Le trompettiste Maurice André était très connu et apprécié du public des années 60 à 90. Chaleureux et innovant, il introduisit l'usage de la trompette picolo dans le répertoire baroque. Plus agile et agreste qu'une trompette traditionnelle, elle lui a ainsi permis la redécouverte de tout un répertoire oublié de cette époque dont les exigences en termes de virtuosité ne pouvait guère être assurées sans cet instrument.
Maurice André, né à Alès, pays minier, était d'origine modeste et fera ses premières armes avec son père. Il sera à la fois élève puis professeur du Conservatoire Nationale Supérieure de Paris où il formera de nombreux étudiants à la maitrise de la trompette dans les œuvres de l'âge classique.
Bon vivant, on se rappelle des émissions avec jacques Chancel où il cherche à mettre à la portée de tous la musique "savante". On se rappelle ainsi de ses interprétations Orgue-Trompette avec Marie-Claire Alain. Il jouera et enregistrera un répertoire considérable (225 disques) avec les plus grands chefs pour les concertos, de Jean-François Paillard à Herbert von Karajan. Malgré ce succès planétaire, Maurice André conservera toute sa vie simplicité et modestie.
Il fera fabriquer dès 1950 par la société Selmer sa célèbre trompette Picolo à quatre pistons (photo).
Son jeu puissant et très harmonieux a servi aussi bien Bach ou Haydn que des compositeurs plus contemporains comme Landowski ou Jolivet, voire des jazzmen comme Claude Bolling.
Deux vidéos valent tous les mots d'hommage. À gauche, un extrait du second concerto Brandebourgeois de Bach, puis, à droite, une adaptation des "feuilles mortes", musique de Joseph Kosma pour la chanson de Jacques Prévert.
souvenirs des concertos de Teleman ,des pièces joué avec marie Claire Alain ,J.F.Paillard et invité très souvent au "grand échiquier" ,je ne fais que répéter ce que tu as écris .Encore un grand bonhomme qui s'en vas !
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