dimanche 27 juillet 2025

LE BEST-OF AUX ENFERS

LUNDI : Neil Young était de passage à Paris pour boucler sa tournée européenne, armé d’un nouveau et jeune groupe, le Loner a envoyé les décibels sur de longs morceaux free et rageurs, entrecoupés de douceurs folk. « Rock’n’roll can never die », la preuve par 4 (mesures) !

MARDI : Pat nous a proposé le premier disque de Maxime Le Forestier, qui sera rebaptisé « Mon Frère » grâce à ce tube qu’il contient, mais on y retrouve aussi une maison bleue très célèbre. La bande-son de toute une génération.

MERCREDI : Bruno au pays du soleil levant, nous a déniché un classic-rock nippon, « Carmen maki & Oz », un quintet formé autour de la chanteuse Carmen Maki, pour six longues pièces qui oscillent entre progressif et hard rock, à classer parmi les grands disques des 70’s.


JEUDI : la suite de notre série de l’été : Pamela a quitté Steven pour s'installer avec Diego qui a rompu de Dora après ses noces annulées avec Ramòn, parce qu’il l’avait trompée avec Steven surpris par Pamela dans l'hôtel où elle fréquentait Dora. Euh non, toujours pas, il s’agit de « Rock progressif », avec Van Der Graaf Generator et Emerson Lake & Palmer.

VENDREDI : du grand cinéma américain, Ari Aster rassemble tous les maux de son pays à la dérive dans « Eddington », un chaudron chauffé à blanc qui débute comme une chronique, tourne à la farce, parfois au grotesque, et vire au cauchemar.

👉 La semaine prochaine, on démarre dès lundi avec un hommage au maestro Roger Norrington (ça tombe comme des mouches en ce moment), heureusement on aura un peu de rigolade avec le film M.A.S.H. Viendront nous saluer aussi Sergueï Rachmaninov et le journaliste Jack Aldelstein qui s’est approché trop près des yakusas. Bruno reviendra sur la carrière d'Ozzy Osbourne, mais on ne pouvait pas attendre pour déjà le saluer...


On avait titré « Le best-of au paradis » la semaine dernière… Cette fois c’est le best-of aux enfers ! Le prince des ténèbres a rejoint ses pénates, attendu comme le messie par Ronnie James Dio, qui l’avait remplacé au sein de Black Sabbath. 😈

On parle évidemment de Ozzy Osbourne, sans doute le chanteur de hard (tendance doom) le plus emblématique, une institution à lui tout seul (sans oublier Lemmy), autant vénéré par ses fans que par ses pairs. Natif de Birmingham, où il a chanté pour la dernière fois il y trois semaines, son père bossait sur des machines outils et lui dans un abattoir… Si c’est pas prémonitoire j’m’en bouffe une, lui qui a gravé sa légende de fou furieux en décapitant avec les dents une chauve-souris sur scène, pensant que c’était une peluche jetée par le public (p’tain, la came devait être bien frelatée). Mais en termes de marketing, c’était très bien vu...

Ozzy, c’est Black Sabbath. Il n’aura pourtant chanté que sur la moitié des disques du groupe, et en aura enregistré deux fois plus sous son nom. Après une courte décennie chez Black Sabbath, dont il fut viré pour cause d’excès - c’est dire, comme si les trois autres biberonnaient à la Cristaline - et une poignée d’albums qui ont forgé le genre, Ozzy Osbourne passera son temps à changer de musiciens, de groupes (Blizzard of Ozz réunissait des ex Quiet Riot, Rainbow et Uriah Heep, excusez du peu), passant son temps entre studio d’enregistrement, tournées, dépressions alcooliques et cures de désintox. Mais il a toujours eu les faveurs du public, même médiocre chacun de ses disques se vendait par cargos entiers. Succès décuplé au début des années 2000 avec « The Osbournes » une télé-réalité très gênante diffusée sur MTV (la première du genre) où le pauvre, les neurones dézingués et déjà atteint de Parkinson, faisait peine à voir et à entendre, mais qui a permis à une nouvelle génération de le découvrir.

Ozzy Osbourne a continué de se produire avec Tony Iommi, Geezer Butler et Bill Ward (le Black Sabbath mark I) à l’occasion de concerts caritatifs, festivals (dont le sien, le Ozzfest !), ils ne réenregistreront ensemble qu’en 2013 (sans Bill Ward).

Accusé de satanisme (ce que l’intéressé réfute, pas plus sataniste qu’Alice Cooper, mais showman averti !), et de propager la mauvaise parole chez les jeunes (les fameux disques qu’on fait tourner à l’envers…) il déclarera : « Si j’écrivais des chansons pour que les gens se tirent une balle dans la tête, je n’aurais pas un si large public ». CQFD.


👉 Bruno consacrera sa prochaine chronique, plus fournie, à monsieur Ozzy. 

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