mardi 10 mai 2011

BIG DEZ "Lazy star" (2011) par Rockin-jl


Pour vous donner une idée de la qualité de Big Dez, notre ami Luc B qui possède un de leurs albums précédents était persuadé que c’était un groupe américain, de la lignée des Fabulous Thunderbirds, Anson Funderburgh and the Rockets, Mike Morgan & the crawl ou des Roomful of blues. J’ai du lui expliquer que c’était des frenchies et que le Big Dez en question était le surnom de leur leader Philippe Fernandez..

Ce 5eme album, après 15 ans d’existence et 3 albums studio plus un live, les voit poser pour la première fois leurs valises, ou plutôt leurs instruments en France , pour enregistrer dans le studio angevin de Philippe Almosnino ( guitariste des Wampas et auparavant des Wanderers et des Dogs de Dom Laboubée) , les précédents ayant été produits au Texas.
Second changement par rapport à leurs disques précédents , pas de section de cuivres, ce qui était quand même une de leur marque de fabrique, pour un son moins rythm’n’blues et plus blues rock ; mais fi de ces étiquettes, ce qui est sur c’est que la qualité et le talent sont au rendez vous.


Phil, guitare, photos B Migliano,
allez voir ses superbes clichés bluey:
photos/nonodublues



Talent comme celui de Phil Fernandez, très bon guitariste, fan de BB King ou Albert  "Iceman" Collins, et chanteur en anglais convaincant avec une voix un peu rocailleuse et "soul" bien adapté à ce style de musique , assisté d’un second guitariste en la personne de Rodolphe Dumont et d’une rythmique qui déroule (Stephane Minana drums et Lamine Guerfi bass). le producteur Almosnino sort également sa gratte sur 2 titres.
Outre les guitares, ce qui donne toute la saveur de ce disque sont la place importante des claviers de Bala Pradal et de l’harmonica de Marc Schaeller, ainsi que les chœurs féminins (Nessia et Kania) . A noter que le groupe n'a pas changé de line-up depuis le début.



Mais venons en un peu plus précisément a cette Lazy star, starlette défraîchie mais coquine qui pose sur la jaquette sous l’oeil de nos six lascars et dont il est question dans le premier titre éponyme. Et bien cette lazy star ne fait pas son age et démarre un blues rock sur les chapeaux de roue puis s’emballe au risque de perdre ses bas résille ou son dentier, avec un harmo final qui rappelle les belles heures de Magic Dick au sein du J Geils Band.

Bala, claviers



Parmi les 11 compos originales nous aurons  des titres également bien rock comme le "stonien" Lucky devil , Entertain me , un régal avec harmo, guitares et choeurs, endiablé à n rendre jaloux les fabuleux oiseaux du tonnerre de Kim Wilson, her own way au son rock fifties avec harmo à la Lee Brillaux (Dr Feelgood) ou nightmare dreamer plus "rock chemises à carreaux" (j'entends par là  genre john "cougar" Mellencamp).
Mais nous aurons également notre dose de blues mid tempo (top of your game) , de funk (the rewind) , un instru qui swingue avec duel orgue/guitare (one buck). Another ride nous emmenera pour une ballade sur les highways et The cashier is gone à la Nouvelle Orleans du coté d'un pianiste et sorcier vaudou, vous aurez reconnu Dr John. J'ai gardé mon titre préféré  pour la fin:Take me to South Carolina entre blues texan et ballade  cote Ouest, avec  harmo, guitare et piano en vedette.

Peut être faudrait il suggérera au groupe de changer de nom et de s'appeller dorénavant "Great Dez" ? Peut être faudrait il également dire aux grands médias qu'il y a de trés bons groupes en France pour qu'ils s'y intéressent enfin?
Pour ecouter des  extraits ou connaitre les dates de concert, leur site: bigdez.com

3 commentaires:

  1. C'est vrai, je confirme... Mais c'était il y a longtemps, j'étais tout petit... Et Beethoven ? Il a toujours cru faire de la peinture, lui...

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  2. Shuffle master11/5/11 13:05

    Mmouais. Je l'ai vu à Cognac il y a 2 ou 3 ans, je ne sais plus, et il a été très très moyen, tant au chant qu'à la guitare. En revanche il avait un backing band (pour faire branché...) du tonnerre, de vieux routiers ricains rompus l'exercice.

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  3. A l'écoute de leur 1er album j'avais également un doute quant à leur nationalité. Je me demandais même si ce n'était pas une formation de Louisiane (les noms) ou des français émigrés aux USA.
    J'avais par contre été quelque peu déçu du second.

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