Avouons le, j'étais passé à coté de Tommy McCoy avant de recevoir cet album, pourtant on ne peut pas dire que ce soit un débutant puisque ce guitariste chanteur floridien a 58 ans, et a déjà enregistré avec des pointures comme Mark Hummel (harmoniciste et leader des des Blues Survivors), Levon Helm (du "Band") , Lucky Peterson, Johnny THunder, Commander Cody, les musiciens du Gregg Allman Band ou Double Trouble (Shannon-Layton, la mythique rythmique de Stevie Ray, Mc Coy avait rencontré et était devenu ami de Stevie Ray début des 80's).
Il a commencé la
guitare à l'age de 8 ans, admirant les 3 King du blues (BB, Albert et Freddie)
mais aussi T-Bone Walker, Bo Diddley , Chuck Berry et les groupes de la "british
invasion" comme les Animals ou les Yardbirds. Il a écumé les clubs avec différents groupes comme
le Back Door Blues Band ou les Screamin' Bluejays et enregistré une poignée
d'album depuis le 1er en 1985, dont "Lay my demons dawn" en 2002, ce
dernier sera bien accueilli lui ouvrira les portes des festivals européens où il
s'est depuis produit régulièrement.
Ce nouvel opus le
voit avec son band régulier, le bassiste Big Al Razz et le batteur Pug Baker
plus au fil des titres piano, orgue Hammond, harmo, sax,
slide.
Le titre éponyme
"late in the lonely night" qui ouvre les hostilités nous plonge de suite dans le
grand bain, qui sera du blues rock racé, quelque part entre du Stevie Ray et
Albert King; et un petit quelque chose des Allman Brothers, dû sans doute à la
présence de l'orgue. On s'aperçoit d'entrée que Tommy est un bon chanteur à la
voix soul et un bon compositeur puisqu'il signe 9 des 11 titres
.
On remarquera
ensuite "Angel on my shoulder, devil on my back" au beat plus funky où l'on
remarque la slide du jeune Joel Tatangelo, puis l'enlevé "Never shoulda listened", rhythm'n'blues
porté par le piano honky tonk de Liz Pennock et le sax de Bob Saccente, où Tommy
partage le chant avec une chanteuse, Karyn Denham, un des meilleurs titres de
l'album, comme "Space master", là encore presque sudiste, avec encore la slide
de Tatangelo et un beau festival de guitares. On notera également 2 titres
sûrement autobiographiques, les blues rock "Cars, bars and guitars" et "My
guitar won't play nothin' but the blues" où Tommy fait vrombir sa vieille Gibson
et enfin le shuffle "Dance your pants
off " avec un harmonica virevoltant
(Rick Hatfield) et un sax final.
Les 2 reprises sont
de belles covers de hits des Cornelius
Brothers, groupe rhythm'n'blues qui eu son succès dans les 70's en Floride, le
soul "too late to turne back now" et le dansant "Treat her like a
lady".
Sur cet extrait précis, il y a une rondeur, un son, qui nous rapproche de Duke Robillard (ce qui n'est pas fait pour me déplaire...).
RépondreSupprimer