samedi 16 avril 2011

ROCK HUDSON trilogie, par Foxy Lady

En cette période printanière ou le soleil sort enfin le bout de son nez, j’ai décidé de me faire 3 comédies romantiques avec Rock Hudson, histoire de balayer d’un revers de main la grisaille hivernale !!!! C’est donc calée sur mon fauteuil, un bol de gariguettes sur les genoux et un bon petit muscat pour me tenir compagnie, que je me suis livrée avec délectation à ce petit plaisir… Allez, 3 comédies pour le prix d’une, soyons épicuriens !


LOVER COME BACK

(Un pyjama pour 2), est un film de Delbert Mann
sorti en 1961.


Carol Templeton et Jerry Webster travaillent tous 2 dans des agences de publicité concurrentes à New York. Là ou la jeune Carol entend signer ses contrats publicitaires honnêtement, le charmant et futé Jerry use d’armes moins conventionnelles : alcool, femmes, club de strip-tease, tous les moyens sont bons pour obtenir une signature ! Avertie des agissements douteux et sans scrupules de son rival, Carol décide de le faire comparaître devant une commission pour le faire expulser de la profession. C’est hélas sans compter sur le rusé Jerry, qui va tenter de la piéger en la discréditant mais surtout en la mettant sur la piste d’un produit qui n’existe pas, pur fruit de son imagination : le VIP. Tel est pris qui croyait prendre, car en tentant de « coincer » Carol en se faisant passer pour un biologiste maladroit et timide, Jerry le séducteur impénitent va succomber au charme de son adorable proie…


Rock Hudson (1925-1985) est tout bonnement irrésistible lorsqu’il feint d’être un chimiste gauche et inexpérimenté auprès de la gent féminine. La scène où il prétend vouloir être un autre homme, en pleurnichant et en tapant du poing sur le mur, est un pur moment d’anthologie et s’avère un vrai remède anti-morosité.
Doris Day (87 ans à ce jour) est, quant à elle, impayable en jeune femme crédule, réservée et intègre qui s’offusque des méthodes de son adversaire, mais n’hésiterait pas à en faire autant pour le coiffer au poteau.

Au delà du fait d’être une comédie dans la pure tradition hollywoodienne, ce film est aussi une audacieuse critique de la société de consommation qui achète et produit sans même savoir de quoi il s’agit… Près de 50 ans plus tard, on s’aperçoit que cette vision n’est pas si éloigné de notre réalité. De plus, la guerre des sexes y est abordée avec humour et une pointe de cynisme. Comment oublier cette réplique de Jerry à Carol : « Vous êtes mariée ? Non….. ça ne m’étonne pas, il ne peut y avoir de place dans un foyer que pour un seul homme… »


Irrésistible, savoureux, tendre et élégant, ce film ce laisse déguster comme une friandise. A consommer sans modération !









STRANGE BEDFELLOWS

(Etrange compagnons de lit) est une comédie de Melvin Frank, sorti en 1965.


Carter Harrison (Rock Hudson) et Tony (Gina Lollobrigida) se rencontrent par hasard à Londres : coup de foudre, étrange alchimie, ils se marient en moins de temps qu’il n’en faut pour cligner des yeux. Seulement voilà, nos 2 enfants terribles n’ont absolument rien en commun : il occupe un poste assez élevé dans une importante compagnie pétrolière, elle est une artiste volcanique, totalement imprévisible et impliquée dans toutes les causes, même les plus désespérées… ainsi, ils se quittent pendant 7 ans, sans que, ni l’un, ni l’autre, ne ressentent le besoin de se revoir. Au terme de ces nombreuses années de séparations, Tony demande le divorce. Entre temps, Carter est nommé au poste de directeur à la condition d’avoir une vie privée irréprochable. Lors de leur rendez-vous chez l’avocat, cette fatale attraction qui existait entre eux ne s’est pas éteinte, et les voilà de nouveau à succomber aux charmes dévastateurs de l’autre…



Ce petit film sans prétention est absolument délicieux, du petit lait pour l’incorrigible romantique que je suis ! En premier lieu, tout est là : des dialogues sur mesure, des situations rocambolesques et un petit humour décapant propre aux comédies de cette époque.

