lundi 11 octobre 2010

BAD COMPANY - "Bad Co" ( 1974 ) Par Philou


Terrific Company !

Back to 1973.... Le légendaire groupe anglais Free vient de se séparer dans la douleur. Paul Rodgers et Simon Kirke ne supportent plus les excès de Paul Kossoff et ont mis fin à l'aventure de Free (1969/1973) qui laisse une poignée d'albums mémorables.
Paul Rodgers (chant) et Simon Kirke (batterie) ne jettent pas l'éponge, bien au contraire, ils décident de fonder un nouveau groupe. Ils recrutent Mick Ralphs (guitare) ex-Mott The Hoople et Boz Burrell (basse) ex-King Crimson.
Les quatre musiciens partent en tournée pendant quelques mois, histoire de se connaitre et de roder la nouvelle formation sur scène.
Peter Grant, le redouté manager de Led Zeppelin, flaire le bon coup, sort rapidement ses liasses de billets et les fait signer sur le label du dirigeable "Swan Song" distribué par Atlantic Records.
Les séances d'enregistrement du futur chef d'œuvre commence en novembre 1973, avec le studio mobile du dirigeable à Headley Grange, dans un ancien hospice à l'est de l'Angleterre qui a la réputation d'être hantée ???
Les quatre musiciens sont tous d'accord : ils veulent une musique simple et efficace, authentique et surtout sans artifice.

Boz Burrell, Paul Rodgers, Mick Ralphs & Simon Kirke 
L'album auto-produit sort en Juin 1974 et comprend huit chansons qui définissent clairement l'identité du groupe : du rock épuré et vigoureux, brut et spontané, typiquement british mais puisant ses influences dans le blues et la musique noire.
-"Nous étion influencés par Jimi Hendrix, Cream et jusqu'à un certain degré, les Beatles,"- dira plus tard Paul Rodgers.
Dès les premières notes de "Can't Get Enough" et le "One, Two, Three" de Paul Rodgers, la frappe sèche de Simon Kirke attaque d'entrée de jeu et la guitare accrocheuse de Mick Ralphs annoncent la couleur : un super-groupe vient de naître ! Chanté magistralement par Paul sur un tempo d'acier du forgeron Kirke, ce titre écrit par Mick Ralphs restera à jamais la pièce maitresse du groupe.
Les maitres du binaire implacable et des riffs définitifs nous assènent des coups de massue avec "Rock Steady", "Ready For Love","Movin' On","Bad Company", qui sont tous des titres énormes et ont le potentiel pour devenir de véritables classiques.
La voix du talentueux Paul Rodgers est impressionnante et atteint des sommets de lyrisme et d'émotion rarement égalée depuis.
La guitare de Mick Ralphs est d'une finesse et d'une efficacité redoutable, Simon Kirke à la batterie est un vrai métronome, souple mais également puissant et lourd quand il le faut. Et le regretté Boz Burrell (RIP) sur sa "fretless bass" que fait il ? Comme tous les grands bassistes, il assure en parfaite discrétion, la bonne note au bon moment.
Évidemment, ce bon vieux Paulo n'a pas pu s'empêcher de nous composer trois petites ballades (son péché mignon) avec notamment "Don't Let Me Down" avec ses chœurs gospel féminins, "The Way I Choose" et pour clôturer l'album, il nous offre le sublime "Seagull" seul à la guitare acoustique.
Bad Company Live In The Seventies

Dès la sortie du disque, le 45 tours "Can't Get Enough" grimpe à la 15 ème place des charts anglais et à la 5 ème place aux USA. Le 33 tours cartonne également : numéro 3 en Grande Bretagne et numéro 1 aux States où il sera cinq fois platine.
Depuis les Beatles, on n'avait jamais vu ça, classer un single et un album en même temps dans les charts US !!!

"Bad Co" est un disque parfait du début à la fin, un véritable sans faute !!!
Il reste certainement, (à mon humble avis) un des plus grands albums de rock/blues jamais sortis, le sommet et le summum d'une époque bénie, aujourd'hui malheureusement révolue, où seuls, les bons groupes faisaient la loi sur la planète musique.

A suivre : "Straight Shooter" (1975)

4 commentaires:

  1. Un monument, c'est le moins que l'on puisse dire, ou écrire. Et Bad Company restera au sommet jusqu'à l'album "Desolation Angels". Cinq albums, 5 diamants bruts.

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  2. La suite bientôt....

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  3. Shuffle Master12/10/10 11:11

    Avec des tempos lents, le plus souvent. Comme quoi il n'est pas nécessaire de jouer vite pour dégager de l'énergie. Tout le monde ne l'a pas compris.

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  4. Tout à fait, Shuffle. C'est là que l'on se rejoins vis-à-vis de Mountain. Non ? Gov't Mule ??

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