mercredi 15 février 2012

QUAND HARRY RENCONTRE SALLY de Rob Reiner (1989) par Foxy Lady


Jouons un peu, avec un petit quiz à l’attention des lecteurs du Déblocnot’ et des Déblocnoteurs..

Dans quel film peut-on entendre ces répliques cultes?

- "Bon alors, je vais te dire un truc. Et je te jure que ce n’est pas de la drague, sous aucune forme. Entre hommes et femmes, il ne peut y avoir d’amitié parce que le sexe fait toujours barrage."

Et une autre , et voici un indice, les 2 personnages regardent  "Casablanca"  :
-" Il y a 2 races de femmes : grand train de vie et petit train de vie.
- Et Ingrid Bergman, c’est petit train ?
- C’est une PT, oui, petit train.
- Je suis quoi moi ?
- T’es de la pire race. Grand train bien sûr, mais tu crois que tu es petit train.
- En voilà une idée !!!
- Tu ne te reconnais pas ? «  Garçon, je prendrais une crudité mais pas la vinaigrette habituelle. Je veux du vinaigre balsamique et de l’huile mais à part. Ensuite, saumon sauce moutarde du chef mais vous mettez la sauce à part. » A part, c’est vraiment capital pour toi.
- Tant qu’à faire, que ce soit à mon goût…
- Je sais, ça s’appelle Grand Train…"

Alors, j’attends…. Y’a quelqu’un ??? Rockin…. Luc ??? Claude ?? Elodie, je suis sûre que tu as reconnu…alors ?  Personne? bon, je vous le donne  en mille, pour la Saint-Valentin,  je me suis revu hier soir  une comédie romantique savoureuse, intemporelle, tendre et pleine d’humour, j’ai nommé  "Quand Harry rencontre Sally" .

- Quoi ? comment ça qu’est-ce qui m’arrive ??? J’adore les comédies romantiques ! et non, je ne regarde pas que des trucs déprimants, des drames, des films noirs ou glauques….. pffff…. Depuis votre 666, z’êtes bizarres les garçons….. au fait ?! qui a dessiné des cornes à Rhett Butler sur mon affiche dédicacée datant de 1939 de  "Autant en emporte le vent" , arrachée  à prix d'or  aux enchères chez Sotheby's à Londres? J'attends....


Mais revenons en à   "Quand Harry rencontre Sally"; un film américain de Rob Reiner, sorti en 1989. L’idée du film est venue à Reiner juste après son divorce, et c’est à Nora Ephron que sera confié la rédaction du scénario. Pour coller à la réalité des personnages, Nora Ephron calque la personnalité de Harry sur celle du réalisateur, quant à Sally, sa personnalité est un joyeux mélange de Nora Ephron et de certaines de ses amies.

L’histoire du film : 1977, Harry Burns (Billy Cristal) et Sally Albright (Meg Ryan) viennent de finir leur études à l’université de Chicago et doivent se rendre à New York pour entrer dans la vie active. Comme beaucoup de jeunes gens, ils n’ont pas de gros moyens et décident donc de partager leur véhicule pour se rendre à destination. Ils ne se connaissent pas. Harry sort avec la meilleure amie de Sally, et celle-ci ne semble pas l’apprécier. Au cours de leur long trajet (18 heures de route), ils parlent de tout et n’importe quoi, et c’est à ce moment qu’Harry explique à Sally que l’amitié homme-femme est impossible car le sexe interfère toujours dans la relation. Sally le regarde atterrée, n’adhère pas à ses idées, et en vient donc à la conclusion qu’ils ne pourront pas être amis. Lorsqu’ils arrivent à New York, ils se quittent, soulagés de ne jamais se revoir.

Cinq ans plus tard, ils se croisent à l’aéroport. Sally est  amoureuse de Joe, Harry va se marier à Helen, et bien qu’ils aient évolués, ils ne s’entendent décidément sur aucun sujet…
Billy, Bob Reiner et Meg

Les années passent. Un beau jour, Harry rencontre Sally dans une librairie. Il est en plein divorce et Sally a rompu avec son petit ami. Face à leur peine de cœur respective et à leur grand étonnement,  ils deviennent amis. Alors que leur entourage s’étonne de cette relation, et comprend bien avant eux qu’ils sont fait l’un pour l’autre, Harry et Sally semblent nier l’évidence, chacun sortant de son côté, sans réaliser qu’ils seraient tellement plus heureux ensemble…

Soyons très clair, ce petit film n’est pas un film à rebondissements. Là n’est pas le principe de la comédie romantique. On sait, dès le début, que les 2 personnages principaux vont tomber amoureux, ce qu’on ne sait pas c’est à quel moment ils auront le déclic, et on attend, le cœur battant, le moment des aveux qui en général survient quelque temps après la rupture.
Ce qui est savoureux dans cette comédie, c’est qu’elle ne sombre pas dans la mièvrerie ou le convenu, elle exploite avec une rare finesse la relation ambiguë homme-femme, et nous offre, au travers de scènes devenues cultes, de purs moments de bonheur.
Comment oublier la scène où Sally simule un orgasme au restaurant (en clip ci dessous) ? Cette séquence est devenue si célèbre que dans le restaurant Katz’s Delicatessen  à New York, une pancarte indique l’emplacement de la table où Harry et Sally étaient installés. Pour la petite anecdote, la cliente qui commande  "la même chose"  que Sally dans le film n’est autre qu’Estelle Reiner, la mère de Rob (le réalisateur du film).


