard Strauss.
L'homme était discret, ne faisait guère la une des tabloïds. Il inspirait
par contre un grand respect dans la presse musicale spécialisée. Il nous
laisse une discographie impressionnante de qualité.
Voici une petite liste succincte d'enregistrements incontournables :
La flûte enchantée de
Mozart
(je vous propose d'en écouter l'ouverture dans l'extrait 1 ; c'est léger,
aérien, tous les instruments s'animent dans un magique équilibre,
EMI), Les
symphonies de Schumann
(la seconde symphonie à Philadelphie), Les deux dernières messes
de
Schubert
(un enregistrement miraculeux
Philips réédité chez
Newton) et enfin un album
Wagner
d'œuvres diverses peu connues dont je vous propose le cycle Wesendonck Lieder
chanté par
Marjana Lipovsek
(le N°5, sur des thèmes de
Tristan et Isolde) (EMI).
Bon repos Maestro et pour nous, rendez-vous dans une quinzaine avec
Schumann et
Sawallisch…
Incroyable coïncidence que la disparition de Wolfgang sawallisch. Nous en parlions encore le vendredi de son décès et de ta futur chronique sur Schumann ! Je suis sur le cul !
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