Des scènes dans le taxi, en passant par les chamailleries de nos deux héros, la scène géniale aux pompes funèbres ou encore l’excellente fin ou Tony est déguisée en Lady Godiva sous les yeux effarés du futur patron de son mari, tous les ingrédients sont là pour nous ravir.

J’ai passé un très bon moment en regardant ce film charmant, j’ai songé que le temps où Hollywood savait faire des comédies était probablement révolu, car aujourd’hui, on ne fait plus dans ce genre de comique de situation, de répliques à double tranchant, avec en prime le glamour des acteurs de ces années… Nostalgie quand tu nous tiens !


Bien qu’improbable, le couple Hudson – Lollobrigida est sexy et parfaitement assortis, les seconds rôles que sont Gig Young et Edward Judd tout à fait excellents.

C’est pétillant, rythmé, le dénouement est à la hauteur de ce qu’on attendait, et le film regorge de situations amusantes dont on ne peut que se délecter. Sans doute méconnu du grand public, cette comédie mérite d’être découverte et appréciée pour ce qu’elle est : un bon divertissement !





 

SEND ME NO FLOWERS

(Ne m'envoyez pas de fleurs), est une comédie de Norman Jewison ("dans la chaleur de la nuit"; "l'affaire Thomas Crown", "Rollerball"," Hurricane Carter"), sorti en 1964, et inspiré d’une pièce de Norman Barasch et Caroll Moore « A comedy in three acts ». Ce film est la 3ème collaboration du couple Rock Hudson-Doris Day après : « Confidences sur l’oreiller » et « Un pyjama pour 2 ».


L’histoire du film : Georges et Judy forment un joli couple, chez qui, à priori, tout semble aller pour le mieux… le seul problème, c’est que Georges est un vrai hypocondriaque, que nul n’ose contrarier dans sa phobie de la maladie : sa femme est compréhensive et traite son malade imaginaire de mari avec désinvolture, son médecin lui prescrit quelques pilules (le miracle de l’effet placebo) et la vie suit son cour. Essayez de vous représenter un grand gaillard, bâti comme une armoire à glace et en pleine santé, qui s’écoute et se plaint du moindre petit bobo, et avale pendant son petit déjeuner 10 médicaments, censés traiter tous ses maux !


Rock Hudson est très drôle dans ce rôle d’hypocondriaque qui se croit condamner à mort, après que son médecin ait crié alors qu’il sortait de son bureau : « rendez-vous au cimetière ! ». A partir de ce malentendu, Georges va essayer de trouver un nouveau mari à son épouse, avec la complicité de son meilleur ami, qui ne dessaoule pas du matin au soir, depuis l’annonce de la mort imminente de celui-ci !

Donc, voilà notre aimable Georges qui va commander l’emplacement de sa future demeure après son trépas, son ami tentant désespérément d’écrire son éloge funèbre, et tout ceci dans l’espoir de dénicher le mari idéal à sa charmante épouse.
Quiproquos et scènes burlesques, l’ensemble est très cocasse, et l’on ne se lasse pas de la mine déconfite d’Hudson dès qu’il évoque sa maladie. Quelques personnages viennent compléter le trio formé par Hudson-Day-Randall, comme l’employé des pompes funèbres, le médecin qui revient de sa partie de pèche avec un énorme coup de soleil sur le visage ou l’ancien flirt de Judy.

Ce n’est sans doute pas la meilleure comédie de ces années, mais le rythme est bon et l’ambiance du film flirt légèrement avec l’absurde.
Ne boudez pas votre plaisir, il ne fait pas le moindre doute que vous vous amuserez en visionnant ce film !


1 commentaire:

  1. Shuffle master18/4/11 13:44

    Le dernier détonne un peu dans la filmographie de Jewison...

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