dimanche 12 février 2012

WHITNEY HOUSTON EST DECEDEE

Whitney Houston dans le Déblocnot ? Voilà qui pourrait surprendre, le style musical de cette artiste étant aux antipodes de ce que nous défendons à longueur d'articles. Elle était l'incarnation de la diva R'n'B à paillettes, à la voix de stentor, qui a ouvert la voie à toute une génération de "beugleuses" insupportables, comme si le fait de tenir un contre-ut sur 16 mesures était le sommet de la réussite. Son physique de rêve la propulse à la une des magazines de mode, et elle règne sur les hits-parades au début des années 80, laissant loin derrière ses concurrentes. Hollywood lui fait les yeux doux, et succès encore avec THE BODYGUARD (1992) un navet risible et mal foutu, dont sera issu le hit planétaire et tout aussi insupportable "I always love you". Whitney Houston s'est engagée dans diverses causes caritatives, bravo, c'est à saluer. En France, on se souviendra longtemps de son émission chez Drucker, où un Gainsbarre aviné (pléonasme) lui lance un "I want to fuck you" en guise de compliment !
Alors pourquoi cet hommage ? Parce que par delà les différences de goût, ce qu'on retiendra, c'est encore le fait divers glauque, d'une chanteuse retrouvée morte dans une chambre d'hôtel. Autant la vie chamboulée d'un Kurt Cobain semblait aller de pair avec le style musical du monsieur, comme les dérives d'une Amy Winehouse, d'un Pete Doherty, et de toute une ribambelle de junkies magnifiques (la liste est longue chez les jazzmen, les bluesmen...) autant pour Whitney Houston, cela nous semblait totalement anachronique. Elle était le prototype de la chanteuse formatée par l’industrie, pour aligner les hits, usant des mêmes recettes, et propre sur elle, lumineuse, la belle fille idéale, la petite fiancée de l'Amérique (une de plus). Imaginez le nombre de petites nanas qui ont fantasmé sur sa réussite, alors qu'elle vivait en Enfer. Car en réalité, la pauvre avait plongé très tôt dans les affres de la dope (son mari Bobby Brown n'y était pas innocent), accro à la coke et à la bouteille, une vie privée en friche, et des come-back avortés. Ces dernières années elle fréquentait davantage les centres de désintox que les salles de spectacle. Son bagage technique et sa renommée aurait pu lui permettre de revenir à la scène dans un registre plus intime, feutré, jazzy, elle en avait les moyens. Whitney Houston en trio à l'affiche du Bataclan, franchement, je n'aurais pas dit non... Mais le show-biz est impitoyable. Elle ne pouvait que redevenir celle qui chantait "Saving all my love for you" 20 ans plus tôt dans des show à dimension hollywoodienne. C'était ça ou rien. Or, vocalement, elle en était incapable, ses dernières prestations sont tristes à pleurer. Donc, ce sera rien.  

Whitney Elizabeth Houston (1963 - 2012).     

7 commentaires:

  1. Excellent hommage ... Bien que Whitney Houston ne fasse pas partie de mes délices musicaux, elle n'en reste pas moins Whitney Houston .... Sa glissade m'interpelle .... Quel gâchis tout de même

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  2. Un best of est en top des ventes sur Amazchtroumpf ainsi que Bodyguard...
    What else?..

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  3. ZAZ toujours dans le top 10, difficile de faire pire...

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  4. Et Me*** !!! On va encore bouffer du Whitney à toutes les sauces. And aaaaaah ! i aaaaïe always ouiz love iooooouuuuuu !

    Paix à son âme tout de même. On est pas des sauvages. And aaaaaaaah ! i aaaaaaaïe ...

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    1. Et effectivement, il suffit de mettre la radio... soupirs...
      C'est du pur marketing. Le consommateur attristé, parfois même éploré, va se précipiter sur les CD et les DVD. Voilà des années qu'elle ne vendait plus rien (façon de parler), et maintenant les ventes vont exploser.
      A qui vont les profits ?

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  5. Les profits ? J'espère à ses gamins qui restent sur le carreau ! Mais je n'y crois pas trop, hélas...

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