mardi 14 juillet 2020

SOLACE SUPPLICE : «Solace Supplice» (2020) par Pat Slade





SOLACE SUPPLICE voila un nom des plus étranges pour un trio, «Supplice de réconfort» ? Comment doit-on voir la chose ? Après plusieurs écoutes attentives, je donnerai mon point de vue !



UN TRIO CONNU ET RECONNU !





Eric Bouillette et Anne-Claire Rallo
Aujourd’hui, grand match en cinq titres, d’un coté du ring, Eric Bouillette, clavier, violoniste et surtout guitariste de The Room et de Nine Skies, de l’autre Anne-Claire Rallo clavier de Nine Skies et compagne dans la vie du précédent nommé et au centre Jimmy Pallagrosi (Félicitation au futur papa en passant !) batteur du groupe Zio (Avec Olivier Castan le clavier (et graphiste) de Franck Carducci, groupe dans lequel il tiendra les peaux pendant le «Tearing The Tour Appart»). Voila ! Les protagonistes sont tous présents, il n’y a plus qu’à s’asseoir confortablement et écouter le combat.

Jimmy Pallagrosi
A quoi allons-nous avoir droit ? A du bon prog comme nous en fabrique le couple diabolique Bouillette-Rallo ? Ou du plus couillu comme Zio et le batteur fous du Muppet Show Jimmy Pallagrosi caché derrières ses 356 fûts et ses 245 cymbales ?


«Les Miradors» Intro sur un clavier un peut bastringue et au bout de trente seconde la tempête ce déclenche, j’avoue avoir écouté quatre fois le morceau pour bien l’avoir en bouche et être resté dix minutes devant ma page avant de pouvoir écrire un mot. Après réflexions, j’ai l’impression d’entendre un condensé des questions que je me suis posé ci-dessus, du bon rock-prog bien chargé avec une goutte de cold wave, le bonus, c’est chanté en français ! Des paroles très sombre sur une voix monocorde un peut comme celle de Pierre Guénard le chanteur de Radio Elvis (Un gars très sympa et un groupe que j’aime beaucoup) d’ailleurs les sonorités de «Les Miradors» donne dans un peut dans le genre rock alternatif ou indépendant.
Eric Bouillette
«Sunset Street» Du speed ! Un début en dent de scie ou tu as l’impression de rouler sur une route pleine de trous, puis à 1m15, c’est l’autoroute, tu décolles, tu fonces dans le noir et puis à 3m00 tu croises un solo de guitare qui te coupe la route. Les paroles ne sont pas d’un optimisme convaincus, je ne sais pas si Sunset Street correspond au Sunset Strip de Los Angeles et si c’est le cas, ce serait plutôt Los Demonios. «Au Cirque des Âmes» Un premier couplet habillé d’une musique qui fait franchement penser à «Alabama Song» des Doors avec le son d’un violon comme l’aurait décrit Henri Cazalis dans sa danse macabre en 1874 : «La mort à minuit joue un air de danse, Zig et zig et zag, sur son violon» et le prog reprend le dessus Encore une fois, la joie ne transpire pas au travers des paroles, mais la rythmique est géniale et ça envoie du lourd. Pour l’instant mon titre préféré ! 
Anne-Claire Rallo
«Schizophrénie Paranoïde» un titre qui se définit par des hallucinations auditives et les délires paranoïaques, musicalement cela sonne bien, il y a toujours ce coté rock alternatif mais pas comme les Bérurier Noir ou Ludwig Von 88, plutôt comme Radio Elvis ou Last train avec un petit soupçon de Bashung, d’Arno et de Gérard Manset,  je ne saurais dire pourquoi, mais l’ensemble est très harmonieux. «Dans la Couche du Diable» Comme pratiquement tous les titres de l’album, une intro assez calme d’une minute avant de rentrer dans le cœur du sujet. Encore des paroles qui ont l’air désespérés, écrite par une personne au bord du suicide avec un mot qui revient souvent «Désespoir». Ou alors je n’ai rien compris au sens des paroles, cela n’empêche que j’ai adoré cet album que je conseille à tout le monde d’écouter. Un deuxième tome serait le bienvenu !

Eric, Anne-Claire et Jimmy ont fait un très beau travail de création personnel sortant de leurs registres habituel et c’est à cela que l’on reconnait les bons musiciens quand ils ne se campent pas sur les mêmes positions. Fin de match, l’arbitre vient retrancher les chiffres de dix à zéro et c’est moi qui suis KO pour le compte.



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