ZAPPA l’Homme de l’Utopie
    
  
    
  
         J’ai toujours de grosses craintes quand je dois gravir la montagne
            Zappa. Pourquoi ? Parce que sa
            musique est parfois inaccessible au commun des mortels. Je ne dis
            pas que je sors de la cuisse de Jupiter, mais j’ai toujours un mal
            fou à écouter certains de ses albums. Je voulais réessayer de
            replonger dans sa discographie mais avec 60 albums de son vivant, 55
            posthumes, 15 compilations et 18 musiques de films, la tâche
            s’annonçait difficile. Je pensais prendre ”Joe's Garage“ son opéra-rock mais cet album emblématique et ma connaissance de
            la langue de Shakespeare étant très restreinte, j’ai préféré
            m’abstenir. Ayant déjà chronique ” Chunga’s Revenge“ je change mon fusil d’épaule…. J’avais en tête de prendre soit
            ”Sheik Yerbouti“ ou ”The Man from Utopia“ et après  mûres reflexions, ayant vu le moustachu sur scène en 1982, je me rabats
              sur l’album sortie cette année la. ”Ship Arriving Too Late to Save a Drowning Witch“ Rien que le titre est tout un poème zappien et l’on retrouve le
              titre de l’album ( ”Un navire arrive trop tard pour sauver une sorcière en train
                  de se noyer“) dans le graphisme très épuré de la pochette, on peut
              apercevoir la proue du navire qui arrive trop tard alors que l’on
              n’aperçoit plus que le haut du chapeau de la sorcière.
      
  
               
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| Steve Vaï - Franc Zappa | 
         ”No not now“ : Quelque soit ses albums,
              Zappa adore le son de la basse
              ”Tin Walks Amok“ sur l’album ”The Man From Utopia“ en est l’exemple flagrant. Et avec ”No not now“, la basse d’Arthur
              Barrow est au premier rang. Un
              morceau bien sympa pour commencer, on dirait du
              Bowie époque Ziggy Stardust. ”Valley Girl“ : Un titre qui a une histoire. Ce sera son unique single à se
              classer dans les charts américains. Une chanson qu’il chante avec
              sa fille âgée de 14 ans. Une caricature
              des  jeunes filles de classe moyenne
              en Californie.  Le clip très rythmé et très coloré que les épileptiques devront éviter. ”I come from nowhere“ Un free-jazz fuzz, toujours la basse en premier plan qui fait
            oublier la présence de Steve Vaï, heureusement que ce dernier va sortir un solo à sa manière.
      
      
      
      
           ”Drowning Witch“ : Toujours des rythmes cassés, tu as l’impression que le chanteur
            fait son truc à part sans s’occuper des musiciens. Steve Vaï
            qui te place un solo qui te ferait croire que ce dernier a pris du
            LSD. Le son d’un vibraphone se fait entendre mais l’instrument
            dont  Zappa
            se servait beaucoup au début des années 70 n’apparait nulle part, je
            suppose que les synthétiseurs ont pris le relais. ”Envelopes“ : Même si la musique d’Edgar Varèse est hermétique
            (Clic), Frank Zappa
            lui donne une certaine jeunesse en reprenant le style et en lui
            rajoutant un rythme et une pointe d’humour. ” Teen-Age Prostitute“ Attention, il envoie du lourd pour terminer, il sort tout ce
            qu’il a en réserve, ça remue, c’est rapide tel un tgv sur des rails
            qui ne seraient pas lisses. Une soliste qui chante à la façon
            d’Elisabeth Wiener dans le morceau de Jacques Higelin ”L’attentat à la pudeur“, un morceau qui sonne comme un vaudeville.
        
      
      
        Pour conclure, Zappa on aime ou
              on déteste, il n’y a pas deux demi mesure. J’ai vu, j’ai écoutu,
              j’ai aimu ! 
             
      
      
        Trois échantillons : Drowning Witch / No Not No / I Come From Nowhere
            ! le rire de la sorcières (Witch) peut servir pour halloween
            👹 
      
      






Sa période jazz-rock pour ma part (Hot Rats, The Grand Wazoo, One Size Fits All...).
RépondreSupprimerZappa, un fou génial. Un génie incompris, parfois (souvent ?) perdu dans ses mondes.
RépondreSupprimerEffectivement, parfois bien difficilement accessible.
Zappa, c'est un doigt d'honneur aux diktats de l'industrie musicale, de la "musique mathématicienne", de la théorie musicale...
et parfois aussi l'ami des lobbies pharmaceutique.
L'écoute de certaines de ses pièces peut entraîner à sa suite la prise de quelques médocs pour calmer une subite migraine 😄
Zappa ne serait-il pas, peu ou prou, à la musique ce que Dali était à la peinture ?
Je me souviens d'un concert intégral passé à la télé (oui, oui, à l'époque, même en l'absence de chaîne "musicale", on pouvait tomber sur ce genre de truc),
RépondreSupprimerqui m'avait fasciné. Scotché ! De mémoire, ça reprenait l'intégralité de "Joe's Garage".
Tous les styles de la musique populaire y passaient, avec une aisance rare. Scotché...