Le film regorge de scènes délicieuses, comme celle ou Harry veut présenter Sally à son meilleur ami Jess, alors que Sally a emmené son amie Marie pour la présenter à Harry et que, contre toute attente, ce sont les amis de Harry et Sally qui repartent dans le même taxi, sous leurs yeux médusés : le coup de foudre a bien lieu, mais pas comme prévu.

Comme toute grande comédie qui se respecte, "Quand Harry rencontre Sally"  est truffé de répliques hilarantes, plus vraies que nature.
Voici un petit florilège, pour se faire plaisir !

-    Jess : Mais un mariage ne casse pas simplement à cause d'une infidélité. Ce n'est que le symptôme d'un malaise beaucoup plus profond.
-    Harry : Tu crois ?? et ben, ce symptôme là, il baise ma femme.


-    Harry à Sally : « Quand je m’offre un bouquin, je lis toujours la dernière page d’abord. Comme ça, si je crêve avant de l’avoir fini, je connais la fin. Et ça, ma vieille, c’est être sombre. »


-    Harry : On branche une fille, ensuite déjeuner test, on décide que ça vaut le coup d’aller plus loin, d’où dîner. On sort en boîte, petite lambada BCBG. On monte chez la belle, on fait l’amour, et à peine terminé, tu ne sais pas à quoi on pense ? combien de temps va-t-il falloir que je la garde dans mes bras avant de me lever et de rentrer ? 30 secondes, ça suffit ?
-    Sally : C’est ça que vous avez dans la tête ? c’est la vérité ?
-    Harry : Ouais…. On pense tous à ça. Toi, il faut te câliner combien de temps après l’amour ? Toute la nuit, non ? C’est ça le problème, ça se balade entre 30 seconde et toute la nuit, ça c’est votre problème.



-    Sally : Et en plus, je vais avoir 40 ans !
-    Harry : Quand ?
-    Sally : Un jour…
-    Harry : Dans 8 ans…
-    Sally : Mais on y est déjà. Ils sont là, je suis au pied du mur, dans le cul-de-sac. Pour vous les hommes, c’est pas pareil. Charlie Chaplin a été père pour la première fois à 73 ans…
-    Harry : Oui, mais il ne pouvait plus porter son môme…


Allo? Rockin'?

Le charme et la force de ce film c’est qu’il traite d’un sujet éternel : l’amitié homme-femme, la relation ambiguë à l’autre, la possibilité de retrouver l’amour après une rupture douloureuse et d’arriver à se reconstruire. Près de 23 ans plus tard, ce film n’a pas pris une ride, et ce regarde toujours avec le même plaisir. Adolescent, on le regarde d’une certaine façon, à l’âge adulte, d’une autre, et à chaque moment de notre vie, une phrase va nous parler plus que d’habitude, car nous avons tous vécu une situation analogue.

Les seconds rôles interprétés par Carrie Fisher (la princesse Leia de "Star Wars" ) et Bruno Kirby (que l’on connaît pour son rôle de Young Clemenza dans "Le Parrain" ) sont fantastiques de naturel et de spontanéité. Billy Cristal et Meg Ryan, bien que connus à l’époque, verront leur carrière décoller de manière fulgurante grâce à cette comédie.

La bande son, signée Marc Shaiman et Harry Connick Jr, est sublime et apporte un charme incroyable au film. La chanson la plus représentative  "It had to be you"  interprété par Harry Connick Jr, alors âgé de 20 ans, va le révéler au public.

A noter que le trio Nora Ephron, Meg Ryan et Rob Reiner se retrouvera 3 ans plus tard dans  "Nuits blanches à Seattle" et que "Quand Harry  rencontre Sally" a  été adapté en comédie musicale en 2004, avec Luke Perry et Alyson Hannigan dans les rôles titres.

" Quand Harry rencontre Sally"  a aussi souvent été imité sur grand écran dans des films comme " 7 ans de séduction"  (2005) ou le film indien  "Hum Tum"  (2004), qui reprend la même thématique que le film de Reiner, et a d’ailleurs remporté 5 Filmfare Awards, équivalent des Oscars ou de nos Césars à Bollywood.

Vous l’aurez compris ce petit film sans prétention reste un incontournable de la comédie romantique et est devenu, au fil des années, un classique de tendresse et d’humour. Je l’ai découvert très jeune, et j’ai beau l’avoir vu plusieurs fois, je ne m’en lasse pas !  La fin est absolument exquise, et même s’il existe plusieurs façons de dire "je t’aime" , j’avoue que la dernière scène, où Harry déclare sa flamme à Sally reste un de mes grands moments de cinéma.

Truffé de dialogues jouissifs, rythmé, farfelue et même un peu décalé, ce petit joyau est une douceur dont on se délecte avec un immense plaisir !





4 commentaires:

  1. Bien sûr que j'ai reconnu, et dès la première réplique ! J'adore ce film et même si je l'ai vu et revu, je me marre toujours en revoyant certaines scènes.

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  2. Foxy Lady15/2/12 09:33

    Ah, trop classe !!! merci Elodie, je ne doutais pas un instant que tu reconnaisses cette comédie ! la prochaine fois, on se fait une soirée pyjama, je te laisses le choix du film !! :-))

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  3. Mais moi aussi je suis un grand romantique. L'amour, les sentiments, le sexe, tout ça... Evidemment j'adooore ! A condition qu'il y ait du cuir bien sûr. Le pyjama ?!! Euh ! Ben de toute façon j'en mets pas.

    Le chaméléon.

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  4. Je suis fan de ce film.
    Et j'aime les comédies romantiques quand elles sont bien écrites comme celle-là.
    (Cf ma chronique de "Love Actually" sous ma 2ème personnalité schizophrène...)
    ;o)

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