jeudi 21 juillet 2016

DAVID CROSBY - If I Could Only Remenber My Name - par Pat Slade







David Crosby avec style et sans Stills







Qui ne connaît pas Crosby, Stills, Nash & Young ? les légendes «woodstockiennes» qui de nos jours continuent à parcourir le monde guitares en bandoulière. Ils ne chanteront pas tout le temps ensemble et s’essaieront chacun de leur coté à des albums solo. Le premier à se lancer dans l’aventure sera Neil Young en 1968 après avoir quitté le Buffalo Springfield suite à des frictions avec Stephen Stills. Le blondinet de la bande sortira le sien en 1970, Graham Nash en mai 1971 et Crosby va rafler la vedette à ses potes en février avec «If I Could Only Remember My Name», un an avant «Harvest» de Neil Young.


Jerry Garcia - David Crosby

Qui aurait pensé à l’époque quand cet album est sorti que 37 années plus tard, en 2010, il serait classé deuxième meilleur album pop de tous les temps par le quotidien Italien L’Osservatore Romano, l’organe officiel du… Vatican, devancé par «Revolver» des Beatles et devant «Dark Side Of The Moon» du Pink Floyd (A croire que la papauté aime le rock et pas uniquement les chants grégoriens). David Crosby n’est pas celui qui fera une carrière solo des plus prolifiques, tout comme son compère Graham Nash avec 6 opus. Mais ce premier album va marquer les mémoires. Déjà connu comme un excellent compositeur/arrangeur et doté d’une voix haute et pure, il va faire appel aux meilleurs musiciens du moment. Entouré de ses potes Neil Young et Graham Nash, il contacte aussi une partie du «staff» musical de Woodstock avec entre autres : Grateful Dead, Jerry Garcia, Mickey Hart, Phil Lesh, Bill Kreutzmann, du Jefferson Airplane Jorma Kaukonen, Paul Kantner, Jack Casady, Grace Slick, David Freiberg, du groupe de Santana avec le clavier Gregg Rolie et le batteur Michael Shrieve (Rappelez-vous le solo de 6 minutes sur «Soul Sacrifice», c’est lui !) et pour finir : sa grande copine Joni Mitchell.  

Un véritable bottin mondain du rock Psychédélique, acide et folk californien. Une personne n’apparait pas dans ce super groupe 70’ : Stephen Stills.


Alors que CS&N termine les cessions de leur premier album «Crosby, Still & Nash», Crosby composera le titre «Guinnevere» pour Joni Mitchell, mais la relation entre les deux musiciens est orageuse et fini par être rompue. Il rencontre Christine Hinton pour qui il finira les deux derniers couplets. Cette dernière se tuera peu de temps après dans un accident de voiture ; une percussion frontale avec un bus scolaire. Alternant états dépressifs et remontées de moral, juste après «Déjà-vu», il va se mettre sur son album dans la foulée.





If I Could Only Remember My Name 





On commence avec «Music Is Love» écrit avec Nash et Young, du classique bien solide et chaleureux, «Cowboy Movie» avec la grosse machine du Grateful Dead, un morceau qui sonne comme «Almost cut my hair». «Tamalpais High» un long morceau musical agrémenté de vocaux à  la CS&N, «Laughing» un beau titre, une lente orchestration qui malgré son titre ne prête pas spécialement à rire. «What Are Their Names» le titre ou l’on sent la patte de Jerry Garcia au début et celui de Crosby à la fin avec un beau chœur. «Traction in the Rain» jolie ballade guitare-harpe-vocal. «Song With No Words» un instrumental avec des vocaux en toile de fond. «Orléans» Un titre en français, pas banal !! Repris d’un traditionnel français «Le Carillon de Vendôme», une vieille comptine du XVème siècle chantée en canon. «I’d Swear There’s Somebody Here» pas de musique, mais une longue complainte. D’après la légende (Il y en a toujours au moins une), le jour de l’enregistrement de ce final, David Crosby aurait entendu dans le studio la voix de Christine Hinton et, hanté par son souvenir, il aurait enregistré ces vocalises.

Le son pour l’époque est parfait, c’est un album qui ressemble à un bon plat, quand on en mange la première fois, on aime bien, et plus on en mange plus on aime. Un album essentiel, 37 minutes de plaisirs à ne pas louper.



6 commentaires:

  1. Un disque incroyablement beau! J'ai acheté le LP à sa sortie et c'est un des albums que je ressors très régulièrement, je ne m'en lasse pas!!!! Bon il est vrai que je voue un véritable culte à l'ami Crosby et que tout petit je suis tombé dans la marmite du "San Francisco sound" et que je suis toujours dedans......C'est grave docteur?

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  2. Eh oui, on peut être gros, voire bouffi, excellent compositeur et très bon guitariste. Coup d'essai, coup de maître. Mais ce sera le seul, la suite étant assez chaotique. J'aime bien, mais sans plus (à part Orléans): on sent trop la patte du Dead, un des groupes les plus chiants de la planète. Tiens, Garcia, il est affligé d'un léger embonpoint lui aussi.

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  3. Excellent disque, à la fois pur et profondément mélancolique dans son âme. Crosby surfe encore sur une vague d'inspiration qui va se tarir dès le milieu des années 70. Ce bonhomme est quand même un des plus grands gâchis de l'histoire de la musique, ayant passé l'essentiel de sa vie à se défoncer comme un rat. Visiblement, il a aussi un caractère de con, puisqu'il a encore réussi à se brouiller avec Neil Young en 2007 et avec son vieux pote Nash, il y a peu. C'est franchement dommage que CSN&Y n'est pas enregistré davantage d'albums durant cette période dorée, le résultat était toujours miraculeux que ce soit sur leurs albums ou en coup de main sur des disques solos de chacun.

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  4. Merci Shuffle , heureusement que tu es là pour me rappeler que le Dead est un des groupes les plus chiants de la planète.....j'avais oublié!

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  5. Chiant, chiant...! Pas tans que ça ! Des albums comme "Anthem of the Sun" et le "Live/Dead" de 1969 étaient de bon album ! J'admet que leurs musiques est un peut répétitive, mais le Dead reste quand même une légende dans le rock 70'

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  6. Quand je disais chiant....c'était de l'humour! Shuffle sait que je suis un admirateur transi de Garcia et ce depuis les années 60! Je possède un nombre incalculable de live de toutes les époques possibles du groupe, alors le Dead chiant? Ah non grands dieux!

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